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LFB gère sa planification sans se ronger les sangs

Le laboratoire LFB fabrique des médicaments à partir de plasma humain et a une gestion très complexe. Après implantation du logiciel de FuturMaster, l’élaboration des plans de production est passée de dix jours à quelques heures.

Publié le 14 octobre 2016 - 12h14
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Jean-Bernard Gallois

Le défi était vaste. Le laboratoire LFB produit 23 médicaments composés de co-produits et de sous-produits à partir d’un enchaînement de formules à choisir parmi 700. Avec un chiffre d’affaires de 500 millions d’euros, ses clients sont les hôpitaux en France et dans 40 pays (l’international pèse 30% du chiffre d’affaires). Prévus pour des maladies toujours graves et souvent rares, les médicaments doivent être mis à disposition très rapidement. Autre contrainte, « le laboratoire dispose d’une quantité finie de plasma sur toute la chaîne de production », indique Patrick Bergeat, directeur général adjoint des opérations chez LFB (à gauche sur la photo). Avec un délai de fabrication durant deux à trois mois, le labo avait besoin de prendre la main sur le processus de prévision. 

 

Redéfinition de l'ensemble des processus 

Son projet avec FuturMaster a duré 18 mois, mobilisant une dizaine d’acteurs chez LFB et une trentaine au total. La conduite du changement a été lancée très en amont pour décloisonner le travail en silo. « Nous avons redéfini l’ensemble des processus, leur interface et ce que doivent apporter la prévision et la planification », indique Charles Turri, senior manager chez Mews Partners (à droite sur la photo), le cabinet de consultants qui a travaillé avec LFB sur ce projet.  Six mois après le lancement du projet, le « go » était donné avec des résultats satisfaisants. En production, l’élaboration du plan de production est passée de 10 jours à quelques heures avec une forte amélioration de l’utilisation du logiciel, proche de 100 %. « Nous planifions durant la journée, nous lançons la nuit et le lendemain, nous obtenons les résultats », souligne Patrick Bergeat.

 

L’effet est aussi positif sur les stocks, très tendus du fait d’une demande de plasma supérieure à l’offre disponible. Les simulations, mensuelles, se font à 18 et 24 mois y compris les week-ends où il faut alimenter les hôpitaux, un grand enjeu en matière de santé publique. Enfin, le taux de service s’établit à 95 % pour les produits leaders grâce à la gestion optimisée des priorités en fonction de la disponibilité du plasma.
Point essentiel , « sur un projet de cette envergure, il faut détacher des personnes clés », conseille Patrick Bergeat, qui s’est engagé comme sponsor de l’installation des outils de planification FuturMaster.

 

Vers une excecutive supply chain

A l’avenir, LFB réfléchit à installer une « executive supply chain » qui sera le propriétaire de la solution FuturMaster. Pour l’instant, le laboratoire a choisi de conserver des supply chains métier, une commerciale, une industrielle et une dernière sur les laboratoires de contrôle, essentiels dans son métier.

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