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et logistique

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Gérer et piloter le risque : le grand défi de la chaîne logistique

Publié le 13 avril 2016

3. Prévoir l’impensable à tous les niveaux

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Afin de limiter les risques au maximum, des mesures préventives peuvent être prises, en contrôlant notamment ses fournisseurs et ses sous-traitants pour s'assurer de leur fiabilité. Il peut alors devenir nécessaire d'investir dans des solutions de gestion des risques et de gestion de la traçabilité.

Il est possible de faire en sorte que les risques soient suffisamment faibles pour être supportables et de prendre des mesures pour les contrôler et minimiser les ruptures. Prenons l’exemple des solutions de prévention incendie. Quelle que soit leur efficacité, elles ne constituent pas une garantie totale. Des accidents peuvent toujours survenir, mais les entreprises peuvent aussi agir en amont en limitant l’utilisation de matériaux inflammables, en insistant sur la régularité de la maintenance, en interdisant au personnel de fumer, en installant des systèmes d’extinction automatique et en demandant à leurs fournisseurs de prendre des mesures préventives similaires.

 

Contrôler ses fournisseurs et sous-traitants et prévoir des solutions de repli

Le contrôle effectué et les précautions prises doivent être les mêmes au niveau international, notamment en identifiant Entrer dans une économie mondialisée engendre une dépendance accrue à des fournisseurs et à des systèmes d’approvisionnement extérieurs dont il est difficile de connaître les différents niveaux d’implication, les sous-traitants pouvant très bien faire appel, eux aussi, à des sous-traitants. Pour la grande majorité des entreprises, le facteur risque n’est malheureusement pas déterminant au moment de choisir leurs prestataires externes. Le coût reste le principal critère de sélection. Les entreprises jettent généralement leur dévolu sur le fournisseur ou le sous-traitant le moins cher, sans suffisamment prendre en compte sa localisation et l’état de sa propre chaîne d’approvisionnement.

 

Investir pour ne pas travailler sans filet

Le risque est donc encore appréhendé de manière trop limité et les entreprises du secteur manquent de méthodologie. Beaucoup estiment d’ailleurs que tout cela coûte trop cher. Si les précautions prises et les dépenses engagées dans la gestion et la prévention des risques permettent d’éviter ou de minimiser la rupture de la chaîne logistique ne serait-ce qu’une seule fois, elles rentreront immédiatement dans leurs frais. Investir dans une politique globale de gestion des risques n’est jamais fait à perte.

 

Une offre pléthorique en outils logiciels et en conseils

D’autant qu’il existe différents outils de risk management dont Easy Flow de Deloitte (accessible en SaaS), Risk Manager d’AvanteamEnterprise Risk Management de Knowllence et bien d’autres encore, ainsi qu’une foule de sociétés de conseil expertes en la matière, comme KPMGCGI ou encore Solucom. Tous assurent pouvoir cartographier et évaluer les risques mais aussi les surveiller et les prévenir grâce à différents tableaux de bord et indicateurs. Generix a aussi développé son propre outil baptisé Easy Order Tracking. « Il entend répondre aux attentes des entreprises du secteur en anticipant les situations à risques (grâce à une comparaison des données réelles et théoriques, avec des alertes simples et en cascade), en assurant une gestion collaborative des évènements entre l’entreprise et ses partenaires au sein d’un espace d’échange dédié pour pouvoir relancer des planifications et dialoguer autour de la résolution des problèmes, et en connectant rapidement les partenaires de tout type grâce aux connecteurs standards et à l’outil d’intégration EDI embarqué », explique Isabelle Badoc, product marketing manager supply chain chez Generix Group. L’idée est d’offrir une meilleure visibilité de l’information et une aide à la décision en cas d’aléas.

 

Un gage de sécurité

Investir dans les outils et compétences analytiques pour s’assurer une visibilité de l’ensemble de la chaîne logistique est donc loin d’être inutile. « Une approche centralisée et descendante de la gestion des risques dans la supply chain est un des facteurs clés favorisant un retour sur investissement optimal, confirme Stéphane Crosnier, directeur exécutif de l’activité Transformation des opérations d’Accenture en France. La plupart des risques peut être anticipée, non seulement pour en diminuer l’impact mais également pour en faire un avantage concurrentiel grâce à une meilleure préparation et plus de réactivité en cas d’incident. Á cet égard, la planification de scénarios et l’utilisation d’outils d’analyse prédictive peuvent jouer un rôle-clé dans l’efficacité des stratégies de réduction des risques ». La prévention des risques n’est donc ni plus ni moins qu’un gage de sécurité pour toute entreprise souhaitant préserver la continuité de ses activités et de ses revenus, mais aussi protéger son image de marque et renforcer la confiance de ses clients.

Focus

Risques et performances du transport de marchandises

Entretien avec Europan Tk'Blue Agency, agence de notation extra-financière du transport organisée sous la forme d'une plateforme collaborative.

Quels sont les trois principaux risques du transport de marchandises ?

Les retards, les accidents et les vols.

 

Comment mettre en place une prévention ?

La qualité des matériels, des équipements et du niveau de formation du personnel sont les meilleurs atouts de la prévention.

 

Exemple ?

Un camion neuf (moins de pannes) avec de bons équipements, un outil de géolocalisation (moins de retards), un système d’alerte (moins d’accidents) et de bons conducteurs formés à l’écoconduite réduisent les comportements à risques et responsabilisent les conducteurs.

 

Comment évaluer la qualité globale d’un prestataire de transport ?

Nul acteur ne dispose seul des moyens d’analyse nécessaires. C’est pourquoi, jusqu’à ce jour, l’achat transport ne disposait que de deux critères d’analyse : le délai et le prix. Ce binôme ne peut en aucun cas sélectionner les opérations de transport les plus qualitatives. TK’Blue Agency est la première agence à offrir aux entreprises l’analyse « a priori » de la qualité d’un transport basé sur l’analyse objective des moyens matériels et humains engagés par le prestataire concerné. Les utilisateurs de l’indice TK’Blue se sont rendus compte que celui-ci avait une portée allant au-delà des seules considérations environnementales. En effet, directement et précisément calculé en fonction de la qualité des matériels, équipements et niveau de formation des prestataires de transport, celui-ci s’avère également un indicateur rationnel de qualité globale, et de performance économique. Un bon indice TK’Blue exprime, de fait, à la fois une diminution du coût d’exploitation (moins de carburant, de pneumatiques, de temps perdu), de l’empreinte environnementale globale (CO2, GES, congestion, accidents, bruit, pollution), et du risque de retards et d’accidents.

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