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Perturbations des chaînes d’approvisionnement : une opportunité pour transformer la supply chain ?

SAP dévoile un rapport sur les supply chains des entreprises. Face à un contexte général incertain, les organisations comprennent qu'elles doivent transformer leur chaîne logistique pour devenir plus résilientes et durables.

Publié le 28 mars 2023 - 18h15
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SAP

Le développeur de logiciels d’entreprise SAP publie son Étude Supply Chain 2023, dans laquelle 350 responsables de chaîne logistique ont été sondés sur la nécessité de transformer leur modèle vis-à-vis d'un environnement instable : tensions géopolitiques, pénuries de matières premières, difficultés d’approvisionnement, retard dans la production de biens ou la livraison de services... Pour toutes ces raisons, les entreprises françaises, belges et néerlandaises ont été ralenties, ce qui a débouché sur une baisse importante du chiffre d'affaires (pour 33 %), une incapacité à régler le personnel (31 %) ou les loyers (41 %), une perte de clientèle (35 %) ou une atteinte à la réputation (27 %). Des problèmes qui sembleraient demeurer jusqu'à la fin de l'année pour 46 % des entreprises françaises. Pour quatre sociétés sur 10, il faudrait, pour y mettre fin, résoudre le conflit en Ukraine (24 %) ou la crise énergétique (17 %). En parallèle du contexte macro-économique, l'idée d'une démondialisation des chaînes d'approvisionnement est bien accueillie par les entreprises françaises dont 66 % estiment qu'elle pourrait favoriser la croissance économique. Mais celles-ci souhaitent être plus soutenues par le Gouvernement pour pouvoir attirer ou améliorer les compétences (49 % des interrogés), y compris celles provenant de l'étranger (40 %). 40 % souhaitent également une plus grande collaboration avec l'industrie pour y parvenir.

La nécessité de se transformer

« Alors qu'autrefois la gestion de la supply chain consistait surtout à réduire les coûts, les entreprises sont confrontées au défi de rester en avance sur la demande des consommateurs, tout en améliorant la résilience, en réduisant les émissions de carbone, en diminuant le taux de rotation du personnel et en maintenant les coûts à un niveau bas. Le marché du travail post-pandémique, la guerre en Ukraine, la hausse des coûts de l'énergie ont exacerbé les défis des modèles actuels de supply chain en France. Quels que soient les facteurs externes qui perturberont la circulation des biens et des services, notre culture de consommation à la demande ne fera que s'accroître. L'expédition du jour au lendemain est considérée comme tardive, avec des mises à jour de suivi toutes les heures. Une approche novatrice est nécessaire pour répondre à cette demande », déclare Rémy Vernet, directeur de la digital supply chain chez SAP France. La grande majorité des entreprises (87 %) a bien compris qu'elle devait opérer une transformation de la chaîne logistique. Six sur 10 envisagent une transformation non négligeable dans les deux prochaines années. Plusieurs ont déjà pris les devants en adoptant de nouveaux processus, de nouvelles méthodes et des solutions intelligentes, à l'instar de Pandora, dont le directeur général pour l'Europe de l'Ouest, Olivier Kessler-Gay, témoigne : « Si de nombreuses incertitudes restent complexes à appréhender, la connaissance de nos clients, la data et les outils à notre disposition nous permettent d’améliorer la croissance grâce à une approche beaucoup plus sophistiquée et à une compréhension plus fine de la demande ».

 

Pouvoir s'adapter en cas de catastrophe

Parmi les différents axes d'améliorations explorées par les entreprises françaises, l'étude de SAP rapporte que 74 % prévoient de prendre de nouvelles mesures d’urgence pour leur chaîne d’approvisionnement, 70 % projettent de trouver de nouvelles solutions respectueuses de l’environnement, et 66 % songent à adopter de nouvelles technologies pour surmonter les difficultés à venir. « Pendant des décennies, la gestion de la supply chain s'est concentrée sur les coûts, la priorité étant de la maintenir légère et rapide. Ce n'est pas la même chose que d'être agile et résilient. Avec la fin des modèles "just in time", les entreprises doivent commencer à placer les mêmes attentes sur leur chaîne d'approvisionnement que sur leurs activités plus larges, en se structurant pour être "just in case", afin de pouvoir s'adapter en cas de catastrophe. Celles qui n'opèrent pas ce changement s'exposeront à 18 mois très difficiles », conclut Rémy Vernet.

 

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