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Accords de Paris : les grandes entreprises maintiennent leurs engagements environnementaux

Alors que le président sortant Barack Obama affichait son soutient à la COP21, Donald Trump s'est retiré, le 1er juin 2017, des accords de Paris. Une décision contestée par les grandes entreprises qui continuent d'améliorer leur supply chain en la matière.

Publié le 6 juin 2017 - 08h30

Les accords de Paris sur le climat, signé par 194 pays et entités, visent à limiter le réchauffement climatique planétaire à moins de deux degrés Celsius, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. La plupart des grosses compagnies mondiales se sont engagées de manière durables dans cette voie, notamment à travers leur propre supply chain, selon Steve Banker, directeur de service au sein d'Arc Adbisory Group, spécialisé dans l'analyse industrielle. En 2016, seulement 18% des entreprises du Global 500 (entreprises mondiales classées selon l'importance de leur chiffre d'affaires) ne publiaient pas de rapports sur leur durabilité. 

 

Avec un engagement annoncé publiquement pour la plupart dès 2015 lors de la COP21, il est peu probable que les entreprises reviennent sur leur décision suite au choix de Donald Trump de se retirer des accords environnementaux. Au contraire, «cette annonce pourrait accélerer leurs efforts dans la réduction de leur empreinte carbone», affirme Pierre-François Thaler, le co-CEO d'Ecovadis, entreprise de notation des performances environnementales, sociales et éthiques des supply chains. Ecovadis et HEC Sustainable Procurement ont réalisé une étude sur 120 supply chains qui démontre que 97% des organisations placent à un haut niveau d'importance le développement durable et près de la moitié (45%) d'entres elles y octroient 75% ou plus de leur volume de dépenses. Un bond important par rapport aux 27% de 2013.

 

Effet levier entre fournisseurs et grandes entreprises

Cependant, malgré les bonnes intentions, force est de constater que la priorité au sein des supply chains n'est pas forcément la réduction du gaz à effet de serre. Il s'agit plutôt de privilégier les choix responsables et sociaux comme éviter le travail des enfants, les déchets toxiques et garantir la sécurité. «Les problèmes sociaux dominent les problèmes environnementaux», observe Pierre-François Thaler. Seules 10% des entreprises du Global 500 ont déjà demandé à leurs fournisseurs de s'engager à réduire leur émission de gaz à effet de serre. Bien qu'elles soient encore peu nombreuses, leurs décisions peuvent toutefois provoquer un effet domino dans l'avenir : «Lorsque Kellogg's prend ce type d'engagement, comme il l'a fait récemment, il peut pousser d'autres marques alimentaires à faire de même», assure le co-CEO. A côté de ça, si les concurrents d'un leader du marché ne répondent pas à cette décision, ils prennent le risque d'abîmer leur image publique.

 

Tiré de la tribune de Steve Baker «The Paris Climate Agreement: Global Supply Chains Come to the Rescue?», publié le 2 juin 2017 sur le site de Forbes.

 

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