media supply chain
et logistique

Interview

Nicolas Récapet, partner retail et supply chain de TalanConsulting

À l'heure de la digitalisation, Nicolas Récapet, partner retail et supply chain de TalanConsulting, revient sur la façon dont les entreprises appréhendent ses évolutions et peuvent les intégrer dans leur processus, les valoriser et les propager à l’ensemble de leurs activités et clients partenaires.

Publié le 6 avril 2017 - 09h15
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Pour commencer, pouvez-vous présenter le groupe Talan ?
Talan est un groupe structuré en différentes entités dont l’ambition est d’apporter une valeur globale aux projets, de la phase de cadrage à celle de déploiement. Il est constitué de quatre BU : Finances, Telecom/Media, Energies/Utilities et Transport/Logistique (ex Cereza*), mais également du Talan Labs à composante technologique, de Talan Solutions, entité dédiée à la business intelligence, au big data et au CRM et enfin de TalanConsulting qui compte 150 consultants. La mission de cette dernière est d’éclairer le dirigeant sur sa stratégie opérationnelle, de système d’information ou d’innovation.

 

Justement, TalanConsulting accompagne notamment des acteurs du transport et de la logistique sur leur transformation digitale ?
Oui nous les accompagnons dans leurs benchmarks et dirigeons également des projets de transformation. Nous sommes engagés dans la réalisation définitive et le déploiement de leur transformation. Grâce à l’intégration de Cereza, nous avons une très forte connaissance des secteurs transport/logistique. Nous intervenons ainsi chez de grands donneurs d’ordres, commissionnaires de transport sur toutes leurs problématiques digitales et optimisation des opérations, mais également dans le monde du retail. Notre ambition est de les aider à mettre en œuvre des démarches plus agiles au sein de leur entreprise, une approche d’autant plus nécessaire avec l’avènement du digital.

 

Où en est le secteur en termes de digitalisation ?
Depuis plusieurs années, beaucoup de choses bougent. Les start-ups ont poussé les acteurs historiques à se poser des questions. Certains ont réfléchi et réfléchissent encore davantage aujourd’hui à la façon dont le digital impacte leur métier et à comment se transformer pour être pertinent demain et continuer à exister. Pour répondre à ces problématiques, il n’y a pas une seule approche préconisée mais plusieurs composantes à observer. La première est de savoir ce qui se fait dans le secteur mais également ailleurs. Il est intéressant de pouvoir avoir une vision des idées, des initiatives et des réalisations faites en dehors et d’analyser leur pertinence au regard de nos clients transporteurs et logisticiens. Globalement, ces derniers ont réalisé la nécessité d’ouvrir un peu leurs œillères. Le marché est prêt, beaucoup plus qu’il y a trois ans. Une véritable prise de conscience sur la nécessité d’intégrer une expérience digitale, de démarrer des projets rapidement et de parfois devoir les arrêter s’ils ne fonctionnent pas pour recommencer, émerge. Les acteurs du secteur ont découvert l’agilité. De notre côté, nous les accompagnons sur les usages, les technologies utilisées, les mises en œuvre et les priorités sur lesquelles se focaliser pour y parvenir.

 

Concrètement, par quels moyens les accompagnez-vous ?
D’une façon générale, il ne faut jamais déconnecter le benchmark de la culture interne de l’entreprise, de son savoir-faire et de son positionnement souhaité. Il faut combiner intégration, innovation, technologie, objectif et stratégie de mise en œuvre. La technologie concourt à la transformation digitale, mais elle n’est qu’un vecteur. Nous avons des clients qui créent des entités digitales, nomment des CDO parce qu’ils sentent que quelque chose bouge. Toutes les entreprises quasiment prennent cette direction-là et c’est une bonne chose. Mais c’est aussi la façon d’y aller qui compte. La vraie difficulté n’est pas tant de trouver les idées mais plutôt de savoir comment les intégrer dans son processus, les valoriser et les propager à l’ensemble de ses activités et de ses clients partenaires. Si je n’ai pas réfléchi à ce que je veux en bout de chaîne, cela ne sert à rien. Certains clients ont des projets technologiques mais ne savent pas forcément derrière d’où vient le besoin ou ce qu’ils vont en faire. Il faut étayer le projet, ne pas se focaliser uniquement sur l’aspect technologique et bien réfléchir en amont à ce que l'on veut proposer comme facteur différenciant aux clients finaux. Notre rôle est d’accompagner le client dans sa réflexion sur ces nouvelles technologies. Au travers d’interventions en quelques semaines, nous travaillons sur les usages et seulement après, nous redescendons sur la technologie pour pouvoir définir celle qui convient au besoin énoncé en amont.

 

Quelles tendances relevez-vous au travers des demandes de vos clients ?
La question de la collaboration est une des thématiques actuelles. Si l’on veut une collaboration fluide entre les acteurs, il y a besoin de pouvoir mettre à disposition des éléments de captation de l’information et de partage via une plateforme collaborative. Sa mise en œuvre est un axe très fort aujourd’hui. J’ai presqu’envie de dire que celui qui n’a pas sa plateforme collaborative est un peu en retard. Nous accompagnons nos clients dans cette réflexion. Nous avons été un des premiers à en développer une avec Gefco il y a cinq ans. Sur ce type de projet, l’important est de savoir ce que l’on veut proposer à son client, son partenaire. Cela peut être de la prévision, du partage de facturation, de la remontée d’informations de track and trace, de KPI’s de performance… Il est nécessaire de se demander comment designer les besoins et de les prioriser. On voit également des acteurs de type start-up qui créent de nouveaux modèles mais les besoins restent les mêmes. Restent aux opérateurs historiques de réfléchir à leur transformation pour proposer une offre similaire ou complémentaire.

 

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