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Cushman & Wakefield présente les huit futurs corridors logistiques clés en Europe

L'acteur mondial spécialisé dans les services dédiés à l’immobilier d’entreprise publie une étude identifiant les nouveaux corridors qui devraient redessiner le secteur de la logistique à l’échelle européenne d'ici 2030.

Publié le 22 janvier 2019 - 12h42
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Cushman & Wakefield

« La forme des chaînes d’approvisionnement évolue et change rapidement. Le transport longue distance classique atteint son point de rupture et il est essentiel que tous les acteurs de la supply chain travaillent ensemble afin de garantir le maintien d’un flux continu de marchandises vers l’Europe, hors de l’Europe et à travers l’Europe. (...) En examinant les régions clés dans lesquelles une évolution est envisageable, nous pouvons voir quelles sont celles qui sont les mieux placées pour tirer profit des futurs modèles de distribution », explique Lisa Graham, responsable Logistics Research & Insight pour la région EMEA chez Cushman & Wakefield. L'entreprise a ainsi mené une étude intitulée « The changing face of distribution : the shape of things to come », où elle a identifié huit corridors de transport européens qui devraient voir le jour d'ici à 2030 et être amenés à faire évouer l’industrie de la logistique.

Connu sous le nom de « Banane bleue » de la logistique, le corridor d'origine, s’est en effet transformé et dupliqué en de multiples autres corridors pour répondre à l’expansion européenne et à la création d’autoroutes.  Ces derniers, avec la hausse des volumes de fret, les coûts de transport, les pénuries de main-d’œuvre et l’engorgement du réseau routier, devraient être amenés à poursuivre leur évolution.

 

Huit corridors de distribution

Cushman & Wakefield a classé ces huit corridors de distribution dans la catégorie « nouveaux marchés », « marchés de 2025 » ou « marchés de 2030 » en fonction du moment où ils sont censés devenir pleinement opérationnels.
De par l'importance croissante des ports méditerranéens, le premier d'entre eux, la  Banane bleue, qui achemine les marchandises internationales, via les ports du Benelux, passant par la Rhénanie pour aller jusqu’à la région nord de l’Italie, devrait voir sa sa sorsale s'élargir en accueillant Gênes en Italie.

Le corridor britannique devrait quant à lui être impacté par l'après Brexit, lorsque les réseaux maritimes, routiers et ferroviaires du Royaume-Uni devraient officiellement cesser de faire partie du corridor mer du Nord/Méditerranée du réseau transeuropéen de transport (RTE-T). Les chaînes d’approvisionnement britanniques seront de plus en plus tournées vers leur territoire national et la logistique devrait voir sa dépendance à l’égard des ports britanniques s'accroître.

 Sur le corridor irlandais, une nouvelle voie maritime à courte distance est établie entre les ports de Cork et de Dublin en Irlande et les ports de Zeebrugge et Anvers en Belgique. Du fait de la capacité limitée du port de Zeebrugge, il est probable que la demande logistique soit redirigée vers le port voisin de Gand en Belgique, voire Zélande aux Pays-Bas.

Au niveau du corridor ibérique,  l'étude observe que le bassin de main-d’œuvre qualifiée à moindre coût présent en Espagne et au Portugal attire déjà les fabricants automobiles allemands. Au cours des cinq à sept prochaines années, la création de lignes ferroviaires et d’autres liaisons de transport devrait favoriser l’essor du trafic de distribution.

En Europe centrale, les développements autoroutiers et ferroviaires du RTE-T ont déjà amélioré la distribution le long de ce corridor existant. S'il s'étendait jusqu’à la région nord de l’Italie, il pourrait alors rejoindre la Banane bleue via Bologne et Milan.

Le corridor de la mer du Nord qui relie le port de Hambourg à Copenhague et Malmö devrait quant à lui voir ses opérations de distribution s’améliorer avec l’achèvement en 2021 du tunnel Rodby-Puttgarden, accessible à la fois aux poids lourds et aux trains de marchandises.

 Le futur corridor de la mer Noire sera de son côté relié à la « banane » d’Europe centrale une fois que la branche du réseau ferroviaire et autoroutier Rhin-Danube du RTE-T ralliant Budapest à la mer Noire sera achevée. Les marchés roumains comme Bucarest pourraient ainsi avoir un rôle important à jouer dans le développement de la logistique.

Enfin, le corridor des pays Baltes devrait se développer sur le long terme, si des investissement significatifs ont lieu en matière d'infrastructures. L'importance donnée aux pays Baltes en tant que sites de fabrication dépendra de la construction des réseaux autoroutiers et ferroviaires du RTE-T qui relieront cette région à la Finlande, à la Pologne, à la République tchèque et à l’Allemagne.

 

Le transport de fret en hausse

 

D’après les prévisions d’Eurostat, la demande en matière de transport de fret en Europe continentale devrait presque tripler (+ 182 %) d’ici à 2050. L’augmentation des coûts d’exploitation combinée aux impacts environnementaux négatifs du transport de marchandises amènent ainsi les entreprises à adapter leurs modes de transport, leurs chaînes d’approvisionnement et leurs sources de carburant comme le souligne Rob Hall, responsable Logistics and Industrial pour la région EMEA chez Cushman & Wakefield : « (...) Nos futurs corridors logistiques ont été pensés en gardant à l’esprit les carburants alternatifs et le transport multimodal. Pour rester réalisable à l’avenir, le transport routier doit devenir progressivement autonome ou connecté afin de désengorger le réseau autoroutier et améliorer la sécurité. Rendre le transport routier plus durable sur le plan environnemental est une évidence ».

 

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