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Le Cisma enregistre une année 2018 dynamique

Le Cisma faisait, le 18 avril dernier, le point sur l’année 2018 pour les secteurs du BTP et de la manutention tout en soulignant les démarches de ses adhérents autour d’innovations énergétiques et de transition environnementale.

Publié le 23 avril 2019 - 15h04
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Voxlog | François Brouart, directeur marketing de Still France 

Pour le Cisma, syndicat des équipements pour construction, infrastructures, sidérurgie et manutention, l’activité en 2018 a été « particulièrement dynamique pour les fabricants de biens d’équipement pour la construction et de manutention ». Dépassant la production de 2008, elle est en progrès, « tirée par la bonne conjoncture du BTP et la forte demande en automatisation de l’industrie et des entrepôts logistiques ». La production des industries d’équipement pour la construction, les infrastructures, la sidérurgie et la manutention s’élève à 9,23 milliards d’euros courants, soit une augmentation de 8,6 % par rapport à 2017. « Une deuxième année consécutive de progression de la production », résume Jean-Claude Fayat, président du Cisma, après la progression de 11,6 % enregistrée l'an dernier. De bons résultats que les industriels du Cisma envisagent de la même teneur en 2019 avec « une progression pour certains d’entre eux compte tenu de leur positionnement ou de l’activité de leurs donneurs d’ordre ». Sur ces chiffres-clés, on constate néanmoins « une progression plus forte des importations que des exportations ce qui creuse le déficit de la balance commerciale », poursuit Jean-Claude Fayat. Avec une progression des importations de 13,2 % (pour un montant de 5,97 milliards d’euros), supérieure à celle de l’an passé (+ 7,5 %), tandis que les exportations ont augmenté de 7 % (5 % l’année dernière), le solde de la balance commerciale se situe ainsi à -1,077. Le Cisma observe par ailleurs des difficultés toujours prégnantes à recruter chez les différents acteurs du secteur : « Tous nos adhérents recherchent dans énormément de métiers », indique Pierre Marol, PDG d’Alstef Automation et membre du conseil d’administration du Cisma.

 

La manutention en progression de 10 %

Plus précisément, par secteur, les biens d’équipements pour le BTP (39 % du Cisma) enregistrent une bonne progression de leur activité (de 9 %) avec un chiffre d’affaires de production de 3,6 milliards d’euros, malgré un constat similaire d'importations plus fortes que les exportations. Concernant les biens d’équipement de manutention (54 % du Cisma), Jean-Claude Fayat indique « une forte progression mais avec une disparité en fonction des produits ». La production s’y élève ainsi en 2018 à 5 milliards d’euros (en progression de 10,1 %). Elle vient dépasser l’année record de 2007 avec une stabilisation observée sur les chariots industriels, une légère progression du levage industriel et une forte augmentation en rayonnage et systèmes de charges isolées. Le taux d’export y est stable (56 %) tandis que les importations ont crû de 13,8 % entre 2017 et 2018, amenant la balance commerciale à afficher un déficit de 754 millions d’euros. Le marché des exportations s’y révèle essentiellement européen (à 62,8 %) en progression de 15 % par rapport à 2017. « Même si un ralentissement des investissements est à prévoir, le besoin de mécanisation et d’automatisation reste élevé. Qui plus est la robotisation et le besoin d’exploiter les data des équipements se développent rapidement, ce qui génère de nouveaux clients », juge le Cisma.

 

Un secteur engagé dans la transition énergétique

Le caractère innovant du secteur, engagé dans des évolutions structurantes autour de solutions énergétiques nouvelles était également mis en avant par le Cisma le 18 avril dernier, au travers de témoignages et retours d’expérience de certains de ses membres. C’est le cas de Manitou Group, spécialiste mondial de la manutention tout terrain, venu présenter, à travers sa démarche RSE, son nouveau label, « Oxygen », dédié aux énergies alternatives et solutions à faible émission destinées à être commercialisées. Parmi elles, le 200 ATJ E, une nacelle 100 % électrique dotée des mêmes performances qu’une machine thermique, mise en lumière début avril sur le salon Bauma de Munich. Chez le spécialiste des appareils de manutention Still, François Brouart, directeur marketing de Still France évoque, face à la décroissance du thermique (gaz et diesel), deux nouvelles technologies : le lithium-ion et la pile à combustible hydrogène « disponibles sur l’ensemble de nos matériels, le point de départ étant l’application au client ». Sur l’hydrogène, Still indique avoir largement dépassé le stade de l’expérimentation, avec des sites en exploitation sur la partie manutention (150 machines sur la base logistique de Carrefour à Vendin-le-Vieil dans le Pas-de-Calais).

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