media supply chain
et logistique

Interview

Trois questions à Cécile Michaux, déléguée générale du Pôle d'intelligence logistique

Du 5 au 8 mars dernier se tenait la deuxième Biennale de la logistique, organisée par le Pôle d’intelligence logistique (réseau des logisticiens en Rhône-Alpes). Des journées notamment ponctuées par des rencontres pour faire connaître les métiers de la logistique à des publics variés. Retour sur cet évènement avec Cécile Michaux, déléguée générale du Pole d'intelligence logistique.

Publié le 18 mars 2019 - 09h52
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DR | Cécile Michaux

Quel bilan tirez-vous de cette seconde édition ?
Les résultats sont très positifs. Cette Biennale était marquée par plusieurs actions à destination de différents types de public. En premier lieu, les collégiens et lycéens. C’est un domaine historique au sein du Pôle d’intelligence logistique. Cette année, nous avons augmenté notre nombre de visiteurs avec un millier de collégiens et lycéens, présents sur deux journées, pour assister à notre salon métier Logistic Expo et suivre différents ateliers menés par des entreprises adhérentes du Pôle. Pour les plus jeunes d'entre eux, il s'agit de leur faire découvrir le monde de l’entreprise et plus spécifiquement celui de la logistique. Ils simulent une commande e-commerce puis nous leur faisons suivre le parcours du produit acheté dans l'entrepôt. C'est l'occasion pour eux de comprendre ce qu’il se passe lorsqu'ils achètent en ligne. Nous avons également réalisé un focus pour les demandeurs d’emploi avec un forum des métiers réunissant plus de 300 offres à pourvoir au sein de 18 entreprises pour lesquels les retours ont été très positifs. Une journée a également été consacrée à l’innovation avec des démonstrations de chariots autonomes, de systèmes automatisés ou d'outils de big data avec des ateliers et conférences. Les acteurs du territoire et les pouvoirs publics ont également été invités pour visiter le Parc international d'activités de Chesnes, à Saint-Quentin-Fallavier (38) afin de mieux comprendre les besoins des professionnels implantés dans la région.

 

Un challenge étudiant a également eu lieu pour la troisième année consécutive.

Tout à fait. Ce challenge de 24 heures au format hackathon a réunit cette année une trentaine d’étudiants, issus d’une dizaine d’écoles de la région. Séparés en plusieurs groupes, ils ont travaillé autour des problématiques de Saint-Gobain, autour d’une transformation de business model du BtoB vers le BtoC et de son impact sur la logistique de l'entreprise. Les résultats ont été très satisfaisant pour les participants : Saint-Gobain a pu avoir des retours et des idées intéressantes et neuves, tandis que les étudiants ont pu bénéficier d'une expérience enrichissante en collaborant sur un véritable projet d’entreprise. Avec ce challenge, nous voulons aller chercher des jeunes issus d’écoles d’ingénieur ou d’informatique qui n’ont pas forcément un profil ou une connaissance en logistique. Il s’agit de montrer qu’il y a des problématiques et des débouchés en supply chain, quelle que soit la filière, et que ce sujet impacte aujourd'hui n'importe quelle fonction de l'entreprise.

 

Quels sont les besoins de recrutement dans la région ?

Le parc international d'activités de Chesnes est une zone acceuillant 10 000 emplois logistiques directs. On estime aujourd'hui qu’entre 8 et 10 % de ces postes sont à pourvoir en ce moment. La situation est donc tendue depuis maintenant 18 mois, dû en partie à la reprise économique. Si le gros des postes recherchés concerne des métiers de préparateurs de commande et de caristes, il y a également une demande pour des fonctions support et des profils bac+5. Il y a une professionnalisation des métiers aujourd’hui et le secteur a besoin d’attirer des talents. D’où l’enjeu de faire mieux connaître la logistique d’aujourd’hui, loin de l’image qu’on peut en avoir datant des années 80 ou 90 où l’on ne parlait que de stockage. Pour cette Biennale, nous avons pu compter sur l'appui d'une trentaine de professionnels et d’entreprises, heureuses de communiquer sur leurs métiers et leur passion. Ils le font de bon cœur, convaincus que cela est important, pas seulement dans une optique de recrutement, mais aussi pour faire comprendre au grand public ce qui se passe en entrepôt.

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