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Transversal

Valoriser la donnée : enjeu majeur pour la supply chain

Publié le 13 avril 2016

L’exploitation des données comporte des champs d’application sans cesse renouvelés par l’apparition de nouvelles technologies, la création d’algorithmes plus puissants et pertinents et le développement d’une offre logicielle spécialisée. Pour les différents acteurs des chaînes d’approvisionnement, le traitement des données n’a plus rien d’abstrait. Les perspectives de croissance permises par les analyses réactives et prédictives intéressent les directions des entreprises.

1. Données numériques : La supply chain se synchronise

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Le monocanal et le multicanal ont cédé le pas à l’omnicanal. Les acteurs de chaînes d’approvisionnements fragmentées de toutes parts doivent collecter des informations via des sources n’ayant de cesse de se multiplier, avec une volumétrie de données grandissant en conséquence. Pour donner lieu à des échanges d’informations rapides et précis et ainsi gagner du temps et de l’argent, les entreprises redoublent d’effort pour valoriser ce flux croissant et en extraire la substantifique moelle.

La course à la performance se poursuit dans un contexte de pression temporelle permanente. Les délais de livraisons diminuent, les traitements de commandes s’adaptent. Pour gagner en réactivité, les entreprises d’une chaîne logistique devenue globale repensent leur organisation et travaillent à disposer d’une vue d’ensemble de leurs flux, tant physiques qu’informatifs. « De plus en plus, nos clients, nos donneurs d’ordres se positionnent sur ce qu’ils appellent une supply chain élargie, affirme Xavier Burtin, associé du cabinet de conseil Althéa en charge de l’offre de conseil aux directions achats et supply chain. Ils ne se contentent plus de gérer un fournisseur comme un tiers externe. Ils intègrent une partie de son organisation et de ses processus dans leur environnement, des flux de marchandises et la visibilité de ces flux même à des étapes dont ils n’ont pas encore la charge. Un donneur d’ordres veut pouvoir piloter tous les flux de transports amont de manière à avoir une visibilité sur toute la chaîne amont, voire même dans les usines, dans la chaîne de fabrication ou dans les entrepôts de ses fournisseurs. » Xavier Burtin précise que ce désir d’intelligibilité de l’ensemble de la supply chain amont se retrouve également dans la partie aval. En BtoC, le client souhaite pouvoir bénéficier d’informations sur la préparation d’une commande, sur sa date d’expédition et son arrivée.

 

Dans le monde de la distribution et du commerce de détail, le traitement des commandes clients peut être facilité par l’intégration des processus de transport et de gestion d’entrepôts. Cette correspondance entre des entités auparavant cloisonnées, permise par l’échange synchronisé d’informations, devient aujourd’hui « le nerf de bataille de beaucoup de distributeurs », comme l’explique Slimane Allab, RVP et leader directeur des équipes conseil solutions au niveau mondial de l’éditeur de logiciels de gestion de la supply chain JDA Software : « À titre d’exemple, les distributeurs doivent pouvoir synchroniser leurs outils de gestion de commandes clients avec les opérations qui se passent dans l’entrepôt, les tournées camions et pourquoi pas en magasin. Tout ceci pour assurer une agilité et une réactivité qui incluent également une dimension services qu’ils vont apporter à leur clients en complémentant leur offre produits. » La visibilité des opérations et leur traitement harmonisé devenant, en plus d’un accélérateur de partenariats, un service à valeur ajoutée, industriels et distributeurs voient un intérêt économique majeur à centraliser leurs informations, à s’assurer de leur véracité et à les mettre en valeur.

 

Volumétrie et valorisation

Telle une cascade grossissant de jour en jour, le flot d’informations circulant dans le monde augmente à mesure que ses sources se multiplient. Les distributeurs, éléments centraux d’un immense réseau de fournisseurs et de clients physiques et virtuels, croulent ainsi sous un torrent incessant d’informations qu’il devient nécessaire de dompter puis d’épurer. Car si une donnée brute ne peut être qu’un élément vide de sens, elle peut prendre vie et gagner en intérêt lorsqu’elle est confrontée à d’autres.

Focus

Dix fois plus de données numériques entre 2013 et 2020

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Une étude réalisée en 2014 par la société de conseil et de recherche sur les technologies  International data conseil (IDC) pour le compte de l’éditeur américain de logiciels et de systèmes de stockage EMC Corporation (EMC²), indique que la volumétrie de données issue de l’univers numérique, devrait être dix fois plus importante en 2020 qu’elle ne l’était en 2013. Le volume total de données numériques passerait ainsi de 4,4 Zettaoctets (4,4 milliards de Gigaoctets) de l’information à 44 Zettaoctets (44 milliards de Gigaoctets) en l’espace de sept ans.

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