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Innovation

Hipli : des colis réutilisables pour un e-commerce durable

Publié le 27 mai 2021
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Pour réduire les déchets liés à la livraison à domicile, la start-up havraise Hipli propose un emballage en plastique, réutilisable jusqu’à 100 fois.

À chaque nouvelle commande e-commerce, un colis à usage unique termine à la poubelle. Face à ce constat, certaines start-ups innovent pour imaginer d’autres modèles circulaires et responsables. C’est le cas d’Hipli, qui a conçu un emballage réutilisable et souple pour le e-commerce, destiné aux commandes des particuliers. La différence avec un colis classique ? Celui-ci est fait en plastique, et est renvoyé chez Hipli après réception de la commande. Avec trois formats différents, la solution s’adresse plus particulièrement aux commandes textiles, mais est aussi utilisée pour l’envoi de produits souples, comme des paquets de thé ou café. Plus de 80 marques sont déjà partenaires de la start-up – dont Cdiscount depuis juillet 2020 – et proposent sur leurs sites de vente en ligne une livraison avec le colis Hipli.

 

Une solution qui reste une option pour le consommateur : « Nous ne voulons pas imposer son utilisation à un client qui ne serait pas sensible à ce geste, puisqu’il est important que ce colis soit vraiment réemployé », explique Anne-Sophie Raoult, co-fondatrice d’Hipli. Commercialement, la jeune pousse cède l’usage des colis aux e-commerçants, leur laissant le choix de les proposer en option gratuite ou payante. Mais dans les deux cas, elle a pu constater que l’intérêt du grand public était là, sensibilisé aux impacts d’une logistique BtoC en forte croissance : « Des études ont été menées chez une marque partenaire. Si l’option est gratuite, 88 % des clients la choisissent. Et si le coût est d’un euro à la charge du client, 56 % des clients acceptent également de jouer le jeu. Ce sont des chiffres très encourageants ».

 

Réutilisables une centaine de fois

Après réception de leur commande, les consommateurs renvoient ensuite le colis par voie postale, en le glissant dans une petite enveloppe de retour préaffranchie et glissée dans l’emballage. « Nos colis sont utilisables une centaine de fois grâce à leur conception en polypropylène, qui leur permet de résister aux frottements durant le process logistique, mais aussi à l’usure dans le temps, car nous visons des durées de vie de cinq à huit ans. De plus, la légèreté de cette matière nous permet d’effectuer les retours avec les flux de courrier, et de réduire ainsi les coûts », détaille Anne-Sophie Raoult. Enfin, les emballages arrivent jusqu’à l’atelier d’Hipli, situé au Havre, où ils sont nettoyés et remis en état pour une prochaine utilisation. « Au lancement, nous avons fait le choix de gérer nous-mêmes cette étape, pour avoir des retours concrets sur l’usage de nos colis – leur état après un cycle, les étiquettes qui ont pu être collées dessus, les marques parfois écrites au feutre dans les points relais – et définir les bonnes solutions de nettoyage et de réparation. Depuis le mois de février, cette activité est désormais externalisée ». La start-up dispose aujourd’hui d’un parc de 60 000 colis dont 20 000 sont actuellement en circulation.

 

Prochains projets : des recrutements pour passer de quatre à sept personnes, la conception d’un nouveau modèle qui pourra accueillir des produits fragiles avec des protections contre les chocs, et le lancement d’une version internationale. Elle sera accessible aux clients français qui veulent envoyer des commandes dans les pays frontaliers, ainsi que pour des entreprises sur d’autres territoires, comme la Belgique ou la Suisse. « Nous souhaitons nous limiter à une dizaine de pays, afin de rester sur un retour des colis par voie terrestre, en évitant les flux aériens », précise Anne-Sophie Raoult.

 

> Retrouvez l'intégralité de notre dossier 20 start-ups qui font bouger la supply chain

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