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Altens lance un nouveau B100, biocarburant issu d’une culture française de colza sensible à une meilleure gestion des sols

Le fournisseur de carburants alternatifs Altens lance le « PUR100 bas-carbone ». Produit à partir de colza français, ce biocarburant de type B100 serait le fruit, selon son distributeur, de la mise en place de pratiques agricoles plus vertueuses.

Publié le 3 avril 2024 - 17h30
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 Philippe Devanne via stock.adobe.com | Des champs de colza en France.

Altens, fournisseur français de carburants alternatifs pour le secteur du transport, annonce le 3 avril 2024 le lancement du « PUR100 bas-carbone ». Issu de la transformation d’huiles de colza français, ce biocarburant possèderait « un pouvoir de réduction de gaz à effet de serre plus élevé que le B100 traditionnel grâce à des pratiques agricoles plus vertueuses », déclare son distributeur dans un communiqué. Car si comme le traditionnel B100 – commercialisé, au sein de la gamme « PUR » d’Altens, sous l’appellation « PUR100 » –, ce nouvel agrocarburant émet significativement moins de gaz à effet de serre (1) que le diesel conventionnel, il disposerait d’autres atouts environnementaux liés à la culture du colza dont il est issu.


Une « meilleure gestion des terres »

« La mise en place de pratiques agricoles plus vertueuses (2) permet en effet d’augmenter les ''économies d'émissions grâce à l'accumulation de carbone dans les sols'' (ESCA), et améliore donc l’impact environnemental de la graine de colza », détaille Altens. Cette meilleure gestion des terres favorisant la séquestration du carbone dans le sol atténue le changement climatique. » Le fournisseur de carburants alternatifs poursuit sa démonstration en expliquant que son nouveau PUR100 bas-carbone encourage « les pratiques de culture qui stockent plus de carbone dans le sol en réduisant le travail du sol, protègent la vie du sol en privilégiant la fertilisation organique (plutôt que minérale) et en évitant les sols nus (intercultures). La mise en place de techniques culturales simplifiées (TCS) est également intéressante, dans la mesure où le sol n’étant pas ou peu perturbé mécaniquement, son activité biologique augmente tout comme sa teneur en matière organique. L’introduction de couverts végétaux et la gestion des résidus de cultures sont des leviers clés. Ainsi une fois la graine de colza récoltée, le reste de la plante est laissé au champ, restituant la matière organique au sol. »


Une collaboration avec MyEasyFarm

Dans l’optique de promouvoir l’agriculture régénératrice, Altens collabore avec la jeune pousse française MyEasyFarm, spécialisée les projets de transition agroécologique et dans l’agriculture « de précision », via le pilotage et le suivi des performances environnementales. La société, fondée en 2017, propose notamment la plateforme MyEasyCarbon, établissant, à partir de données issues d’une exploitation, son bilan carbone. Mais ce n’est pas tout : « Sur la base d’hypothèses de changement de pratiques culturales, MyEasyCarbon est capable de générer différents scenarii et indiquer le gain potentiel de crédits carbone, détaille la start-up sur son site internet. L’agriculteur choisit le plan d’actions avec les pratiques culturales associées et il peut suivre son évolution. L’outil permet de comparer l’objectif prévu et les pratiques réelles tout au long du projet ». Cette application a été certifiée, en 2022 et par le Bureau Veritas, « Label bas-carbone », créé et lancé fin 2018 par le ministère de la Transition écologique (3) pour des projets favorables à la réduction d’émissions de gaz à effet de serre en France.

 

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(1) Sur sa fiche technique du PUR100, Altens précise que l’emploi du carburant PUR100 garantit « une réduction entre 55 à 65 % des émissions de CO2 par rapport à un diesel classique conformément à la réglementation européenne ». Dans son communiqué du 3 avril 2024, il indique que le PUR100 bas-carbone « permet une réduction significative des gaz à effet de serre (GES) à hauteur de 80 % comparé au diesel B7 conventionnel et participe à la diminution des polluants atmosphériques locaux tels que le SOx, NOx et autres particules fines. »
(2) « En comparaison avec les pratiques de l’année de référence 2008 », précise Altens.

(3) Source : « Qu’est-ce que le Label bas-carbone ? », label-bas-carbone.ecologie.gouv.fr, 2022

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