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Innovation

Salon Digital Change : la digitalisation à l’heure des premiers résultats

C’est en plein cœur de Nantes (44) que se tenait l’édition 2017 du salon Digital Change le 18 octobre 2017. Organisé conjointement par API, ADN Ouest et le CCI Nantes-St-Nazaire, cet évènement mettait en lumière des exemples concrets d’entreprises s’étant frottées avec succès à la question de la transformation numérique. Parmi eux, des acteurs de la logistique tels que Sigma, Manitou ou Idea.

Publié le 25 octobre 2017 - 22h20
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Digital Change

C’est en plein cœur de la Cité des Congrès de Nantes (44) que s’est déroulé le salon Digital Change le 18 octobre dernier. Une journée placée sous le signe de la digitalisation et rythmée par un grand nombre d’ateliers où des entreprises venaient témoigner et échanger autour des problématiques de la numérisation. Des cas concrets qui ont attiré plus d’un millier de visiteurs, faisant de l’évènement un véritable succès. La profusion de thématiques et de secteurs a ainsi permis d’avoir des éclairages dans des domaines aussi divers que l'e-commerce, le bâtiment ou l’agritech : le groupe Isore Bâtiment a ainsi insisté sur les révolutions du BIM (Building information modeling) et des drones sur les chantiers, mettant en lumière des tendances qui se font également sentir dans l’immobilier logistique, tandis que la coopérative Terrena a présenté ses offres en ligne de traçabilité et de gestion des parcelles à destination des agriculteurs, permises grâce à des outils performants de géolocalisation.

 

IoT, du chariot au bouchon

Mais la supply chain était aussi au rendez-vous. Au milieu du village des solutions, composé de plus d’une vingtaine d’exposants, on retrouvait ainsi l’éditeur nantais Sigma, qui présentait ses solutions de WMS et TMS. Une offre qui a récemment évolué avec le rachat de l'entreprise Cinatis et de sa solution de plateforme collaborative pour le transport. Mais le salon était aussi l'occasion pour le groupe de faire la démonstration de ses solutions dans le domaine de l'IoT. On retrouvait ainsi sur le stand une démonstration ludique de bouchon connecté. L'idée est simple : un bouchon qui mesure le volume de liquide qui sort d'un conteneur afin de pouvoir ensuite faire des remontées de consommation, voir même de lancer automatiquement des alertes si le niveau de liquide est faible. Un produit léger et facile à installer dont les applications peuvent être nombreuses dans les secteurs industriels ou du transport.

 

L'IoT était aussi au cœur de l'intervention du groupe Manitou, venu présenter ses innovations en matière de chariots connectés. Sur scène, Maxime Baudry, DSI Monde du groupe, a détaillé le travail réalisé pendant plus de deux années par le constructeur pour tester en interne des gammes de véhicules capables d'effectuer des diagnostics techniques et pouvant faire l'objet d'une localisation précise en entrepôt. « Il y a encore quelques années, nous n’étions pas assez automones sur ces sujets et nous nous reposions sur des composants logiciels ou matériels venus de notre réseau de fournisseurs. Il a fallu que nous réinternalisions notre compétence de diagnostic pour rendre nos machines mieux communicantes. Nous avons alors construit de nouvelles synergies entre nos équipes autour de ce projet ». Lancée en 2016, cette gamme permet aujourd'hui au constructeur d'apporter plus de services à ses clients tout en posant les bases de ses prochaines recherches, particulièrement dans les domaines du big data et de son traitement. Avec pour objectif à terme de proposer des véhicules qui savent prédire leurs futurs pannes.

 

Idea, des idées plein la tête

Autre intervenant, le groupe Idea, venu faire le point sur son grand programme interne autour de la digitalisation baptisé ID2020, lequel devrait atteindre ses objectifs avec un peu d'avance. « Nous sommes un peu embêtés parce que nous allons dépasser nos prévisions en chiffre d'affaires et en volume de personnel recruté dès l'année prochaine », plaisante Bruno Hug de Larauze, Pdg du groupe spécialisé dans la logistique industrielle. Une évolution interne inspirée par un voyage de l'autre côté de l'Atlantique. « Quand nous avons fait notre learning expedition à San Fransisco, la prise de conscience a été brutale : toutes les entreprises peuvent et doivent être digitalisables. C'est cette idée là qui nous anime aujourd'hui et que nous voulons faire passer dans le cadre du salon ». Un travail de rupture mis en place au sein même d'Idea en allant collaborer directement avec des jeunes pousses. « On ne peut pas agir seul. C'est pour cela que nous voulons développer tout un écosystème d'entreprises autour de nous, en entrant par exemple au capital d'un pôle innovant comme le Start-up Palace à Nantes qui réunit les entrepreneurs » détaille le Pdg.

 

Et de tels partenariats se multiplient : avec  Scallog dans le domaine de la robotique ou encore Fifty Truck dans le transport avec son offre permettant aux entreprises d'optimiser le chargement de leurs camions en proposant d'acheminer des volumes supplémentaires venus d'autres sociétés. « À la base, Idea faisait du déchargement de bateaux. Cela ne nous a pas empêché de développer une véritable culture de l'innovation qui nous permis de passer de 70 à 1 200 employés. Il ne faut pas avoir peur d'être disruptif ». Cet appétit de nouvelles technologies se ressent dans la multiplicité des projets développés par le groupe. De la surveillance de stockage extérieur avec drones jusqu'aux AGV en entrepôt pour du good-to-man, Idea multiplie les expériences. « Le design thinking nous permet aujourd'hui de pouvoir prototyper directement avec le client. Avant nous aurions dû travailler en amont pendant de longues périodes en nous basant uniquement sur des besoins du marchés. La créativité que nous avons aujourd'hui n'est pas structurée par essence. On essaye, on prend des risques, parfois des baffes ». Et quand on demande à Bruno Hug de Larauze quelles innovations intéressent Idea aujourd'hui, il répond du tac au tac. « La question de la confiance et de la transparence me paraît très importante. Il faut que les informations circulent, que tout soit en accès libre, afin d'avoir une réactivité immédiate. Ces sujets vont être bouleversés par les questions d'intelligence artificielle et de blockchain dans les années à venir ». De beaux projets restent encore à venir.

 

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