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Entretien avec Vincent Ricci, directeur général adjoint France de GXO

Alors qu'il vient de renouveler son contrat français avec la multinationale agroalimentaire Mars, le prestataire de logistique contractuelle GXO poursuit son développement dans l'Hexagone. Explications avec Vincent Ricci, directeur général adjoint France du logisticien.

Publié le 23 avril 2024 - 15h42
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 GXO

En France, GXO exploite plus de 70 entrepôts et gère les activités logistiques de clients issus de secteurs variés. Comment se porte l’entreprise ?
L’état de santé de GXO en France est excellent. L’entreprise a été portée par une croissance de 10 % en 2023. Nous affichons environ 760 millions de chiffre d’affaires. Malgré un marché et un contexte macro-économique complexes, GXO, fort de la diversité des secteurs sur lesquels elle opère, a su démontrer sa résilience. E-commerce, distribution alimentaire et non alimentaire, FMCG (Fast-Moving Consumer Goods), température dirigée, industries, high-tech… La diversité des marchés adressés nous renforce davantage que certains acteurs dépendants d’un secteur en particulier. La couleur est donc plutôt très bonne aujourd’hui dans un marché global dont nous n’ignorons pas néanmoins la complexité et les difficultés.

 

Vous êtes entré en 2017 chez GXO, comme directeur du développement en France. Quel regard portez-vous sur l’évolution de l’entreprise ces dernières années ?
GXO a continué à se renforcer dans ses fondements. Nous disposons d’une structure forte, portée par une croissance très soutenue entre 2018 et aujourd’hui, accompagnée par des structures managériales stables. Nous avons su prendre les bons virages, que ce soit sur la vague e-commerce post-Covid, l’explosion du DIY (Do it yourself) ou bien encore l’accompagnement de secteurs en très fort développement tels que le luxe ou l’aéronautique. Nous allons chercher la croissance là où elle est tout en poursuivant nos opérations sur nos marchés historiques. C’est aussi là que réside la force de GXO, dans sa capacité à rester suffisamment agile pour saisir les tendances du moment.

 

Votre fonction de « directeur général adjoint » a été créée il y a tout juste un an. Pourquoi avoir décidé de mettre en place cette dernière et en quoi consiste vos missions ?
Mon poste de directeur général adjoint répond à deux objectifs. Le premier vise à créer davantage de synergies entre les équipes de vente et d’implémentation de projets afin d’assurer une parfaite coordination entre ce que nous vendons et ce qui est mis en place en termes d’exécution et de performance. Le second objectif réside parallèlement dans le rapprochement entre les opérations et les fonctions supports de l’entreprise, notamment IT, juridique et RH. Et ce pour apporter aussi une dimension un peu plus stratégique au développement de GXO en France. Cela nous permet de prendre plus de recul aujourd’hui sur les marchés qui vont faire notre succès demain : le e-commerce, l’aéronautique ou bien encore le déploiement de services à forte valeur ajoutée pour nos clients. Nous donnons ainsi plus d’exposition à ce que nous souhaitons entreprendre demain.

 

Justement, quels sont les objectifs de GXO en France sur ces prochaines années et quelles sont les stratégies établies pour les atteindre ?
Le premier objectif vise à maintenir nos parts de marché et à continuer à en conquérir sur les marchés qui ont fait notre succès. Nous souhaitons assurer une position de leader en France, et nous n’y arriverons que si nous continuons à croître. Pour ce faire, nous avons établi une stratégie permettant d’aller gagner de nouvelles parts de marché en développant des services à valeur ajoutée à nos clients existants sur le transport, le co-packing, la réparation. Notre second relais de croissance réside dans la volonté d’adresser les nouveaux marchés évoqués précédemment : le luxe, l’aéronautique, mais aussi la parapharmacie. Enfin, troisième et dernier axe, notre ambition à convaincre des acteurs, travaillant leur logistique en propre, du bien-fondé de l’externalisation et leur prouver les bénéfices à nous confier leurs opérations dédiées. Nous visons également des objectifs en termes de RSE, portés par le groupe et déclinés sur chacun des pays. Nous ciblons la neutralité carbone en 2040. À titre d’exemples, nous venons d’équiper en panneaux photovoltaïques notre plateforme en froid négatif de Miramas et travaillons sur un autre bâtiment avec un pure-player américain du e-commerce dont 30 % de l’énergie est produite par le photovoltaïque. Nous travaillons au traitement des déchets au sein de nos entrepôts et avons équipé 95 % de nos sites d’éclairages led. À chaque nouvelle ouverture de plateformes, nous sommes attentifs à les rendre les plus autonomes possibles.

 

Outre le renouvellement de votre contrat avec l’entreprise Mars, envisagez-vous de grands développements pour accompagner vos clients en France cette année ?
Nous travaillons sur une plateforme mécanisée de 140 000 m², futur centre de distribution de Zalando en France, situé à Montereau-sur-le-Jard, dans le département de la Seine-et-Marne. Ce projet très concret, générateur de 2 000 emplois, montera en puissance dans les prochains mois. Nous poursuivons d’autres développements commerciaux avec des sociétés plus régionales, dont une plateforme de 45 000 m² pour l’entreprise Samse ainsi que la mise en place très récente d’activités mécanisées pour Zooplus au Coudray-Montceaux, en Essonne. Nos projets sont caractérisés par des degrés d’innovation et d’automatisation importants visant à répondre aux besoins prégnants de nos clients en la matière. Cela s’illustre également comme un élément de fort dans notre croissance élevée.

 

GXO mène plusieurs opérations de croissance externe à l’international. Certaines sont-elles prévues ou envisagées en France ?
À date, nous n’avons pas d’opérations de croissance prévues en France. Notre forte croissance organique en France nous permet d’assumer nos objectifs grâce à nos propres moyens.

 

En France, vous employez près de 9 000 personnes. De nouveaux recrutements sont-ils prévus sur ces prochains mois ? De quelle façon travaillez-vous votre marque employeur ?
Un peu plus de 500 recrutements sont prévus cette année, pour accompagner la croissance des projets dont j’ai fait référence précédemment. Et si nous faisons face aux mêmes difficultés que le marché à recruter, nous arrivons néanmoins à les contourner en nous appuyant sur une marque employeur forte, une attractivité assez importante ainsi que le développement d’un large panel de formations.

 

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