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et logistique

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Soigner plus en dépensant moins

Publié le 4 juillet 2015

2. Digitalisation et customisation

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La rentabilité, terme autrefois banni, a réussi à enfoncer des portes presque closes. Un mal pour un bien, puisque les nouvelles performances ont rapidement convaincu les plus sceptiques. En outre, l’apparition des technologies autour de la donnée permet de trouver des modèles en rupture.

« Les établissements de santé ne fonctionnent pas comme des sociétés, ils ont une organisation financière différente, mais la recherche de rentabilité a apporté un meilleur taux de service et une meilleure qualité du circuit du médicament ou du produit hôtelier », rappelle Thomas Tschinschang, directeur commercial de KLS.

 

À l’instar d’un groupe industriel, la rentabilité et l’économie sont deux critères capitaux dans la nouvelle équation imposée aux établissements de santé, comme l’explique Nicolas Clinckx : « Il existe, d’une part, un enjeu autour des offres, de leur commercialisation et de la différenciation par rapport aux concurrents, que l’on appelle des enjeux “top line”, c’est-à-dire sur le haut du compte de résultats en vue de générer du chiffre d’affaires complémentaire et des marges supérieures. D’autre part, il y a un enjeu de productivité et d’impact sur les coûts d’exploitation mais aussi sur les investissements possibles. Par exemple, l’optimisation de la supply chain par la digitalisation va permettre d’améliorer la productivité des équipes, la performance achat, les flux, les capacités de stockage, avec une volonté d’adapter la “bottom line”, d’impacter durablement les coûts opérationnels ».

 

Il développe : « la data autorise de nouveaux modèles opérationnels car elle permet d’aller plus loin qu’autrefois dans l’optimisation. C’est particulièrement vrai dans le secteur de la santé pour gérer les enjeux de qualité des produits ou des services, de traçabilité de bout en bout de la chaîne, depuis l’approvisionnement en matière première jusqu’à la livraison au client final, le patient. La digitalisation et l’automatisation ne rigidifient pas les systèmes. Au contraire : elles sont un moyen de rendre la supply chain plus flexible et customisable en fonction des attentes clients ».

 

Une flexibilité et un équilibre constant entre rentabilité, réduction des coûts et prise en charge du patient, telle est la mission difficile de la santé, soutenue et épaulée par les logisticiens. « Autrefois, les services étaient désorganisés, mais ils avaient quand même tous les produits pour assurer leurs prestations. Désormais, grâce à l’apport de la logistique, les hôpitaux cherchent en priorité à diminuer les coûts de fonctionnement en dehors des soins, même s’ils réorganisent également la partie soignante. C’est une clé d’économie importante qui n’impacte pas notre mission première qui est de soigner », conclut Sandrine Béruard, responsable de la fonction logistique et transport aux Hospices civils de Lyon.

Focus

Vers l'hospitalisation... à domicile ?

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Dans la stratégie d’économie des établissements, l’hospitalisation à domicile est un marché qui devrait prendre son essor dans les années à venir. Nicolas Clinckx explique : « Grâce aux nouvelles technologies, l’une des tendances est à la réalisation d’un maximum de soins au domicile du patient afin d’éviter une hospitalisation. Être capable, par un système d’application mobile et de données, de surveiller les informations sur l’état de santé du patient à son domicile et de gérer le réapprovisionnement des produits médicamenteux dont il a besoin, c’est-à-dire de refondre ma supply chain grâce à la data, cela réduit la nécessité d’hospitalisation. Ce marché va se développer car le coût de traitement est moins élevé et parce que c’est une attente des patients ».

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