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Innovation

Welco, Pickme : le particulier, nouveau point de retrait ?

Publié le 3 juin 2021

Après les boutiques, et si c’était au tour des domiciles des particuliers de devenir les nouveaux points de retrait des colis pour un e-commerce aux besoins grandissants ? C’est en tout cas le concept développé par deux start-ups françaises, Welco et Pickme. Des projets qui intéressent les grands acteurs de l’express pour étendre leurs réseaux dans le tissu urbain.

1. Pickme : « Un réseau alternatif de points relais, près chez vous »

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Fondée en 2019, la jeune pousse Pickme affiche une forte croissance et a récemment signé un partenariat avec GLS France. Jessie Toulcanon, sa CEO, revient sur les projets et perspectives pour le réseau de livraison collaborative.

Quel est le concept de Pickme ?

Nous proposons un réseau alternatif de points relais chez des particuliers, avec un maillage extrêmement dense situé à moins de 200 mètres de chez vous, chez vos voisins. Notre rôle est donc de créer cette communauté, de la sécuriser et de la mettre en capacité de stocker pour pouvoir ensuite la proposer à des transporteurs et des e-commerçants. Pour les entreprises de livraison, nous pouvons intégrer nos relais dans leur liste de réseaux partenaires, mais être également un réseau d’instance, c’est-à-dire capable de recevoir des colis en cas d’échec de livraison à domicile. L’activité a débuté fin novembre 2020, et nous avons aujourd’hui 41 000 voisins faisant office de points relais, que nous appelons keepers, sur Paris et en Île-de-France.

 

Quels sont les atouts de ce mode de fonctionnement ?

La flexibilité de nos keepers d’abord, qui peuvent choisir leurs disponibilités, avec des plages horaires plus larges que certains relais classiques : nous avons 80 % de colis récupérés dans les 24 heures après livraison. De plus, pour les transporteurs, nous offrons un réseau plus dense, avec dix fois plus de points de dépôt, et une disponibilité garantie de nos voisins-relais. Enfin, pour le consommateur, c’est un service pratique au quotidien, qui permet de créer du lien social.

 

Quel est le profil de vos keepers ?

Nous avons démarré à Paris, avec principalement des personnes en appartement capables d’accueillir entre 10 et 15 colis. En nous étendant en Île-de-France, nous voulons capter aussi des particuliers avec des garages pour des stockages plus importants. Il y a une vraie appétence de la part du grand public pour participer à ce type d’activité collaborative. C’est une façon d’offrir un complément de revenus, avec un dérangement minime. Lorsque les keepers débutent, nous les accompagnons sur les deux premiers colis afin qu’ils sachent les stocker dans de bonnes conditions et accueillir les personnes, et pour qu’ils comprennent notre process de remise : scan du colis en entrée et sortie, et code à quatre chiffres donné par le destinataire pour s’identifier. La rémunération se fait au « dérangement », c’est-à-dire à chaque action de livraison ou de retrait, à hauteur de 50 centimes : cela permet aux transporteurs de grouper plusieurs colis pour le coût d’un seul « dérangement », ce qui nous rend compétitifs par rapport aux réseaux de relais classiques.

 

Vous avez signé un partenariat avec GLS France. La collaboration avec un grand acteur du transport était cruciale pour vous ?

Oui, car nous visons un business de volume, et il fallait rapidement créer une dynamique pour alimenter notre communauté. Nous avions besoin d’un transporteur capable de nous apporter des flux et GLS France était l’acteur le plus agile sur le sujet pour démarrer un POC rapidement.

 

Quelles sont les perspectives pour 2021 ?

Nous visons 100 000 keepers d’ici la fin de l’année, en nous ouvrant sur une dizaine de métropoles en France. Nous souhaitons également continuer à développer notre activité côté transporteurs et la démarrer côté retailers et e-commerçants, avec un mode de livraison intégré dans le processus de commande.

 

> Retrouvez l'intégralité de notre dossier 20 start-ups qui font bouger la supply chain

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