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et logistique

Innovation

Les avancées technologiques de l'entrepôt connecté

Publié le 11 janvier 2018

2. Et les Hommes, dans tout ça ?

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Les avis divergent et les camps s’opposent : l’arrivée des nouvelles technologies dans l’entrepôt représente-t-elle un bienfait pour l’Homme ? S’il n’est pas ici question de répondre à ce débat complexe, il convient néanmoins d’y apporter un éclairage et de souligner les évolutions humaines et managériales liées à l’introduction de solutions mobiles et digitales dans les entrepôts.

Bien que la question de la collaboration Hommes/machines soit depuis longtemps analysée ou décriée, elle a surtout été relancée ces dernières années avec l’essor des nouvelles technologies, de l’automatisation et de la robotisation. Les solutions dites mobiles et digitales, prenant la forme de terminaux évoluant désormais sous Android, smartphones ou autres tablettes semblent pourtant convaincre en entrepôt. Loin de gêner l’opérateur, elles lui apporteraient même un certain confort.

 

De la sphère privée à l’entrepôt

Selon une étude Deloitte réalisée en 2016, 77 % des Français âgés de 18 à 75 ans déclarent posséder un smartphone. Un taux d’adoption en constante croissance qui laisse clairement supposer l’intégration de ces nouveaux outils dans la vie quotidienne des Français. Ainsi, lorsque les smartphones, tablettes ou autre PDA nouvelle génération se sont doucement immiscés dans les entrepôts logistiques, la transition n’a pas été si douloureuse que cela pour ceux qui y travaillent : « Le digital est entré dans l’usage courant, les opérateurs à qui l’on apporte des outils numériques le vivent donc de manière assez naturelle », introduit Bertrand Faure, directeur commercial chez Fives. « C’est toujours très bien accueilli dans la mesure où les gens vivent avec leurs tablettes ou leurs téléphones mobiles. Ils rencontrent donc une ergonomie très semblable à ce qu’ils ont l’habitude d’utiliser au quotidien dans leur vie de tous les jours, je dirais même que c’est un facteur très important de l’acceptation du nouveau système. Ces technologies amènent énormément de confort et de simplicité. Chez nous, intégrer un nouveau préparateur prend 10 minutes. Tout va vers la simplification des opérations », poursuit François Biesbrouck, Pdg de BK Systèmes.

 

Un travail facilité mais aussi mieux tracé

Plus ergonomiques, plus simples et intuitives, les solutions digitales mises à disposition des opérateurs n’ont pas seulement l’avantage de suivre et d’analyser les process, elles permettent également de contrôler le travail de ceux qui les manipulent. Un sujet plus délicat qu’il convient de ne pas omettre comme le signale Jean-Pierre Gautier, directeur du pôle métier d’Acsep : « Lorsque les opérateurs arrivent dans le monde de l’entrepôt, ils retrouvent des applications avec un design très proche de celles qu’ils utilisent à titre personnel. Néanmoins, il y a quand même une prise de conscience autour du fait que chaque geste, bip ou non-geste est tracé en temps réel. Auparavant, pour suivre le travail de l’opérateur, on allait sur le logiciel d’exploitation, maintenant quelqu’un à l’autre bout de la planète peut le faire aussi », précise-t-il.

 

La technologie comme nouveau ressort managérial

Et si la transformation digitale fait évoluer les pratiques opérateurs, elle joue également sur le rôle des managers chefs d’équipe. Auparavant « chefs », chargés d’analyser la contribution à la performance de leurs équipes en fonction de ce qu’ils voient et entendent, ils deviennent « superviseurs », comme l’explique en détail Bertrand Faure : « Le superviseur analyse la contribution de ses équipes en fonction de ce qu’il voit et entend mais aussi en fonction de ce qu’il ne voit pas et n’entend pas. L’outil de digitalisation et les données associées lui permettent de mieux gérer ses équipes, de les optimiser de façon plus objective mais cela n’est pas toujours très facile à vivre. Nous avons donc parfois un peu plus d’efforts de formation à faire auprès d’eux pour le leur faire comprendre et accepter. »

 

Car la digitalisation peut aussi donner lieu à de nombreux outils innovants en termes de management opérationnel. Un simple brief du matin sur les indicateurs de la veille aujourd’hui effectué devant un tableau pourrait bientôt, avec un système beaucoup plus digitalisé et prédictif, se faire devant un écran et traiter, outre les performances d’hier, les objectifs du jour même et du lendemain : « Pourront être expliquées de façon globale la charge à réaliser ainsi que les personnes et la façon de le faire », imagine Ludovic Lamaud, DGA développement et innovation d’ID Logistics. « Les méthodes de management des équipes et de l’entrepôt vont franchir un bond. On va apprendre à gérer les équipes différemment, dans l’instantanéité, et à les intégrer dans chacune des innovations mises en place. Grâce à cela, les opérationnels seront de plus en plus engagés. »

Focus

Le TC 8000, le terminal mobile qui accompagne les évolutions technologiques de l’entrepôt

Il y a près d’un an, en janvier 2016, Zebra technologies lançait le TC 8000, un nouveau terminal mobile professionnel dédié à l’entrepôt et à la logistique

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Nouveau design plus ergonomique, poids réduit, utilisation simplifiée, exploitation sous Android, écrans modernes et tactiles au graphisme enrichi… À quelques exceptions près, on retrouverait presque notre smartphone dans ce nouveau terminal mobile de Zebra. Et ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le fabricant américain a choisi de faire évoluer son outil dans cette direction. Zebra a conçu le TC 8000 sur la base des besoins d’utilisateurs aux quatre coins du globe, dans l’idée de revoir la conception et l’ingénierie de ses ordinateurs mobiles, et de prendre en compte l’analyse de facteurs humains. Et c’est ainsi qu’il a souhaité faire évoluer ses terminaux vers des outils plus accessibles, capables d’évoluer sur des systèmes d’exploitation plus simples.

 

« Le but étant vraiment que l’utilisateur oublie le terminal. Nous travaillons de plus en plus en mode solution avec des partenaires technologiques importants qui développent des applications », explique Philippe Nault, senior sales engineering manager chez Zebra France. « Grâce à nos applications et du fait de l’alignement de l’écran, de la caméra et du scanner, le TC 8000 permet et permettra de faire de la réalité augmentée. Sur des pics d’activités en entrepôt, nous serons alors capables de savoir, à l’aide de tags Bluetooth positionnés dans l’entrepôt, où se trouve l’opérateur et de le guider sur le chemin à suivre pour optimiser son parcours de préparation de commandes », détaille Philippe Nault. Et si là encore la question du tracking des opérations des préparateurs de commandes peut être sujet à controverse, Philippe Nault l’assure : « Les évolutions technologiques de nos terminaux sont bien perçues par les utilisateurs. Sous Android, ils disposent d’applications et d’usages d’utilisation communs avec ce que vous pouvez retrouver sur votre téléphone. Il s’agit d’un facteur très important dans l’acceptation des nouvelles technologies et la prise en main des employés. »

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