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France Logistique : création et projets

Publié le 6 mai 2021

2. La création de France Logistique

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En septembre 2019, Éric Hémar, PDG d'ID Logistics et président de l’Union TLF, et Patrick Daher, président du groupe Daher, remettaient au Premier ministre de l’époque, Édouard Philippe, un rapport éponyme intitulé Pour une chaîne logistique plus compétitive au service des entreprises et du développement durable. Le document sonnait également la naissance de France Logistique, appelée de leurs vœux par les auteurs du rapport. « Nous avions fait le constat que notre monde de la logistique et du transport ne serait pas entendu tant qu’il y aurait 15 organisations professionnelles différentes défendant chacune son pré carré et qu’il fallait parler d’une voix commune, détaille Eric Hémar. L’association est maintenant devenue l’élément incontournable de discussion avec les pouvoirs publics et la tenue du Cilog montre qu’il y a des décisions qui avancent. C’est une belle réussite », juge le président de l’Union TLF.

 

Une association présidée par Anne-Marie Idrac, ancienne secrétaire d’État aux Transports, qui voit en la création de France Logistique « la concrétisation de la volonté d’actions transverses » avec des métiers capables de travailler ensemble sur de sujets d’intérêts communs côté privé, et côté public, « une coordination interministérielle beaucoup plus forte avec les deux ministères têtes de pont [ministère de la Transition écologique, ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance] qui ont la capacité à faire intervenir d’autres administrations comme les douanes, la prévention des risques, l’urbanisme… ».

 

Associations, fédérations et clusters

Que disent aujourd’hui les acteurs du secteur de cet organe représentatif, initialement créé pour instaurer et alimenter un dialogue public-privé ? Du côté des associations et organisations professionnelles, Denis Choumert, le président de l'AUTF, également membre fondateur, souligne la mobilisation forte de tous les acteurs, se réjouissant de « davantage jouer en meute » à travers France Logistique. « Nous sommes les seuls à représenter les chargeurs. Quoiqu’étant très reconnus par les interlocuteurs techniques du gouvernement et de l’administration, n’étant pas une fédération, nous avions parfois moins de poids pour nous faire entendre. L’association nous apporte davantage de visibilité et nous permet d’accéder à un champ politique plus important ». Diana Diziain, directrice déléguée d’Afilog, également membre fondateur, indique quant à elle : « Nous croyons beaucoup à cette union des forces autour d’un label commun. Nous avons été très satisfaits de la tenue de ce Cilog et des annonces faites à cette occasion. Nous attendons désormais la mise en œuvre des intentions affichées ».

 

Un travail collaboratif

Chez les organisations régionales, le cluster Bretagne Supply Chain salue également la création de cette nouvelle instance, comme le souligne Élodie Le Provost, sa déléguée générale : « C’est une opportunité de faire davantage de lien entre la supply chain telle qu’elle se vit dans les territoires et les prises de décisions nationales. Nous allons également pouvoir travailler dans une démarche collective, sur des sujets comme l’attractivité des métiers de la supply chain, de la logistique et du transport ou la transition écologique du transport », estime-t-elle. De son côté, soulignant l’intérêt de la création de l’association, Cécile Michaux, déléguée générale du Pôle d’intelligence logistique de la région Rhône-Alpes, rappelle également la nécessité des clusters régionaux pour lui apporter « une vision sur les enjeux territoriaux », impliquant donc avec eux une collaboration évidente sur différents sujets dans une stratégie long terme. « La bonne nouvelle avec cette association, c’est que le gouvernement a pris conscience de l’importance de la logistique dans nos métiers. Nous n’avions jusqu’alors pas de filière commune visible auprès des pouvoirs publics. Or une société comme But n’a pas forcément les mêmes besoins qu’un prestataire ou un transporteur… C’est donc une bonne chose de mettre autour de la table des acteurs à l’instar de la FNTR, l’Union TLF et d’autres encore », poursuit Thomas Daudré- Vignier, directeur des sites logistiques de But et président du Pôle d’intelligence logistique de la région Rhône-Alpes. Reste maintenant à réussir le pari du partenariat entre le national et les territoires, juge pour sa part Sonia Dubes, présidente de Logistique-Seine Normandie : « Nous avons, en local, une très forte connaissance des attentes et besoins de nos entreprises et pouvons contribuer fortement à alimenter la stratégie nationale mais aussi à la décliner. C’est l’enjeu du travail collaboratif qui doit s’établir entre les clusters territoriaux et l’instance France Logistique », termine-t-elle.

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