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Immobilier logistique : Cushman & Wakefield analyse le programme de trois présidentiables

À trois jours du premier tour des prochaines élections présidentielles, le spécialiste de l’immobilier d’entreprise Cushman & Wakefield dévoile une série de quatre chroniques qui analysent les programmes de trois candidats à la présidence de la République française : Emmanuel Macron, François Fillon et Marine Le Pen. L’une d’entre elles porte sur le marché de la logistique…

Publié le 21 avril 2017 - 11h45
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Afin de comprendre et d’aborder les principales mesures des programmes des candidats Emmanuel Macron, François Fillon et Marine Le Pen, susceptibles d’impacter le marché de l’immobilier logistique ces prochaines années, Cushman & Wakefield a effectué une analyse fine de chacune des propositions dédiées de ces trois présidentiables. Sur la question fiscale en immobilier logistique, aucun candidat à la présidence n’évoque les points à l’immobilier logistique, idem sur la question règlementaire. Cushman & Wakefield relève ainsi que les professionnels du secteur « déplorent les redondances, lourdeurs, et complications excessives. Le "choc de simplification" annoncé en 2013 avait suscité de nombreux espoirs. A l’exception d’un modèle national harmonisé et simplifié de demande d’enregistrement pour les ICPE, une grande partie des propositions émises est restée dans les cartons ».

 

Les flux de marchandises évoqués

Concernant les flux de marchandises en France et en Europe, la question portuaire est abordée par François Fillon, qui propose « de privilégier le fret massifié pour le transport de marchandises » et de mettre en place des « offres de transport fiables et compétitives en donnant aux ports une dimension plus commerciale ». Le candidat ajoute que « la dématérialisation et la simplification des procédures douanières et portuaires (…) sont des éléments prioritaires pour améliorer la rapidité du passage portuaire. » Marine Le Pen quant à elle entend au contraire « rétablir les frontières nationales et (de) sortir de l’espace Schengen ». Enfin, le fondateur du mouvement « En Marche ! » parle d’abaisser « (…) en priorité les tarifs douaniers sur les biens et services "propres", mais aussi de faire des ports des "places de commerce" ».

 

Poursuivre la revalorisation de l'industrie française

Sur la question de la production, le spécialiste de l’immobilier d’entreprise relève que la relance de l’appareil productif est au cœur des propositions de tous les candidats et note que la « part de l’industrie manufacturière dans la valeur ajoutée de l’économie française est passée, selon l’INSEE, de 25 % au début des années 60 à 11 % au début des années 2010 ». Pour poursuivre le redressement industriel français, Emmanuel Macron mise au niveau européen sur un « fonds pour l’industrie et l’innovation (…) destiné à financer l’industrie du futur ». François Fillon évoque pour sa part de « prolonger jusqu’en 2019 le dispositif de suramortissement exceptionnel des investissements, pour soutenir l’investissement et la trésorerie des entreprises industrielles » et de « faire de BPI France l’outil stratégique national d’investissement industriel en lui donnant les moyens d’un fonds souverain ». Enfin, sur les thématiques de la consommation et du e-commerce, Marine Le Pen aborde quant à elle la question des surfaces commerciales et d’entreposage. Elle propose de « geler les autorisations accordées aux grandes surfaces et aux entrepôts de vente par correspondance dans l’attente d’un audit global des surfaces de vente de la grande distribution. »

 

Un résultat impactant pour le secteur

En conclusion, Cushman & Wakefield entrevoit deux scenarii centraux : « le premier conforte les principaux utilisateurs d’immobilier logistique dans leurs perspectives de développement et leurs schémas d’implantation préexistants. Côté investissement, le dynamisme des engagements en immobilier logistique est appelé à se prolonger en cas de choix électoral ne remettant pas en cause l’appartenance à l’union européenne. Le second sollicitera la réactivité des entreprises les plus exposées aux risques de change et aux échanges extérieurs, qu’ils soient européens ou extra-européens. Pour les utilisateurs œuvrant dans le secteur de la grande distribution et pour le e-commerce, un certain nombre de développements futurs pourraient être retardés, voire annulés », analyse le spécialiste de l’immobilier d’entreprise.

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