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Le Club Déméter publie les résultats des tests de livraisons en décalé à Paris

Le Club Déméter, la commune de Paris et plusieurs associations présentent le bilan de cinq mois d'expérience de livraisons en horaires décalés opérées dans la capitale. Il en ressort que la logistique urbaine de nuit réduit la pollution et la congestion en ville.

Publié le 8 octobre 2021 - 11h00
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Club Déméter - Emily Merick

Après avoir expérimenté, de mai à septembre, la livraisons en horaires décalés (tard le soir et tôt le matin) auprès d'une dizaine de points de vente du XIIIe arrondissement de la capitale, le Club Déméter, la Ville de Paris, Certibruit et Bruitparif, dévoilent les résultats de cette expérience : une réduction de 8 % des émissions de gaz à effet de serre et une baisse de 18 % de congestion (avec des routes moins saturées). En livraison de nuit, le temps de tournée est réduit d’une heure en moyenne, et la durée d’arrêt pour le déchargement est raccourcie de 10 minutes.


Beaucoup d'autres bénéfices sont évoqués : un accès simplifié aux points de vente, des créneaux horaires plus fiables, des opérateurs moins soumis au stress, des rayons de magasins déjà remplis avant l'arrivée des clients. Deux bémols cependant : un travail pédagogique reste à faire auprès des riverains et la difficulté de réunir le personnel avant 6h du matin à cause du manque de transport en commun. Quoi qu'il en soit, ce projet pilote, fruit d'un partenariat public/privé, confirme la volonté de la ville de Paris de mettre en avant les atouts des livraisons en horaires décalés qui sont vues comme une « démarche gagnant-gagnant ». Si les entreprises appliquent des pratiques vertueuses pour la livraison de leurs marchandises, en retour la ville s'engage à les valoriser et les soutenir financièrement. Elle prévoit également de déployer des labellisations.


Des livraisons silencieuses ?

Des mesures de bruit ont été effectuées durant cette expérimentation. Selon l'organisme Certibruit, les pics sonores liés aux livraisons décalées sont beaucoup moins nombreux que les pics liés à l’environnement urbain extérieur, et atteignent des niveaux sonores bien inférieurs. Par exemple, 69 décibels pour l’arrivée du camion sur un point de vente contre 90 décibels pour le passage d’une sirène. Du côté de Bruitparif, on estime que les bruits des livraisons en horaires décalés sont bien maîtrisés, avec des niveaux sonores réduits de 2 à 3 dB(A) en moyenne par rapport aux niveaux observés lors des livraisons non décalées. Cependant l'association est plus mitigée par rapport à l’impact potentiel pour les riverains.

 

 

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