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Les membres du club Déméter testent le référentiel RSE en logistique

Après cinq mois de test, sept sociétés, donneurs d'ordres et prestataires membres du Club Déméter, dévoilent leurs impressions sur la mise en application du référentiel RSE pour la logistique. Des retours d'expérience positifs avant son déploiement au premier trimestre 2019.

Publié le 13 février 2019 - 11h07
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Martin Brower Fleury-2015

Présenté en septembre 2018 par le ministère de la Transition écologique et solidaire, le référentiel RSE en logistique se présente comme un guide pour la mise en place d'actions sociétales chez tous les acteurs du secteur. Sept des entreprises membres du Club Déméter, association oeuvrant pour une logistique responsable, se sont portées volontaires pour tester ce dispositif en avant-première et le faire éventuellement procéder à des ajustements, avant son déploiement prévu au cours du premier trimestre 2019.

 

Un intérêt majeur pour le secteur de la logistique et du transport

 

Le panel de sociétés primo-utilisatrices, ayant expérimenté le référentiel  durant cinq mois, de septembre 2018 à janvier 2019, est constitué de quatre donneurs d’ordres (avec et sans moyens logistiques en propre) et trois prestataires d’opérations logistiques : Carrefour, Chep, Coca-Cola, FM logistic, Kuehne + NagelMartin Brower et Stef. Le Club Déméter a ensuite réalisé une enquête auprès d'eux, à l'issue de la période de test. Il en ressort, à l’unanimité, que le référentiel RSE en logistique représente un intérêt majeur pour la profession et le secteur de la logistique et du transport, les entreprises le recommandant à 100 %. « Ses différents fascicules apportent un support aux animateurs de la démarche en fournissant de nombreux exemples très pragmatiques tels que matrice de matérialité, leviers d’actions et indicateurs de performance. Ces éléments très structurants s’intègrent pleinement dans nos outils déjà déployés et nous ont permis de conforter notre approche en matière de RSE. Le lien avec les référentiels tels que l’ISO 26000, GRI, etc. constitue un véritable plus », témoigne Dominique Jennequin, directeur QSHE France, Kuehne+Nagel.

 

Observations et recommandations


Pour 86 % des sociétés testeuses, le guide donne la possibilité de renforcer leurs engagements RSE, légitimant et crédibilisant une démarche déjà engagée au préalable.
Les prestataires y trouvent néanmoins plus de facilité d'usage que les donneurs d’ordres, notamment parce qu'ils ont davantage participé à son élaboration mais aussi parce qu'ils possèdent une plus grande expertise de la gestion des opérations logistiques au quotidien.

A propos des ajustements possibles, les entreprises jugent que les enjeux du référentiel intégrant la notion « d’achats responsables », ainsi que les indicateurs afférents, pourraient être davantage approfondis, notamment sur la prise en compte de la RSE dans les appels d’offre des clients. Il s'agira également d'accompagner les entreprises pour assurer une passerelle entre théorie et pratique et faire du document un outil de collaboration entre donneurs d'ordres et prestataires.

Les sociétés ayant participé au test considèrent toutes le référentiel comme un bon outil d'accompagnement, tourné vers l'opérationnel et adaptable au profil de la société. Elles jugent qu'il pourrait également s'accompagner d’un guide pour aiguiller les nouvelles entreprises souhaitant s'engager dans cette démarche ou qui n’auraient pas les ressources nécessaires en interne.


Un enjeu pour une démarche nationale


Pour le Cub Déméter,  ce dispositif développé, reconnu et soutenu par l’Etat, illustre l'implication du secteur de la logistique et du transport dans une démarche nationale RSE. L'association relève, suite à cette expérimentation, que «toute initiative encourageant le dialogue permet de créer un contexte favorable à l’action en faveur de la prise de conscience ». « La RSE est une démarche qui part en premier lieu d’une conviction. Mais cela ne suffit pas. Un outil pour accompagner les entreprises concernées par des opérations de flux dans la mise en oeuvre d’une démarche responsable permet de passer à l’implication. Enfin, les actions qui sont préconisées et structurées permettent de passer à l’engagement. La recette est là : Conviction – Implication – Engagement », détaille Julien Darthout, délégué général du Club Déméter.

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