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Transport

Gestion du transport : les TMS prennent de la vitesse

Publié le 1 décembre 2016

6. WMS, OMS, APS... Vers une intégration des TMS au sein de solutions logicielles unifiées ?

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Parallèlement à l’enrichissement des fonctionnalités des TMS chargeurs et transporteurs chez les éditeurs de logiciels spécialisés dans la gestion du transport, de nombreux généralistes font le choix de développer leurs outils au sein de solutions logicielles globales.

Le TMS englobe sous son appellation bien plus de fonctionnalités qu’il y a dix ou vingt ans. Il ne peut dès lors plus être défini strictement comme pourrait l’être un APS (Advanced Planning System) par exemple, aux contours bien délimités. Ceux du TMS deviennent d’autant plus flous qu’il s’insère de plus en plus fréquemment au sein de solutions de gestion de l’intégralité des composantes des chaînes d’approvisionnements. Le TMS pourrait-il alors être amené à devenir le sous-ensemble d’un grand ensemble, une brique au sein d’un vaste champ d’outils interopérables et complémentaires ? « L’appellation TMS ne voudra peut-être plus dire grand-chose dans le futur », suppose Fabien Petitjean. Ce sera la gestion du transport qui sera beaucoup plus importante. Le chef de produit de la gamme transport d’Acteos prend comme exemple l’évolution du catalogue de sa société pour relater la mutation du TMS en qualité de composant fonctionnel de suites logicielles plus larges : « La vision d’Acteos est d’avoir une suite supply chain avec des briques modulaires fonctionnelles qui vont être orientées planification de transport, gestion des coûts logistiques globaux, prévision de demande… Cette approche modulaire beaucoup plus transversale ne s’insère pas dans une niche “service transport”. Certains acteurs du marché, surtout ceux ayant des offres sur plusieurs produits couvrant la chaîne logistique, commencent à s’orienter vers cette logique. »

 

Cette stratégie se retrouve par exemple dans le catalogue d’Infflux, qui propose via sa gamme Bext des progiciels de gestion des flux logistiques couvrant l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement et pouvant s’adapter à tous les modes de transport. « Depuis quelques années, les sujets de préoccupations sur l’optimisation des coûts de transport et de logistique de manière générale deviennent plus importants, rapporte Jean-Christophe Henry, Pdg de l’éditeur. Nous avons constaté que les frontières entre le TMS et le WMS étaient de plus en plus poreuses. Pour avoir une optimisation des coûts non plus seulement sur l’entreposage et le transport mais sur l’ensemble de la partie logistique, nous avons donc souhaité passer par un pilotage des flux qui partait des chargements des camions, navires, avions… » Infflux a développé avec sa gamme Bext des produits liés autour d’une architecture commune mais pouvant être utilisés de manière autonome. Au sein de chaque solution sont disponibles des blocs activables à la demande, le but étant de proposer la couverture fonctionnelle la plus large possible sans imposer des outils qui ne colleraient pas avec les besoins des clients.

 

Tout intégré ou best of breed ?

Chez un éditeur, la multiplication des solutions induit une centralisation et une normalisation de la gestion des données, ainsi qu’un développement de compétences métiers spécifiques. Mais élargir son offre ne signifie pas avoir réponse à tout. « Qu’est-ce qui fait la spécificité du TMS ? C’est d’avoir une vraie expertise technique, rappelle Thomas Moreau, coresponsable de l’activité supply chain de Karistem Corporate Consulting. Initialement, le TMS est un logiciel d’exécution chez les transporteurs. C’est la montée en maturité des chargeurs qui a fait que les éditeurs de TMS ont proposé un certain nombre de modules ou de briques de gestion et d’organisation du transport. Cela reste une spécificité avec des fonctionnalités bien précises que les éditeurs spécialisés fournissent mais que les éditeurs généralistes n’ont pas forcément. » La tendance à l’intégration des TMS au sein de suites logicielles unifiées ne nuit pas forcément à la qualité des outils, car les intégrations se font régulièrement sous la forme de partenariat avec d’autres sociétés spécialisées.

 

À l’instar du mode SaaS et de la licence, les approches globales et sectorielles du TMS devraient ainsi cohabiter pendant longtemps encore. « C’est la grande question historique du “tout intégré” ou “en best of breed, expose Michel Waterschoot. Il y a certains éditeurs qui font le choix de considérer le TMS comme un module fonctionnel qui va se plugger sur d’autres modules et permettre de proposer une offre globale à leurs clients. Il y en a d’autres qui sont plus dans l’approche best of breed. Je pense que le marché sera toujours demandeur des deux. » Le directeur commercial de Descartes pour la France, l’Europe du Sud et le Moyen-Orient conclut : « Chaque éditeur a son positionnement et aucun ne peut prétendre proposer des fonctionnalités capables de couvrir l’ensemble des demandes du marché. »

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