media supply chain
et logistique

Interview

Face à face avec Ariel Weil, directeur des opérations de QAD Dynasys

En avril dernier, le spécialiste des solutions de demand & supply chain planning (DSCP) Dynasys se rebaptisait QAD Dynasys, accolant à son nom celui de l’éditeur américain d’ERP dont il est une division depuis 2012. L’occasion de faire le point avec son directeur des opérations, Ariel Weil, sur les développements de l’entreprise aussi bien à l’international que dans le domaine de l’innovation.

Publié le 11 juillet 2019 - 08h55
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QAD Dyanasys

DynaSys devient cette année QAD DynaSys. Pourquoi ce changement ?

Quand nous avons rejoint QAD en 2012, il avait clairement été défini que nous resterions une division indépendante. Malgré nos liens forts avec QAD, nous proposons toujours une solution multi-ERP et seul un quart de notre base clients est commune avec QAD. Cependant, pour développer notre notoriété aux États-Unis, où se trouve – selon le Gartner – 53 % du marché du supply chain planning, nous voulions nous appuyer sur une marque plus reconnue. Combiner les deux noms permet ainsi d’accentuer notre présence internationale, tout en gardant notre notoriété dans la domaine de la planification.

 

Quelles synergies ont pu émerger avec QAD depuis sept ans ?

Elles sont nombreuses. Nous avons pu accentuer avec QAD le développement de nouvelles technologies aux côtés de leurs équipes. Nous avons également étendu nos marchés d’origines (agroalimentaire, life sciences, industrie, biens de grande consommation) en y ajoutant l’automotive, qui représente à peu près 40 % de la base client de QAD. Nous profitons enfin de leur force d’investissement ainsi que de leurs multiples installations mondiales pour notre développement.

 

Où en êtes-vous de votre développement aux États-Unis ?

Nous avons évolué à contre-courant d’autres éditeurs : là où beaucoup commencent en installant des équipes commerciales, nous avons d’abord lancé des équipes de support et de services afin de partir sur de bonnes bases. Les équipes commerciales, qui se renforceront encore cette année, ne sont venues que dans un second temps. Nous avons débuté avec quatre clients il y a cinq ans aux États- Unis et nos références se multiplient depuis, représentant 20 % de notre base clients. Mais nous allons également continuer à grandir en Europe tout en accompagnant nos clients globaux sur différents marchés mondiaux, tels que la Chine, le Brésil, le Mexique ou encore Israël. Si nous ne sommes présents directement qu’en Europe de l’Ouest, aux États-Unis et en Australie, nous sommes capables de rayonner partout dans le monde depuis ces pays. C’est une vraie force dans le cadre d’outils de supply chain planning globaux comme les nôtres, qui nécessitent souvent un accompagnement mondial, d’une implantation à l’autre.

 

Qu’en est-il des objectifs de QAD DynaSys en termes de croissance et de recrutement ?

Côté chiffre d’affaires, nous souhaitons rester sur notre rythme annuel actuel de plus de 20 % de croissance. Pour cela, nous allons continuer d’étendre nos équipes pour atteindre un total de 200 collaborateurs d’ici 2020. Nous prévoyons dans ce sens une quarantaine de recrutements pour l’année 2019 à travers le monde, pour le support, la vente, les services mais aussi en R&D.

 

La R&D qui représente une partie importante de votre développement…

Tout à fait. C’est le cœur de notre démarche. Nous avons identifié les tendances principales du marché autour desquelles nous travaillons pour continuer à nous différencier. En tête, le cloud, déjà standard aux États-Unis et qui commence à être pleinement accepté en Europe et même en France. À partir de la fin de l’année prochaine, nous ne proposerons à nos nouveaux clients plus que des solutions cloud, et d’ici 2024, nous prévoyons d’y basculer l’ensemble de nos clients. L’avantage de cette technologie est qu’elle permet d’intégrer de nombreuses innovations, telles que l’advanced analytics ou le machine learning, tout en répondant aux besoins de sécurisation et de mobilité.

 

Que pourra apporter le machine learning à vos solutions de planification à l’avenir ?

Il y a trois axes majeurs vers lesquels nous souhaitons aller dans le cadre du développement du machine learning pour les versions 2019 et 2020 de DSCP. Tout d’abord, des cas de prévisions qui dépendent de facteurs extérieurs qu’on ne sait pas identifier avec les modèles d’analyse standard. Le machine learning permettra donc d’intégrer ces facteurs au sein des méthodes de prévision pour offrir des résultats plus fins. Deuxième axe : l’utilisation du machine learning pour simplifier le nettoyage de l’historique, afin de ne garder que les données pertinentes dans le cadre de la planification. Enfin, nous travaillons également avec nos clients autour du clustering. L’idée : que le machine learning puisse automatiquement proposer les bons critères d’agrégation, ayant du sens et permettant de regrouper les données de manière pertinente. Ces trois axes sont principalement orientés sur le prévisionnel, mais nous souhaitons aussi étendre ces technologies à la planification industrielle dans un second temps. Tout ce travail d’innovation est réalisé aux côtés de nos clients. Nous avons collaboré avec certains d’entre eux pendant plus de 18 mois, en se basant sur leurs données et leurs problématiques concrètes. Cela nous permet d’aller dans la bonne direction.

 

Que peut-on attendre des prochaines versions de votre solution DSCP ?

La version 2019 comprendra plusieurs nouveautés, telles que l’intégration du machine learning dans notre solution standard, qui jusqu’ici était en prototypage auprès de quelques-uns de nos clients. Nous allons également renforcer la solution d’advance analytics qui avait été dévoilée l’an passé. Enfin, nous allons mettre en place les premières briques pour la mobilité afin que notre solution soit accessible sur tous types de terminaux selon les besoins.

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