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Thomas Larrieu, DG d'Upply : avancer en confiance

Après avoir débuté comme directeur data et R&D d’Upply au lancement de l’entreprise en 2018, Thomas Larrieu en a pris la direction générale en septembre 2021. Retour sur un parcours empreint d’optimisme, de confiance et de persévérance.

Publié le 25 janvier 2023 - 09h00
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Upply

La mission de Thomas Larrieu, 32 ans, directeur général d’Upply est d’envergure : faire de la plateforme technologique, créée en 2018, un leader européen des solutions digitales dédiées au transport de marchandises. Honoré d’avoir été choisi pour la relever, Thomas Larrieu est déterminé à tenir une feuille de route ambitieuse. De l’avis de son CTO, Florent Laval, il dispose d’ailleurs des compétences pour y parvenir : « Thomas est avant-gardiste dans sa façon de réfléchir. Il amène des nouveautés et les intègre ensuite dans toute l’entreprise. Son optimisme et ses idées rayonnent sur Upply. Il est calme, patient, créatif, a des convictions et sait convaincre. Ce patchwork de qualités nous permet d’être rassurés. Sans lui, nous ne serions pas allés aussi loin », affirme-t-il. Et si le rêve d’étudiant de Thomas Larrieu résidait davantage dans la création d’une entreprise au Pays basque, sa région d’origine – avec l’ambition d’aller surfer entre midi et deux – il a néanmoins conservé le côté entrepreneur de ses espoirs de jeune homme. Certes, la région parisienne ne permet pas de pause déjeuner en bord de mer mais Thomas Larrieu peut néanmoins laisser parler sa créativité et sa connaissance de la data pour dérouler un plan stratégique jusqu’en 2027 afin de développer Upply. D’autant qu’il connait l’entreprise depuis son lancement, voire même avant.


Apprendre la résilience

 

Petit retour en arrière. Nous sommes en 2013. Après avoir obtenu son master EMO (Economics of markets and organizations) à la Toulouse School of Economics, Thomas Larrieu est repéré par Anne Perrot, ancienne viceprésidente de l’Autorité de la concurrence. Après un entretien d’embauche concluant, un 31 décembre à 17h, le jeune diplômé démarre sa carrière professionnelle au sein du cabinet MAPP, spécialisé en analyse économique des marchés et des stratégies concurrentielles des entreprises puis chez Veltys en 2014 aux côtés de son fondateur Philippe Février. Il axe son travail sur la data science, les statistiques et l’économétrie et finit par décider, en parallèle de ses missions de consultant, de se lancer dans une thèse à Polytechnique, soutenue par son entreprise. « Quatre jours par semaine, je travaille sur la thèse et les vendredi, samedi et dimanche, je suis consultant. Cela a été une période difficile mais aussi très stimulante. J’ai la chance d’avoir eu deux excellents directeurs de thèse pour m’épauler. Cela m’a appris la persévérance et la résilience », raconte le DG d’Upply. C’est à l’issue de cette thèse, qu’un nouveau projet se lance au sein de son cabinet de conseil. La mission, à la demande du groupe Geodis, consiste en un benchmark des prix de transport aérien, routier, maritime… « J’intègre le projet et je découvre en profondeur le monde du transport de marchandises. Je côtoie des gens de chez Geodis et finalement cela amorce le début d’Upply. Nous réfléchissons ensemble à une plateforme de mise en relation de l’offre et la demande de transport et à la mise en place d’un outil technique pour faciliter cet échange. Nous réalisons que quelque chose est à faire, concrètement. Nous sommes donc allés voir la direction de Geodis avec un business plan et un budget. Et la suite, vous la connaissez… », se souvient Thomas Larrieu.

 

 

Trouver l’équilibre

 

Les débuts sont intenses. Ils ne sont que quatre ou cinq collaborateurs pour lancer le projet. Thomas gère la partie data et technique, travaillant notamment sur la récupération de données, l’analyse algorithmique et le machine learning en qualité de directeur data et R&D. Seulement, quelque chose ne va pas. « Upply ne fonctionnait pas comme prévu, précise-t-il. Après mûre réflexion, les actionnaires se sont réunis et ont décidé un changement de direction. On m’a proposé de prendre cette fonction. Je l’ai accepté avec honneur et grand plaisir, à la condition d’avoir les mains libres pour recréer une équipe et concevoir un produit correspondant aux besoins des utilisateurs », affirme Thomas Larrieu. En parallèle de ce nouveau challenge, dans sa vie personnelle, Thomas élève avec sa conjointe, deux enfants dont le dernier a vu le jour en 2022. Pour réussir sa mission et conserver un équilibre essentiel à sa vie de famille, il s’établit au Pays basque et travaille la semaine à Paris : « Après six ans à Paris, nous avons trouvé un équilibre plutôt bon, avec la volonté de voir grandir nos enfants, d’être présents, tout en allant dans le même sens : avec ma femme, nous avons des postes assez importants mais heureusement, nos parents sont proches pour nous épauler. Je travaille le jour, la nuit, le week-end, ce n’est pas douloureux pour moi tant que je peux m’évader et profiter de ma famille », explique-t-il. Et la recette semble fonctionner : « Il a assez de recul pour ne pas s’énerver et garder la tête froide, car il sait où il veut aller. Il aime se mettre des challenges et dispose du mental et d’un équilibre familial pour y parvenir. Cela influe également sur nous », analyse Florent Laval.

 


Un optimisme non feint

 

Ce dernier admet d’ailleurs « ne pas avoir été surpris par la nomination de Thomas ». Les deux professionnels se suivent depuis de nombreuses années. « Fusionnels, très complémentaires », ils se sont connus à Toulouse, ont travaillé ensemble dans le conseil et se sont retrouvés ensuite chez Upply. « Nous nous faisons confiance. Cela signifie que nous nous amenons toujours plus haut, nous nous relevons dans les moments plus bas en essayant de propager cet état d’esprit aux autres membres d’Upply ! », ajoute Florent Laval. Car ce qui caractérise le plus Thomas Larrieu, c’est son optimisme naturel. À 20 ans, après avoir échoué aux concours de cinq des plus grandes écoles de commerce de France, il rebondit à Toulouse et y vit finalement des années étudiantes réjouissantes, durant lesquelles il rencontre son épouse. Ensuite, après avoir voulu stopper sa thèse « trois ou quatre fois », il finit par y croire et clôture son travail de titan. Aujourd’hui, c’est ce même optimisme qui lui permet d’accorder très vite sa confiance aux gens, partant du principe qu’on lui veut du bien dans la vie personnelle ou qu’un collaborateur sera performant dans la sphère professionnelle. « J’ai toujours une sorte de préjugé positif et ensuite, j’observe au fur et à mesure. Dans la vie, on fait forcément des erreurs, alors autant les faire le plus vite possible, pour apprendre et avancer ensemble par la suite », explique-t-il. Une perception de la vie et une philosophie de travail qui, pour l’instant, lui ont plutôt souri.

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