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Amber Road : aider à relever le défi de l'international 

La gestion du commerce international soulève de nombreuses problématiques en matière de supply chain. Un sujet sur lequel se penche au quotidien la société américaine Amber Road et à partir duquel elle relève trois tendances majeures en France.

Publié le 3 avril 2017 - 14h30
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Assurer une bonne gestion de la supply chain à l’international est l’un des enjeux majeurs des entreprises. C’est en partant de ce constat qu’Amber Road s’est fixé comme mission de les accompagner dans l’amélioration du pilotage de leur supply chain à l’international et la gestion globale de leurs échanges commerciaux. Pour ce faire, elle a développé une proposition de valeurs basée sur deux piliers : son offre « logiciel » et sa base de données Global Knowledge, regroupant les réglementations douanières de 148 pays, le tout mis à jour et alimenté en temps réel. Implantée en France depuis près de deux ans, Amber Road a ainsi vu émerger de fortes tendances en matière de gestion du commerce international.

 

Soigner la classification de ses produits

Lorsqu’une entreprise française veut attaquer un nouveau marché, elle doit, entre autres choses, réaliser la classification douanière de ses produits afin d’être en mesure de les exporter dans le pays de son choix. Une opération spécifique selon la destination des produits, chaque pays ayant ses propres codifications. « Reprendre le contrôle du processus de classification douanière est une tendance assez forte aujourd’hui en France. Les entreprises françaises avaient un petit peu de retard sur ces pratiques-là par rapport aux Anglo-Saxons et aux Allemands. La classification pour le dédouanement a longtemps été une activité déléguée à des prestataires dédiés. Et pourtant, avoir une bonne classification de ses produits au moment de l’export et surtout au moment du dédouanement à l’import c’est réduire les risques, les coûts ainsi que les temps de dédouanement », explique Nicolas Ethevenin, solutions consultant EMEA d’Amber Road (cf photo). Cette prise de conscience, accompagnée de l’entrée en application du nouveau CDU (Code des douanes de l'Union) le 1er mai 2016 a ainsi amené une pression législative supplémentaire. Et pour y répondre Amber Road, au travers de sa plateforme, propose aux experts classification de ses clients se connecter et de consulter la base de données Global Knowledge afin, selon Nicolas Ethevenin, « de prendre une décision éclairée et d’enregistrer et de documenter cette dernière ». Amber Road entend également, sur certaines gammes de produits assez récurrents et pour lesquels les critères de classification sont les mêmes, proposer de l’automatisation des tâches. « Finalement, nous entendons participer à l’harmonisation du processus avec un seul point de contact pour collecter les données et prendre des décisions », conclut-il.

 

L’origine préférentielle et l’optimisation de sa fiscalité

Mais ce n’est pas tout. Amber Road a vu également évoluer les demandes en matière de gestion de l’origine préférentielle. Car, si en principe les accords de libre-échange, qu’ils soient bilatéraux ou multilatéraux, ont pour vocation d’être mutuellement bénéfiques pour les pays impliqués, réduisant les droits de douanes et facilitant l’exportation, ils entraînent également un certain nombre de contraintes réglementaires. Parmi elles, la gestion de l’origine préférentielle et avec elle ses règles définissant les critères que doivent satisfaire les produits afin de bénéficier du cadre législatif de l’accord et des droits de douanes réduits. Et suivant les types de produits, ces règles changent. Ainsi, ayant à la fois un très fort potentiel d’économies, les accords de libre-échange peuvent également représenter des risques. Un risque de conformité dans la mesure où il est ainsi nécessaire de mettre en place des processus d’évaluation de l’origine préférentielle et de s’assurer que les produits sont bien éligibles au cadre législatif défini dans l’accord de libre-échange, mais également un risque concurrentiel puisqu’il entraîne l’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché domestique. Définir si oui ou non les marchandises remplissent les critères nécessaires ouvrant droit à des droits de douane préférentiels peut parfois s’avérer complexe : « Il y a deux piliers nécessaires pour utiliser la gestion d’origine préférentielle : la collecte d’information de la part des fournisseurs, via des campagnes de sollicitation pour connaître l’origine des produits fournis, et la qualification des nomenclatures, c’est-à-dire de la liste des composants nécessaires pour la fabrication des produits finis. Afin d’aider les entreprises dans cette gestion fine, notre plateforme permet notamment de calculer automatiquement si le produit fini peut qualifier pour un droit de douanes réduit. Il est aussi un point de contact unifié pour la collecte d’information de la part des fournisseurs et la mise en œuvre de campagnes de sollicitation permettant de connaître l’origine des produits fournis et de savoir s’ils entrent dans le cadre de l’origine préférentiel, le tout en temps réel et en permanence », détaille Nicolas Ethevenin

 

De l’importance de gérer sa RSE avec l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur

Dernière tendance de plus en plus forte chez les chargeurs français : la gestion de l’empreinte sociétale, environnementale et éthique avec l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur. L’effondrement du Rana Plaza au Bangladesh le 24 avril 2013 a eu l’effet d’un électrochoc. Ainsi, depuis deux ou trois ans, Nicolas Ethevenin explique que « de nombreux clients ont multiplié leurs initiatives RSE, réalisant qu’un fournisseur de rang 3 pouvait par exemple mettre à mal leur image de marque et leurs efforts en la matière ». Pour répondre à ces problématiques de plus en plus fréquentes, Amber Road a ainsi racheté en 2015 ecVision, société́ spécialisée dans la gestion industrialisée des processus de sourcing global et lancé une plateforme réunissant fournisseurs, usines, auditeurs… et sur laquelle sont lancées et gérées des campagnes d’audit, de sensibilisation à l’empreinte sociétale, environnementale, éthique... « Ainsi, un grand acteur du textile pourra s’assurer que ses standards de qualité sont bien respectés sur sa ligne de production », illustre Nicolas Ethevenin. L’idée étant ainsi de pouvoir standardiser la façon de communiquer avec l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur : de recevoir de l’information de leur part mais aussi de leur en envoyer et d’agir ainsi sur les éventuels aléas de la supply chain.

 

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