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ID Logistics et Daher chargés d'une mission sur la compétitivité logistique française

Patrick Daher, président du groupe Daher et Eric Hémar, PDG d’ID Logistics se sont vus missionner par le gouvernement pour rendre, d’ici mai 2019, des préconisations afin d’améliorer rapidement la compétitivité de la filière logistique en France. Eric Hémar revient sur les grandes lignes de ce projet.

Publié le 22 février 2019 - 09h13
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ID Logistics | Eric Hémar, PDG d'ID Logistics

Concrètement, de quelle manière Patrick Daher et vous-même allez travailler sur cette mission ?

Le mandat est assez clair : il s’agit de proposer, en tenant compte des rapports et études antérieurs parmi lesquels France Logistique 2025, des mesures court ou moyen terme, qui permettent d’améliorer la compétitivité de la filière logistique en France, notamment calculée par le fameux classement de la Banque mondiale* qui met aujourd’hui la France en deuxième tranche (elle occupe la 16e place en 2018, NDLR) par rapport à l’Allemagne qui est numéro 1, la Suède n°2, etc. Deux personnes ont été détachées à plein temps sur ce projet, l’une par le ministère des Finances, l’autre par le ministère des Transports. La mission se déroule en deux temps : d’abord, une imprégnation sur le sujet consistant en des rencontres avec des experts sur ce dossier. La deuxième phase consiste à proposer des actions, avec une logique de préconisations applicables rapidement, puis de contacter ensuite les personnes qui seraient en charge de leur mise en place pour vérifier leur faisabilité.


Comment expliquez-vous que la France soit moins compétitive dans le domaine que ses principaux voisins européens ?

C’est le cœur du sujet ! L’avantage c’est que l’on s’appuie sur l’enquête récurrente menée tous les deux ans par la Banque mondiale et qui traite de plusieurs grands thèmes sur lesquels nous allons pouvoir travailler. Le premier d’entre eux tourne autour de la problématique de contrôle aux frontières (qui englobe les douanes, les éléments de contrôle vétérinaire, de qualité des produits, etc.) où la France est classée 20e. C’est donc un vrai problème, tout le monde en a conscience mais la question est de savoir comment améliorer cette situation. Un deuxième sujet concerne les questions de « lead time » et de coûts, c’est-à-dire pourquoi beaucoup des produits qui passent par la filière logistique française, pour rentrer ou sortir, mettent plus de temps qu’en Allemagne ou aux Pays-Bas par exemple ? L’enjeu est d’identifier les goulots, de comprendre pourquoi ils existent et comment on peut y remédier. Troisième thème : la problématique d’attractivité et de déficit de compétences en France dans les différents métiers de la logistique. Ce sont des questions qui touchent aux formations et à la faculté de la filière à recruter. Là, c’est peut-être à nous, professionnels, de prendre davantage en main ce sujet que nous ne l’avons fait par le passé. Le dernier grand thème touche aux outils informatiques, à la connectivité… qui représentent des enjeux importants. C’est un thème où nous sommes néanmoins plutôt mieux placés dans le classement.


* Le rapport Connecting to Compete, publié tous les deux ans, qui classe 168 pays et présente leur indice de performance logistique."

Les objectifs de la mission

Lancée le 14 février 2019 par Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, Elisabeth Borne, ministre chargée des Transports auprès du ministre d’Etat, et Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances, la mission sur la compétitivité de la chaîne logistique en France a assigné les objectifs suivants à Patrick Daher, président du groupe Daher et Eric Hémar, président-directeur général d’ID Logistics : « Après avoir identifié les forces et faiblesses de la chaine logistique en France, ils devront proposer des mesures concrètes permettant : de renforcer la compétitivité de la chaine afin d’apporter aux filières françaises clientes (industrielle, distribution…) un avantage et des atouts dans leur propre environnement concurrentiel ; d’attirer, notamment par le biais de nos ports et aéroports à un plus haut degré sur le territoire français, les flux logistiques à destination de plusieurs pays européens ou vers l’exportation extra-européenne et de fixer, de façon pérenne, des emplois de transformation industrielle ou à valeur ajoutée. »

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