media supply chain
et logistique

Interview

Rencontre avec Vincent Champain, directeur général de la GE Digital Foundry Europe

À l’occasion de la seconde édition de son Digital Industry Program, GE Digital recherche les meilleures start-up européennes pour répondre à sept nouvelles problématiques industrielles soumises par ses clients et prospects, parmi lesquels figure notamment l’équipementier et logisticien Daher.

Publié le 23 octobre 2017 - 10h52
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Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste le Digital Industry Program ?

La Foundry Europe GE Digital, centre européen dédié à la transformation digitale de l’industrie, a souhaité mettre en place un programme capable d’offrir à nos clients le meilleur dans tous les domaines de technologies. Ce dernier s’est donc construit autour de vrais projets, de vraies applications pour de réels clients en s’appuyant sur l’expertise des start-up désireuses d’y participer. Cette année, nous avons travaillé autour de sept challenges, contre cinq l’an passé. Nous sommes partis de problématiques clients précises et avons proposé aux start-up européennes de relever ces différents challenges. Au travers de cette organisation, nous tentons de servir l’ensemble des parties prenantes du programme : nos clients, en leur apportant une solution innovante propre à leurs besoins, les start-up, en leur offrant de nouveaux débouchés ainsi que GE Digital, en enrichissant notre écosystème Predix.

 

Qui sont les sept challengers en question ?

Cette année, de nouveaux partenaires ont rejoint Numa, l’incubateur déjà présent aux côtés de GE Digital pour la première édition : l’entreprise turque Aygaz, HP ainsi que la ville Israélienne d’Eilat et Daher qui ont chacune proposé deux challenges. Enfin, une dernière problématique provient également de GE Power, entité du groupe.

 

De quelle façon avez-vous travaillé avec Daher sur ses deux challenges ?

Avec Daher, nous sommes partis d’une collaboration industrielle sur laquelle nous avons ajouté une brique d’innovation. Daher a partagé ses problématiques et, nous, notre ambition autour du challenge. Cela correspondait à leur état d’esprit : à savoir travailler avec une start-up autour d’un pilote, sur un environnement cloud sécurisé et dédié à l’industrie. Nous avons défini ensemble des informations, un périmètre et des données claires à fournir aux start-up et avons publié les challenges en ligne, au mois de septembre dernier. Pour chaque challenge, 6 à 8 start-up seront sélectionnées et discuteront avec Daher pendant trente minutes pour présenter leurs idées. Mi-novembre, Daher sélectionnera les trois meilleures avec lesquelles il veut continuer. Il entamera ensuite une seconde discussion d’une heure trente par start-up pour entrer dans le détail sur le plan technologique, puis choisira les deux finalistes. En décembre, les deux dernières start-up auront à pitcher une proposition de 10 minutes sur la façon dont la solution pourrait répondre à la problématique. En janvier, nous accompagnerons la start-up gagnante par un soutien financier de 15 000 euros, un support technique, un training sur notre plateforme Predix et des possibilités de session d’UX Design lors desquelles nous pourrons aligner la problématique de Daher avec la technologie de la start-up et rédiger le cahier des charges de la solution.

 

Pourriez-vous à terme développer davantage de projets autour de la supply chain ?

Nous nous considérons comme opérateur de la logistique. Quand nous parlons du monde industriel, cela englobe pour nous tous ceux qui ont des machines ou des process critiques, donc la supply chain. C’est l’un des domaines clés dans lesquels GE se développe. Nous travaillons également sur un certain nombre d’applications, soit pour optimiser nos opérations, soit pour les mettre à disposition de nos clients. Nous avons par exemple développé une application pour suivre l’avancement du produit chez les fournisseurs, une solution légère sur le cloud qui permet aux fournisseurs de s’intégrer à la chaine de façon efficace. Nous sommes actuellement en discussion avec des opérateurs comme Geodis pour développer ce genre de projets.

 

Les 7 challenges en détails :

• Challenge 1 : Adressé par HP Printing, il concerne la maintenance prédictive sur les imprimantes industrielles et plus précisément le monitoring d’index d’efficacité sur des machines afin de prédire et d’éviter d’éventuelles pannes grâce à l’analyse des données.
• Challenge 2 : GE Power, entité du groupe General Electric, attend des start-up compétitrices la création d’un outil capable de prédire le potentiel d'amélioration de l'efficacité des centrales à charbon, basé sur les données d'exploitation historiques de ces dernières.
• Challenge 3 et 4 : L’équipementier et logisticien d’Airbus, Daher, ne propose pas un mais deux challenges au sein du programme. Le premier concerne l’optimisation des stocks d’une usine d’assemblage à Saint-Nazaire (44). Pour ce faire, Daher entend construire avec la start-up gagnante une interface de gestion des stocks afin de prédire et d'optimiser la capacité sur site, ainsi que de contrôler les coûts générés par l'entrepôt. Second challenge pour Daher, l’analyse du tracking des étapes d’assemblage de ses pièces. Daher espère construire un modèle prédictif capable de collecter, traiter, analyser et visualiser des données opérationnelles afin de réduire la non-qualité et la non-conformité sur sa chaîne d'approvisionnement.
• Challenge 5 et 6 : La ville d’Eilat, située en Israël, lance, elle aussi, deux challenges : la mise en place de systèmes automatisés de gestion de l'énergie à grande échelle de multiples actifs afin d'optimiser la consommation et la production d'énergie à Eilat et la recherche d’une solution intelligente pour aider les citoyens et les visiteurs de la ville à voyager jusqu'à l'aéroport de la manière la plus optimisée.
• Challenge 7 : Enfin, Aygaz, entreprise turque fabricante de cylindres à gaz, souhaite faire développer un outil d’optimisation de la production de ses cylindres et de ses retours produits. L’entreprise est aujourd’hui capable de les tracker grâce à des QR Codes et attend donc d’une start-up qu’elle optimise sa production en suivant le parcours de ces actifs chez ses clients.

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