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et logistique

Interview

Trois questions à Florian Wnuck, responsable des relations commerciales en Europe d’IDI Gazeley

Florian Wnuck, responsable des relations commerciales en Europe d’IDI Gazeley, investisseur et développeur d’entrepôts logistiques et de centres de distribution, partage sa vision du marché européen de l’immobilier logistique.

Publié le 2 décembre 2016 - 09h15
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Pourriez-vous nous présenter les activités d’IDI Gazeley ?

Le cœur de notre métier, c’est le développement et la gestion des bâtiments, l’asset management. Ces deux activités sont internalisées. Nous nous appuyons sur des compétences externes pour des sujets plus spécialisés, à l’instar des contractants généraux pour la construction. Nous disposons en Europe de 1 300 000 m² en gestion au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Allemagne et en France. Nous offrons à nos clients-utilisateurs, qu’ils soient prestataires logistiques, acteurs de la grande distribution ou du retail, des espaces existants dans notre portefeuille sur des emplacements stratégiques sur le continent. Depuis le début de l’année, nous avons signé pour 200 000 m² à peu près de baux en Europe dans des bâtiments existants. Nous allons annoncer d’ici la fin de l’année la signature pour environ 300 000 m² de nouveaux développements.


Comment se porte actuellement le marché de l’immobilier logistique en Europe ?

Le marché est sain et me paraît très équilibré. Nous avons à la fois une demande très forte de la part de nos clients et une offre qui arrive à faire face à la demande. Nous n’avons par exemple pas de problématiques de suroffre. Nous constatons en France un phénomène de réorganisation des réseaux logistiques, notamment dans la grande distribution. Nous avons également un grand besoin dans le domaine du e-commerce. Pour 1 m² de logistique dans le commerce physique, vous en avez besoin de 3 environ dans le e-commerce. Le milieu logistique est porté en grande partie par le développement de l’omnicanal et du e-commerce. Pour 2017, nous nous attendons en termes de demandes à une année comparable à 2016, qui fut très belle pour nous aussi bien en Allemagne, qu’en France et au Royaume-Uni.

 

Y a-t-il des évolutions divergentes entre les différents pays européens sur lesquels vous êtes présents ?

Nous constatons une évolution qui touche tous les pays de la même façon. Pour faire de l’omnicanal, le bâtiment doit évoluer. Nous voyons apparaître plus de mezzanines, des zones plus spécialisées pour gérer les retours et préparer davantage de commandes. Il y a également des personnes supplémentaires dans les entrepôts du e-commerce, donc il faut prévoir plus de locaux sociaux, de bureaux, de parkings, d’accès aux transports en commun etc. L’emplacement de l’entrepôt doit, plus que par le passé, être accessible aux bassins d’emplois. Sur les activités qui se déroulent à l’intérieur de l’entrepôt, tout est relativement homogène en Europe. Nous ne constatons pas de grandes différences entre pays au-delà de ce qui est lié à la réglementation locale. En France nous avons des cellules de 6 000 m², en Allemagne c’est 10 000 m². Au Royaume-Uni, nous n’avons pas besoin de compartimentage, donc on peut avoir des bâtiments de 70 000 m² d’un seul tenant en Angleterre par exemple, chose qui n’est pas réalisable en France ou en Allemagne.


Propos recueillis le 30 novembre 2016

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