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DS Smith mesure la lourdeur financière et écologique du vide dans les emballages

Dans une étude menée conjointement avec Forbes Insights, DS Smith a cherché à quantifier l'espace perdu dans les emballages de transport et à évaluer son incidence économique et environnementale. L'enquête révèle que le vide présent dans les expéditions est d'au moins 25 %.

Publié le 12 septembre 2018 - 12h59
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DS Smith

Le 11 septembre, le groupe international spécialisé dans les solutions d'emballage DS Smith partageait et publiait les résultats d'une étude menée avec Forbes Insight, cellule de recherche stratégique du groupe Forbes Media. Intitulée L'économie de l'espace vide, l'enquête analyse les résultats chiffrés de l'espace transporté dans l'emballage ou dans le conteneur qui n'est pas occupé par le produit tout au long de sa supply chain. Deux canaux de transport ont été étudiés, celui des emballages entrants et celui du e-commerce, ensuite mis en perspective avec les réponses apportées par 370 cadres dirigeants lors d'une enquête online sur le sujet en Europe, Asie-Pacifique, Amérique du Nord et Amérique Latine afin de confronter leurs opinions et estimations à la réalité.

 

Les principaux résultats

Sur les emballages entrants, l'étude a porté sur sept catégories de produits représentant 5,7 % des échanges mondiaux. Selon 69 % des cadres dirigeants interrogés sur le sujet, le vide représenterait au minimum un quart du contenu expédié en conteneurs par bateau. DS Smith estime en effet à 24 % le flux moyen de vide transporté par les conteneurs EVP. En appliquant ce chiffre à d'autres catégories, « cela équivaut à 61 millions de conteneurs par an qui voyagent vides sur les flux Asie, Europe et US », précise Marc Chiron, directeur commercial, marketing et innovation France chez DS Smith.

 

Sur le segment du e-commerce, 190 livraisons de produits en ligne effectuées dans cinq pays différents par 44 détaillants ont été analysées. Les cadres dirigeants interrogés estimaient à plus d'un quart la part de vide contenue dans les emballages de produits vendus en ligne. Le chiffre atteint en réalité une moyenne de 43 % (de 18 % pour les vêtements et les chaussures à 64 % pour les produits en verre). « On estime que sur l'Europe, 4,2 milliards de colis e-commerce circulent annuellement, ce qui équivaut à environ 2 milliards de colis remplis d'air », développe Marc Chiron. 

 

Une nécessaire prise de conscience

Des chiffres qui ont également une incidence écologique puisque cela représente 122 millions de tonnes de dioxyde de carbone émises par an en raison du transport de vide dans les conteneurs acheminés des sites de fabrication aux ports d’arrivée : « Un impact de 46 milliards de dollars de surcoûts dépensés sur la logistique maritime » estime Marc Chiron. Soit autant d'économies possibles générées par la gestion du vide qui pourraient, selon DS Smith, être mises à profit pour investir dans des projets innovants concernant les emballages intelligents ou la logistique.

 

À ce sujet, 72 % des cadres interrogés estiment qu'une réduction du vide aurait une influence positive sur leur impact environnemental. Néanmoins si 93 % d'entre eux ont pris des mesures pour réduire l'impact environnemental de leurs emballages, seuls 36 %  ont mené des audits sur le vide transporté avec leurs marchandises, relate l'étude. DS Smith insiste par ailleurs sur la nécessité pour les responsables de l'emballage, de la logistique et du développement durable de sensibiliser la direction de leur entreprise à cette économie de l'espace du vide. « Beaucoup d'entreprises fonctionnent en silo, une prise de conscience des directions générales sur ces enjeux est nécessaire », conclut Marc Chiron.


Le rapport L’économie de l’espace vide est disponible en français et en anglais sur le site de DS Smith.

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