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et logistique

Transversal

La supply chain à l'heure de la résilience

Publié le 29 juin 2020

3. Kyu propose des outils pour préparer l'après

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Dans un document intitulé Covid-19 : réagir et préparer l’après. Les actions décisives pour la supply chain, publié le 10 avril 2020, le cabinet de conseil Kyu Associés détaille 6 axes opérationnels clés à travailler « pour amortir le choc et préparer la reprise ».

Les ressources essentielles à développer dans le cadre de la reprise post confinement s’organisent autour de six axes stratégiques selon Kyu Associés : « Le premier point concerne le maintien de l’orientation client, explique Laurent Giordani, associé chez Kyu Associés. Cela dépasse la supply chain, et implique également le marketing et la communication. En termes d’offres et de services, les notions vont s’adapter en fonction du contexte de la supply chain : faire évoluer les canaux de distribution, mettre plus de poids et de capacité sur le réseau de e-commerce, organiser des livraisons sans contact, recentrer l’offre… ». Le deuxième point consiste à « préserver l’équilibre financier » : « C’est la capacité de projeter les besoins en fonds de roulement pour être capable de se mobiliser au moment nécessaire, sachant que l’on observe également un certain nombre d’augmentation de coûts de logistique et de transport », poursuit Laurent Giordani. Vient ensuite la nécessité de « remodeler son plan industriel et commercial » : « Toutes les planifications d’entreprise autrefois clés pour organiser la supply chain, sont devenues obsolètes. Il faut réévaluer les besoins et réaliser plusieurs scénarios de capacité susceptibles d’y répondre en étant capable de passer de l’un à l’autre avec agilité ».

 

Visibilité, sécurisation et maîtrise

Préparer sa reprise passe également par une « maîtrise des risques fournisseurs » en établissant une cartographie collaborative et étendue de sa supply chain : « On ne peut évidemment pas passer du jour au lendemain d’une visibilité sur une quinzaine de fournisseurs de rang 1 à une visibilité sur 100 % de sa supply chain. Il s’agit de compléter la cartographie sur l’ensemble des fournisseurs stratégiques de rang 1, pour ensuite se connecter à ses partenaires clés et les inviter, en les accompagnant, à mener la même démarche pour qu’en cascade on parvienne à une visibilité un peu globale et systémique des potentiels points de défaillance tout en veillant à la santé financière des petites structures », explique Laurent Giordani. En interne, il faut également « sécuriser les équipes et les modes opératoires » à tous les niveaux de la supply chain : « Un gros travail qui implique de mettre en place l’ensemble des mesures de distanciation et de rassembler les équipements nécessaires. Le tout doit être expérimenté et réalisé de manière collaborative afin de rassurer les collaborateurs et pouvoir compter sur le maximum d’effectif ». Enfin, il s’agit d’« organiser la reprise de l’activité » avec des plannings de montée en charge et une checklist à court et moyen termes des actions opérationnelles à mettre en oeuvre : « La reprise n’aura pas la même physionomie selon la vocation de l’entreprise : plus elle est internationale, plus cela impose de prendre en compte les spécificités de chaque pays, l’avantage étant de pouvoir bénéficier en plusieurs vagues des retours d’expérience », conclut Laurent Giordani.

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