media supply chain
et logistique

Interview

Trois questions à John Baltay, directeur marketing chez GSE

Alors que GSE affiche des résultats importants (un chiffre d’affaires de 430 millions d’euros en 2017 avec un carnet de commandes s’élevant à 560 millions d’euros environ), retour sur la façon dont l'immobilier logistique change, aux côtés du directeur marketing du groupe.

Publié le 26 mars 2018 - 09h45
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GSE | Site de Jysk en Pologne

L’immobilier logistique se transforme aujourd’hui avec des nouveaux formats de sites. Quels besoins identifiez-vous chez GSE ?

Nous avons réalisé un sondage il y a un an auprès de nos clients en France, en Allemagne et en Grande Bretagne, où nous leur avions demandé quels étaient leurs nouveaux besoins. Les réponses ont été claires : ils veulent absorber des flux toujours plus rapides dans des entrepôts flexibles, capables de s’adapter aux besoins futurs – particulièrement du côté de l’e-commerce qui affiche des croissances très fortes. Sur le sujet de l’automatisation en particulier : nos clients se préoccupent de la complexité à réutiliser un bâtiment équipé de technologies automatisées. Nous avons eu des retours de 3PL en Allemagne par exemple qui expliquaient leurs difficultés à restructurer des bâtiments de ce type à la fin d’un contrat avec un client. Pour pallier à cela, Outre-Rhin mais également en France, on automatise donc de manière très flexible, avec des interfaces collaboratives où robotique et humains travaillent ensemble.

 

Quelles réponses voyez-vous émerger face à ces problématiques ?

Des entrepôts grande hauteur accueillant de l’automatisation peuvent être des réponses aux besoins de croissance. Chez GSE, nous voulons offrir des bâtiments plus flexibles, avec des zones que l’on pourrait qualifier d’amovibles et des moyens d’absorber de forts pics d'activité. La robotique va aussi créer beaucoup de changements, tout comme l’impression 3D, pour produire à la pièce, particulièrement du côté de l'industrie. Dans le futur, on pourra imaginer des sites hybrides qui seront à la fois chargés de la production et de l’entreposage.

 

Comment travaillez-vous sur ces sujets, en interne et avec les clients ?

Nous avons créé un Lab, composé d’une dizaine de personnes, qui travaille tout particulièrement sur le sujet du BIM. Cette technologie transforme la façon dont nous intégrons les process dans le design du bâtiment et permet d’avoir des réflexions beaucoup plus riches avec nos clients. Sur des points comme le bien-être au travail par exemple, le BIM permet de se projeter de manière plus concrète sur l’aménagement intérieur des sites en amont et durant la construction. Après une phase d’enseignement sur le marché, les bénéfices de cette technologie commencent à apparaître aux yeux de nos clients, mais il faut encore créer le besoin. C’est un processus long mais naturel : il y a cent ans, les gens voulaient un cheval plus rapide et pas forcément une voiture ! Nous utilisons aussi désormais des lunettes Microsoft Hololens sur certains projets, afin d’avoir une visualisation en réalité virtuelle d’un site pendant sa construction. Cette solution sert tout d’abord à nos équipes, qui peuvent ainsi comparer facilement les plans d’originaux et les travaux en cours, mais peut aussi être utilisée pour la maintenance afin d’avoir une vision globale du site.

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