media supply chain
et logistique

Transversal

Kbrw et la BAPIF, la logistique comme levier contre la précarité alimentaire

Au quotidien, la Banque Alimentaire de Paris et d'Île-de-France (BAPIF) assure la collecte, le tri, le stockage et la distribution de denrées alimentaires au travers de ses 375 associations partenaires. Pour faciliter cette logistique, la BAPIF s’appuie notamment sur l’éditeur Kbrw. Échanges croisés entre Philippe Romano, CEO et cofondateur de Kbrw et François Gras, président de la Banque Alimentaire Paris Île-de-France.

Publié le 28 octobre 2025 - 14h50
A_1

 Banque Alimentaire de Paris et d'Île-de-France (BAPIF)

En quoi consiste le travail de la Banque Alimentaire de Paris et d'Île-de-France auprès de ses associations partenaires ?

François Gras : Nous sommes des logisticiens de l’aide alimentaire. Notre travail consiste à collecter, trier et distribuer des denrées essentiellement alimentaires à nos associations partenaires qui agissent à proximité en Île-de-France. Nous accompagnons ainsi 375 associations partenaires et assurons la logistique des trois sources de denrées : les produits fournis par l'Europe (Fonds de solidarité européen) ou par l'État (Crédit national pour les épiceries sociales), des dons provenant d’industriels de l'agroalimentaire et des GMS mais aussi via deux grandes collectes (automne et printemps) auprès des particuliers et avec le soutien des associations partenaires et de leurs bénévoles. Les produits collectés sont ensuite triés et stockés dans trois centres d'approvisionnement et de distribution situés à Arcueil (94), Gennevilliers (92) et Savigny-le-Temple (91), avant d’être distribués aux associations.

 

De quel constat est né votre volonté de digitaliser la gestion de ces process logistiques ?
François Gras : Sur la Région, notre action ne cesse de croître. Nos deux collectes annuelles auprès des particuliers couvrent aujourd’hui 1 200 magasins et représentent un quart des ressources alimentaires de l’année, soit 1 700 tonnes. Depuis plusieurs années, la coordination est devenue complexe pour intégrer un nombre croissant d’associations partenaires et de magasins et pour affecter ces derniers à l’une de nos associations, afin d'assurer le bon déroulement de la collecte. Cette affectation est primordiale pour commander ensuite le matériel, assurer la gestion des bénévoles et remonter les résultats à l’issue de la collecte. En 2021, nous avons finalement décidé de lancer un appel d’offres. À l’issue de celui-ci, nous nous sommes orientés vers Kbrw, qui répondait au plus près à notre cahier des charges.

 

Comment s’est passée la mise en œuvre de ce projet ?
Philippe Romano : Le cahier des charges transmis par la BAPIF a permis d’impliquer les utilisateurs de l’outil, à savoir les associations partenaires. Dès 2021, le projet a donc été coconstruit par l’ensemble des parties prenantes avec un objectif clair : celui de mettre en place un outil simple, intuitif et accessible à tous les bénévoles, quelle que soit leur maturité digitale. Le développement a donc été progressif jusqu’au lancement opérationnel de la solution lors de la collecte du printemps 2022. Aujourd’hui, la BAPIF dispose d’une meilleure visibilité pour animer cet écosystème d’associations. Elle connecte, organise et modère l’ensemble, assurant un rôle de coordinateur. Une fonctionnalité a été intégrée depuis 2024 afin de faciliter l’inscription de bénévoles (particuliers et entreprises) aux collectes et nous travaillons actuellement à aller plus loin en améliorant encore ce parcours d’engagement.

 

Quels ont été les principaux challenges à relever dans ce projet pour Kbrw ?
Philippe Romano : Il était nécessaire de trouver l’équilibre entre une solution offrant de la visibilité, tout en laissant une certaine liberté d’utilisation. Nous devions nous assurer que la BAPIF puisse tracer ses process et disposer des bonnes données tout en garantissant une liberté d’action aux bénévoles, utilisateurs de notre outil. Nous avons développé une solution relativement légère dans sa prise en main, mais suffisamment précise pour que la BAPIF puisse animer efficacement cet écosystème. Ce projet a par ailleurs eu un impact positif sur nos équipes, qui ont apprécié que la supply chain ne soit pas simplement perçue comme une source d'augmentation de la productivité, mais aussi comme un vecteur d’impact sociétal.

 

Aujourd’hui, quels sont les bénéfices concrets pour la BAPIF ?
François Gras : Tout d’abord, il était essentiel de garantir que les produits donnés aillent bien aux associations partenaires et à leurs bénéficiaires. La solution a permis de renforcer cette traçabilité et de vérifier la cohérence dans la remontée des résultats, via un niveau de contrôle robuste. Par ailleurs, la mobilisation des bénévoles est croissante, au sein des entreprises ou chez les particuliers. La solution déployée par Kbrw nous permet de faire face à cette demande et de faciliter le parcours des associations et des bénévoles dans leur démarche. L’outil nous permet d’identifier les magasins participant à la collecte et ceux étant en demande de bénévoles. Nous disposons d’une cartographie précise pour orienter les futurs bénévoles vers les associations qui en ont besoin. L’an passé, plus de 1 500 personnes en Île-de-France ont été placées pour des collectes.

 

 

À lire également : Groupe Deret accompagne l’association Règles Élémentaires dans la lutte contre la précarité menstruelle

à lire aussi
CHAQUE JOUR
RECEVEZ LES ACTUALITÉS
DE NOTRE SECTEUR
INSCRIVEZ-VOUS
À LA NEWSLETTER
OK
Non merci, je suis déjà inscrit !