media supply chain
et logistique

Interview

Rencontre avec Steven Gerard, responsable de l'offre Supply Chain pour Sigma

Acteur logistique français dans le domaine des systèmes de gestion, Sigma a racheté en juin dernier l'entreprise Cinatis et sa plateforme collaborative afin de l'ajouter à son propre TMS. Cofondateur de Cinatis, Steven Gerard a alors été intégré au sein de Sigma en tant que responsable de l’offre supply chain. Trois mois après cette fusion, rencontre avec ce spécialiste du transport afin d’en savoir plus sur les nouveaux services du groupe nantais, dans le cadre du salon Digital Change.

Publié le 25 octobre 2017 - 22h23
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Sigma

Pouvez-vous nous parler de Cinatis et du rapprochement avec Sigma ?
Cinatis est une tour de contrôle collaborative consacrée au transport. Entièrement en ligne, elle permet d’améliorer le service client en offrant de la traçabilité et de la notification d’évènements grâce à des échanges de données informatisées (EDI) et une application mobile. Cette solution est désormais totalement connectée au TMS de Sigma qui lui apporte une couverture fonctionnelle très puissante, au niveau financier par exemple. Grâce à Cinatis, Sigma peut proposer une offre globale qui allie la puissance de son TMS avec l’agilité de la plateforme collaborative.

 

Peut-elle être déployée auprès de tous les transporteurs ?
Oui, c’est une offre multi-acteur et multicanal. Nous communiquons directement avec les grandes entreprises du secteur, telles que XPO ou Geodis, pour faire remonter de l’information. Mais nous pouvons aussi fournir une application mobile très souple au transporteur d'un donneur d’ordres si celui-ci n’est pas équipé.

 

Sur quels aspects logistiques les solutions Sigma agissent-elles ?
Nos partenaires font actuellement face à trois grandes problématiques. Tout d’abord, ils cherchent à offrir toujours plus de services, avec de l’information en temps réel par exemple, rendant poreuse la frontière entre logistique et relation client. C’est ce que nous rendons possible avec nos technologies pointues de traçabilité. Les équipes logistiques veulent aussi plus d’agilité dans l’exploitation : passer d'un flux direct à du cross-docking selon les volumes, alterner entre express et économique... Notre solution permet de gérer de manière fine tous les paramètres du plan de transport selon la variabilité des besoins. Enfin, pour la partie gestion, les directions générales ont besoin de pilotage. C’est pour cela que nous offrons de la mesure de performance dans l’intégralité de nos offres supply chain, en faisant simplement remonter nos données terrain, ou en proposant notre propre moteur de business intelligence. Notre volonté est de créer un écosystème complet, modulaire et ouvert vers l’extérieur.

 

Quelles technologies souhaitez-vous amplifier dans le cadre de cette solution ?
Nous nous penchons sur l’intelligence artificielle et les avantages du prédictif. Pouvoir anticiper la qualité d’un prestataire doit être un service proposé à nos clients pour qu’ils puissent choisir leurs partenaires en allant plus loin qu'une simple comparaison tarifaire, afin de trouver le meilleur transporteur pour des conditions de livraison très précises.

 

Pourquoi ce besoin de service dans le transport aujourd’hui ?
La logistique est le bras armé de la relation client et doit être impactée par la digitalisation. On ne peut plus travailler avec du papier ou des vieux outils qui n'intègrent ni suivi ni prédictif. Avec Sigma, nous voulons construire la digitalisation supply chain de demain. Notre solution est déjà prête à l’emploi. Nous sommes d’ailleurs en train de la déployer chez un premier client qui a décidé d’utiliser notre WMS, notre TMS ainsi que notre moteur d’optimisation. Nous avons commencé en septembre et tout sera prêt à la fin du printemps 2018. Les bénéfices seront rapides avec des retours sur investissement inférieurs à un an.


Quels tendances voyez-vous émerger du côté des éditeurs ?
Le cloud est un sujet à suivre. Les infrastructures sont en train de s’externaliser totalement : les applications ne sont plus dans les serveurs, les solutions sont hybrides. Parallèlement, la tendance est également au SaaS. Fini le temps où l’on vendait un logiciel avec une licence. Aujourd’hui, il faut proposer au client des mises à jour régulières, l’intégration des évolutions de la communauté et une souplesse pour ajouter ses propres modules, avec des garanties fortes d’engagement, de support et de disponibilité. Pour les WMS, cela prendra peut être un peu de temps pour des raisons d’infrastructure. Mais côté transport, le mouvement est déjà lancé.

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