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Le SITL 2024 au carrefour des enjeux de décarbonation et d’attractivité de la logistique et du transport

À l’occasion d’une conférence de presse de présentation détaillée du prochain Salon international du transport et de la logistique, des responsables de Ceva Logistics, Segro, Stef, Pomona France et de la DGITM ont partagé des retours d’expérience concrets sur des thématiques reflétant la mutation de leur profession. Transition écologique, attractivité de la filière, inclusion, collaboration, innovation… Autant de sujets fondamentaux dont le SITL 2024 veut se faire le porte-parole auprès d’un large public.

Publié le 9 février 2024 - 12h44
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 Matthew Perget | De gauche à droite : Olivier Storch (Ceva Logistics), Xavier-Yves Valère (DGITM), Edouard Ancel (Segro), Laurence Gaborieau (SITL) Jean-Yves Chameyrat (Stef), Pierre Lefevre (Pomona France).

« La neutralité carbone en 2050, oui mais comment ? » Telle sera l’une des grandes conférences d’ouverture du SITL 2024, qui souhaite au travers d’une vaste question y apporter des éclairages concrets. Après avoir présenté les principales nouveautés du salon qu’elle dirige – à l’occasion notamment d’une interview exclusive pour Voxlog (média partenaire) – Laurence Gaborieau a détaillé le programme de l’événement lors d’une conférence de presse. Le 8 février 2024 à Paris, des grands noms de la logistique et du transport y ont été conviés, avec la participation de : Olivier Storch, PDG adjoint de Ceva Logistics, Edouard Ancel, directeur City Logistics de Segro, Jean-Yves Chameyrat, directeur ressources humaines de Stef, Pierre Lefevre, responsable achats indirects du groupe Pomona France et Xavier-Yves Valère, chef de la mission fret et logistique de la Direction générale Infrastructures Transports et Mobilités (DGITM). Au sein de la Maison de la logistique durable, fraîchement ouverte par la foncière immobilière Segro en annexe du chantier de son hôtel logistique urbain du quartier des Olympiades à Paris, ces différents responsables de la filière ont pu partager des retours d’expérience et échanger sur des thématiques majeures portées par le SITL 2024.

 

« Nous ne nous fermons aucune porte »

Le salon s’inscrira tout d’abord dans les défis cardinaux de la transition écologique, qui pour beaucoup de logisticiens et transporteurs rime avec décarbonation et mix énergétique. « Nous y sommes engagés aussi à la demande de nos clients, car les entreprises logistiques font partie de ce que l’on appelle leur scope 3*, rappelle Olivier Storch de Ceva Logistics, entité du groupe CMA CGM. Et il existe différents niveaux de décarbonation. En tant qu’acteur majeur de la logistique contractuelle, nous avons par exemple un objectif d’installation de 1,8 million de mètres carrés de panneaux solaires sur les toits de nos entrepôts, de manière à ce qu’ils soient autonomes voire à ce qu’ils puissent produire de l’électricité pour les parcs industriels environnants. » Une action parmi de nombreuses autres, pouvant être mises en place en parallèle. Du côté de chez Pomona en France, l’un de ses enjeux actuels consiste en la transformation de son parc de camions. « Nous ne nous fermons aucune porte, témoigne Pierre Lefevre, responsable achats indirects du groupe spécialisé dans la distribution livrée de produits alimentaires auprès des professionnels des métiers de bouche. Nous avons amorcé notre transition énergétique avec le mix des poids lourds, en regardant toutes les énergies possibles : biocarburant avec du colza français, biogaz issu de la méthanisation, motorisation diesel récente – qui n’a pas dit encore son dernier mot –, et des premiers véhicules électriques en phase de test. »

 

« Développer une symétrie des attentions avec nos candidats »

La prochaine édition du SITL souhaite aussi valoriser la filière logistique et transport, au travers de nombreux acteurs institutionnels ou privés, d’organismes associatifs, d’ateliers, de conférences… « Pour répondre aux différents enjeux d’attractivité, nous allons aussi mettre en place un espace autour du Terminal Ouest Provence, afin de présenter tout l’historique de la logistique et du transport, avec une animation dédiée », annonce Laurence Gaborieau. Des enjeux d'image cruciaux pour les entreprises, qui activent tous les leviers possibles afin d’attirer les recrues. « Nous avons beaucoup travaillé notre attractivité via l’esprit d’équipe et la possibilité d’évolution au sein de l’entreprise, partage Jean-Yves Chameyrat, le DRH de Stef, groupe de supply chain alimentaire sous température contrôlée. Nous ne faisons que peu de considération du diplôme : nous en prenons compte mais ce n’est surtout pas le point d’entrée. Nous nous attachons également à développer une symétrie des attentions avec nos candidats. Nous recevons 20 000 CV par an ; nous ne pouvons évidemment pas recruter tout le monde mais nous prenons soin d’apporter des réponses personnalisées à chacun, en allant jusqu’à leur donner des conseils. »


Outre les deux grands défis de la transition écologique et de l’attractivité de la filière, le salon n’oubliera pas aussi de s’épancher entre autres sur l’inclusion, l’égalité femmes-hommes, la RSE dans ses enjeux sociaux, la collaboration, la formation, l’innovation, l’automatisation… Mais aussi des sujets d’actualité, telle l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques à Paris cet été, et des échanges plus prospectifs comme lors de la conférence du 19 mars intitulée « Quelle sera la logistique en 2050 ? ».

 

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* Dans sa tribune Décarbonation des chaînes logistiques : un défi d’envergure mondiale, Sébastien Lefebure, directeur général Europe du Sud de Manhattan Associates, rappelle l’importance de ce scope 3 : « Ce sont les émissions indirectes en amont et en aval qui résultent des activités d'une entreprise. Par exemple les émissions des clients utilisant les produits de l’entreprise, ou celles des fournisseurs de produits utilisés par l’entreprise. Elles sont généralement 11 fois plus importantes que les émissions de type 1 et 2 combinés, et les chaînes logistiques en sont une source majeure. Les émissions de type 3 sont les plus difficiles à traiter, puisqu'elles représentent souvent plus de 70 % de l'empreinte carbone globale d'une entreprise, selon une étude de Deloitte. »

 

Le SITL 2024 en chiffres

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© Thierry Foulon

• 41ème édition de l'événement

• 3 jours de salon, du 19 au 21 mars à Paris Nord Villepinte (hall 7)

• Près de 25 000 participants attendus, dont 10 % venant de l'international

• 22 000 m² d'exposition

• 400 exposants, pour 20 pays représentés

• 120 conférences, ateliers et « conversations »

• 785 produits présentés

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