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RSE : Faire le choix du sociétal

Publié le 21 juin 2018

6. Bolloré Logistics : Partage des responsabilités

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Cela fait près de 20 ans que le pôle logistique de Bolloré Transport & Logistics, filiale du groupe Bolloré, développe des actions autour du développement durable, en interne et à l’intention de ses clients donneurs d’ordres. Désireuse de donner plus de lisibilité à ses actions, elle travaille actuellement sur le lancement d’un programme officiel pour l’automne 2018.

Depuis le début des années 2000, Bolloré Logistics réfléchit à son impact RSE. Bien lui en a pris. S’il y a encore une dizaine d’années, les appels d’offres reçus de la part de ses prospects et clients ne comportaient qu’une ou deux questions assez générales sur le sujet, désormais, pour certains d’entre eux, ces critères sont éliminatoires dès le premier tour de sélection. « Nous recevons parfois une trentaine de questions très précises sur tous les piliers de la RSE. En quelques années, nous avons véritablement vu évoluer la supply chain sur ces sujets », introduit Odile Maarek, directrice organisation, méthodes et RSE chez Bolloré Logistics.

 

C’est en 2007 que la direction du groupe décide de la création d’un département RSE. Elle entend ainsi professionnaliser la fonction mais également créer un réseau international de relais RSE dans tous ses territoires. Présent dans 106 pays, classé parmi les dix principaux groupes mondiaux du secteur, Bolloré Logistics se doit de répondre aux premières problématiques de green supply chain. En 2010, l’entreprise développe ainsi alors une offre de conseil permettant de réaliser un diagnostic complet du système logistique de ses clients : « Origine, destination, transport des flux… À partir d’un état des lieux complet, nous sommes en mesure de proposer des solutions alternatives à nos clients. L’idée est de comprendre comment prendre en compte leurs enjeux et objectifs en termes de coûts, de lead time et de contraintes opérationnelles pour mettre en place des solutions avec un plus faible impact environnemental. Nous réfléchissons ensuite à la mise en oeuvre et à la façon dont nous pouvons compenser les émissions résiduelles via un certain nombre de programmes, notamment dans les pays les plus touchés en termes de développement climatique », détaille Béatrice Piau, CSR manager chez Bolloré Logistics.

 

Anticiper les enjeux RSE

Seulement voilà, avec les années, les demandes clients s’accélèrent et la règlementation évolue : « La hard law est de plus en plus engageante mais cette dernière s’accompagne de ce que l’on appelle la soft law, des règles de droit non obligatoires qui conseillent sans poser d'obligations juridiquement sanctionnées. Cela est quelque part bien plus fort que ces règlementations, sans oublier que nous sommes dans un secteur tiré par de grandes entreprises déjà très engagées. Tous les trois jours, nous recevons des demandes clients et prospects sur des questions RSE de toutes sortes, des appels d’offres, des demandes de reporting, de plans de transport plus green », détaille Béatrice Piau. Et c’est en analysant ces demandes mais également les questionnaires de notation extrafinancière comme EcoVadis ou bien encore les rapports RSE de ses clients que la direction de Bolloré Logistics ressent le besoin d’améliorer la lisibilité et la visibilité de sa politique RSE. Si plusieurs actions sont lancées depuis de nombreuses années, la démarche doit désormais être davantage structurée. En 2017, la direction générale redéfinit la stratégie de Bolloré Logistics et fixe la RSE parmi l’un de ses cinq piliers, lançant dans la foulée la construction d’un nouveau programme prévu pour l’automne 2018. « Nous sommes partis de la norme ISO 26 000 mais aussi d’échanges avec des clients, fournisseurs et parties prenantes internes pour faire réaliser une analyse de la matérialité. Nous avons également travaillé notre programme en rapport avec sept des 17 ODD de l’ONU (cf.p. 26). De ces réflexions sont ressortis quatre leviers : assurer une pratique des affaires éthique et responsable dans notre chaîne de valeur logistique ; apporter à nos clients des solutions supply chain durables ; agir en employeur exemplaire auprès de nos collaborateurs ainsi que renforcer les relations avec nos parties prenantes sur les territoires », détaille Odile Maarek.

 

Actuellement, l’entreprise collecte ce qui a été réalisé sur différents KPI’s et fixe avec les directions concernées des objectifs pour 2025, le tout avec une ligne directrice commune à tous : « Contribuer à la consommation durable en intégrant dans ses opérations quotidiennes des enjeux RSE de chacun des maillons d’une chaîne d’approvisionnement responsable ». Pour cela, elle réfléchit à une RSE très opérationnelle sur la partie environnementale en matière de transport et dans l’entrepôt mais également dans son impact social : « Nous travaillons sur une politique d’inclusion sociale. Plusieurs programmes chiffrés et audités mettent en place une meilleure accessibilité à l’emploi de personnes en situation de handicap, des personnes socialement ou économiquement vulnérables, ou bien encore des femmes résidant dans des pays où l’accès à l’emploi leur est difficile », précise Odile Maarek. En lien avec la digitalisation de la supply chain, l’entreprise développe également des plateformes permettant à ses clients d’obtenir des bookings et cotations en ligne, où seront intégrées des informations CO2 : « Cela nous permet d’industrialiser cette offre et les alternatives que nous pouvons proposer à nos clients. Nos approches deviennent complémentaires. Désormais, la RSE doit être intrinsèque à l’évolution de notre métier », conclut la directrice organisation, méthodes et RSE.

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