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et logistique
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Conférence de lancement de Trafis Lab du 9 février 2017.

Transversal

Trafis Lab : plus d'innovations numériques pour une logistique portuaire intelligente

Publié le 2 mars 2017

Haropa, la Douane française, Soget et l’ISEL de l’Université du Havre se sont associés pour fonder en février 2017 Trafis Lab, un groupement d’intérêt scientifique (GIS) ayant pour vocation de construire, avec les outils du numérique, des solutions opérationnelles de facilitation des échanges commerciaux.

1. Une logistique intelligente pour une facilitation des échanges commerciaux

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Améliorer le passage des marchandises sur la place portuaire du Havre au travers d’une logistique intelligente, tout en favorisant l’échange d’informations numériques et en accroissant leur sécurité. Tels sont les objectifs que se sont fixés les quatre membres fondateurs de Trafis (Trade facilitation intelligence & smart-logistics) Lab. 

Initié par Haropa - ensemble portuaire nord-européen qui réunit les grands ports maritimes du Havre (76), de Rouen (76) et de Paris -, l’éditeur de port community systems (PCS) Soget, la Douane française et l’Institut supérieur d’études logistiques (ISEL) de l’Université du Havre, ce laboratoire de recherche appliquée a été officiellement lancé en février 2017. Créé sous la forme d’un groupement d’intérêt scientifique avec un partenariat public-privé, Trafis Lab ambitionne de développer des innovations logistiques, douanières et portuaires qui pourront devenir une référence au niveau européen et mondial. « Face à l’internalisation et la complexification de la logistique, à la réorganisation des armements, à la révolution numérique et à la transition énergie-climat qui s’imposent à l’ensemble des acteurs de la supply chain globale, nous nous sommes mis ensemble pour aborder tous les sujets du passage de la marchandise et de la logistique au sein de ce nouvel environnement aux enjeux multiples », introduit Thierry Derrey, directeur délégué à la valorisation de l’ISEL et chargé de projet au sein de Trafis Lab. Les quatre membres fondateurs ont défini des objectifs clés et se sont donnés cinq ans pour les atteindre. Leur programme opérationnel se décline en huit points : 

 

1. « Faciliter la mise en œuvre de l’Accord sur la facilitation des échanges [issu de la Conférence de Bali de décembre 2013, ndlr] de l’Organisation mondiale du commerce ;
2. Intégrer la révolution numérique et l’intelligence artificielle ;
3. Introduire la transition énergie climat pour les chaînes logistiques internationales de bout en bout ;
4. Fluidifier et sécuriser le passage de la marchandise notamment aux frontières ;
5. Accroître l’attractivité et la performance des places portuaires et aéroportuaires pour les chargeurs et les logisticiens 4.0 ;
6. Développer les capacités d’export et d’import et accompagner le développement économique des entreprises et des territoires ;
7. Lutter contre toutes les formes de trafics illicites et le terrorisme ;
8. Proposer des solutions innovantes pour le e-commerce. »

 

Numérique et intelligence artificielle

L’un des points les plus importants du programme, duquel dépend la réussite de plusieurs autres, consiste à intensifier l’emploi des outils numériques et à étudier en profondeur les possibilités offertes par l’intelligence artificielle. Du point de vue technologique et organisationnel, le grand port maritime du Havre, au sein de l’axe Seine rejoignant une autre grande place commerciale française qu’est l’aéroport de Roissy, n’a rien à envier à la plupart des passages d’échanges européens. « Le port du Havre a une avance dans tous les circuits dématérialisés d’information, cela est reconnu sur la scène internationale, assure Nathalie Wagner, responsable de la division marketing de Haropa. La douane nous accompagne dans cette avance. Elle a réalisé en 10-15 ans une révolution assez extraordinaire en termes d’outils, d’approche commerciale et de valorisation client, qui nous permet d’avancer de front. Nous devons consolider cette position, l’amplifier, et avoir une image exemplaire, avec une vocation d’apprentissage pour les autres places portuaires. Plus nous proposerons des méthodes de travail reconnues comme efficaces puis adoptées, plus nous garderons cette avance et cette reconnaissance. » Pour améliorer encore l’efficience portuaire française, les alliés havrais vont plancher sur des thématiques aussi vastes que complexes comme le big data, la blockchain et l’intelligence artificielle.

 

Ce dernier sujet intéresse particulièrement Soget, en qualité d’éditeur de port community systems, logiciels permettant de fluidifier le passage de la marchandise dans un port ou un aéroport en impliquant l’ensemble des acteurs de la chaîne logistique portuaire ou aéroportuaire, avec une notion communautaire essentielle. La seule société privée membre de Trafis Lab souhaite réduire le nombre d’interventions humaines lors des traitements des demandes, en améliorant les interfaces entre ses systèmes d’information et ceux de ses clients (agents maritimes, armateurs, transitaires, commissionnaires de transport, administration des douanes, autorités portuaires, transporteurs routiers, chargeurs…), en insérant des fonctions automatisées et de l’analyse prédictive pour anticiper les besoins. « Nous allons travailler sur des éléments big data pouvant nous intéresser, indique Gilles Paumier, président du directoire de Soget. Nous développons déjà des composantes de business intelligence qui pourront être complétées avec des éléments d’ordre prédictif. Il y a cependant un point particulier qui va être un peu plus compliqué à gérer : il faudra faire attention, au travers des data mining [technologies et méthodes d’extraction des informations et d’analyse des bases de données, ndlr] données à des clients, à ne pas leur offrir une visibilité sur les informations qu’ils n’auraient pas le droit d’avoir. » En qualité d’architecte informatique de la communauté portuaire du Havre, Soget pourra faire bénéficier de ses avancées à tous ses partenaires privés ou publics, à l’instar de la direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI).

 

Crédits photo : © Vincent Rustuel

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