media supply chain
et logistique

Interview

Rencontre avec Alain Bagnaud et Thomas Deslanques de Reed Expositions France

Chez Reed Expositions, Alain Bagnaud, directeur général du pôle transport, logistique et tourisme et Thomas Desplanques, directeur de la division transport & logistique, évoquent les grands axes de la SITL 2019, ainsi que leurs réflexions sur les prochaines éditions.

Publié le 27 février 2019 - 11h20
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Alain Bagnaud (à g.), Thomas Desplanques (à d.)

Thomas Desplanques, avec votre arrivée sur l’édition 2019, que souhaitez-vous apporter à la SITL ?

TD : À court terme, je souhaite déjà m’assurer, avec Alain Bagnaud, que la prochaine édition se déroule le mieux possible d’un point de vue opérationnel. Le métier d’organisateur de salon, quelles que soient les branches concernées, consiste à se projeter sur de nouveaux schémas organisationnels. Sur le moyen terme, c’est ce regard nouveau que je vais tenter d’apporter pour conserver notre performance sur ce salon, l’objectif étant également de rendre encore plus internationaux les deux formats de la SITL et de Supply Chain Event. Notre exigence opérationnelle nous amène également, avec nos équipes, à nous interroger sans cesse sur la manière de rendre ce salon encore un peu plus innovant et différenciant.

 

La SITL accueille cette année un nouveau secteur : celui de la robotique et de l’IA. Les thématiques proposées pourraient encore s’élargir à l’avenir ?
TD : S’il ne possédait pas sa zone dédiée, le segment de la robotique et de l’automatisation était déjà développé sur le salon. La logistique nécessite qu’on lui ajoute des segments. Nous sommes donc déjà en réflexion pour incrémenter, sur les prochaines éditions 2020-2021, d’autres univers qui interviendront naturellement demain dans ce marché évolutif. Nous devons être au courant et au cœur des évolutions et des discussions avec tous les acteurs du secteur. D’autre part, nous devons continuer à professionnaliser ce salon. Pourquoi ? Parce qu’au même titre que les exposants ou les clients attendent un retour sur investissement lors de leur venue, les visiteurs sont également de plus en plus exigeants : ils attendent un ROI concret, qui est difficilement quantifiable, des idées nouvelles… C’est entre autres pour cela que nous avons lancé en phase pilote cette année, les parcours Open Innovation.


Avec ces parcours, vous insistez toujours plus sur l’expérience apportée aux visiteurs…
AB : Nous avons identifié deux risques sur les salons. Le premier, c’est celui d’être vu comme trop généraliste. Aujourd’hui, les visiteurs demandent des réponses très précises et ont besoin d’informations concrètes. Cette dimension généraliste d’un salon n’est donc plus vivable, ce qui implique d’être multi-spécialiste. Pour répondre à la demande de nos clients, nous déclinons par thème des zones d’exposition, des contenus, des conférences, des parcours innovation. Deuxième risque encouru : celui d’être vu uniquement comme un espace d’exposition. S’en contenter sans mettre en place un contenu dédié à la demande ne peut plus fonctionner dans notre secteur. Cela fait plusieurs années que nous avons donc intégré cette stratégie multi-segments et que le contenu se renforce d’édition en édition à l’aide d’outils favorisant l’expérience client qui est le sujet central de tous nos salons.

 

Malgré son dynamisme économique, le secteur de la logistique peine encore à recruter. Participer à la mise en valeur et à l’attractivité de la filière fait-il partie de vos réflexions ?
AB : Ce n’est pas l’objectif premier de la SITL mais c’est une réalité qui se vit sur ce salon. Depuis quelques années, notre travail nous conduit également à améliorer l’image de ce marché. Nous montrons que c’est un secteur porteur de nombreuses innovations, de spécialités, et de formations de plus en plus qualifiées sur lesquelles il y a beaucoup de demandes de recrutement à tous les niveaux : du chauffeur jusqu’à l’ingénieur supply chain.
TD : Nous avons d'ailleurs noué des partenariats avec les écoles depuis quelques années de manière à faire découvrir le marché à travers nos salons aux étudiants. Nous avons d’autre part quelques pistes pour les éditions 2020-2021 pour renforcer cet axe.

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