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et logistique

Transversal

De l’assaut au sursaut : la résilience de la supply chain

Publié le 9 mars 2017

6. Amber Road améliore la visibilité sur les fournisseurs

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Éditeur de solutions cloud de gestion du commerce international, Amber Road centralise, au travers d’une base de données réglementaires digitalisée, les règles d’import et d’export spécifiques aux 147 pays couverts par ses experts. Il favorise en outre l’échange entre ses clients et leurs fournisseurs ainsi que leur collaboration dans la conception des produits.

Présente depuis une dizaine d’années en Europe et installée en France depuis janvier 2015, la société américaine Amber Road a fait de la gestion de la conformité réglementaire son cheval de bataille. Dans sa base de données Global Knowledge, elle collecte, compile, traduit et met à jour les réglementations douanières et juridiques de 147 pays, qui totalisent environ 95 % du commerce international. Elle intègre également avec sa plateforme en mode cloud et ses solutions de gestion du commerce international des fonctionnalités d’échanges entre acteurs de la supply chain. « Nous combinons les informations réglementaires collectées par des experts juridiques et des légistes avec les master data de nos clients, à savoir les produits, les partenaires (clients, fournisseurs, etc.) et les transactions d’import ou d’export, présente Nicolas Ethevenin, consultant chez Amber Road. Nous envoyons des alertes, avec un screening en temps réel, pour que la conformité réglementaire se fasse à la fois sur la base de tous leurs produits et partenaires, mais aussi en temps réel sur les transactions de bout en bout et pas seulement au départ et à l’arrivée d’une transaction. » Pour alimenter et actualiser en temps réel le Global Knowledge, Amber Road emploie 200 personnes, soit environ un quart de ses effectifs, pour réaliser de la veille juridique et se renseigner auprès des différentes sources législatives et réglementaires. Dès lors qu’un texte de loi ou une sanction paraît, les juristes les digitalisent généralement sous 24 heures et les intègrent dans la base de données.

 

Au lieu de filtrer le contenu manuellement, un logiciel se charge par la suite de définir la pertinence des alertes qui seront envoyées aux clients en fonction de leur localisation, de leur secteur d’activité, de leur historique de demandes et de leurs partenaires internationaux. « Nous constatons chez les prospects que nous rencontrons qu’ils ne gèrent pas eux-mêmes leur veille réglementaire, relate Jean-Christophe Didier, directeur des ventes d’Amber Road en charge des comptes retail, fashion et 3PL. Ils ont probablement des abonnements, mais en pratique c’est leurs filiales, leurs prestataires, leurs transitaires qui s’en chargent de manière totalement opaque, sans consolidation des informations. C’est délégué localement et il n’y a aucun contrôle ni maîtrise, aucune conscience de ce qui est réellement fait sur les process. Il y a une très faible prise en compte du risque sous-jacent. C’est uniquement à partir du moment où l’entreprise prend conscience qu’il y a des risques et des enjeux qu’elle décide d’aller chercher un prestataire comme Amber Road. Il y a beaucoup de personnes qui considèrent vivre très bien avec cette organisation, sans réellement prendre conscience des risques auxquelles elles sont exposées. Mais nous sommes de plus en plus sollicités pour rationaliser et sécuriser ces processus. »

 

Identification des fournisseurs

Parallèlement à cette veille réglementaire proactive et dynamique, Amber Road met à disposition des listes de partenaires sous sanction, comme ceux des pays sous embargo ou faisant par exemple l’objet d’une condamnation pour corruption. L’éditeur met également en relation les propriétaires des marchandises avec les fournisseurs, les transporteurs, les transitaires et les douaniers au travers d’un réseau commercial hébergé sur le cloud. Ces acteurs peuvent ainsi partager leurs informations pour mieux piloter les livraisons de marchandises et les transactions et recevoir des alertes en cas de problème chez l’un d’entre eux. Il les aide en outre à identifier leurs fournisseurs de rangs éloignés et leur permet même de les noter pour éviter les mauvaises surprises.

 

Selon Nicolas Ethevenin, la demande de visibilité en temps réel sur les opérations et d’identification de l’ensemble des partenaires commerciaux se fait de plus en plus forte : « L’effondrement du Rana Plaza au Bangladesh a été un électrochoc. C’était un fournisseur de rang 2 voire de rang 3 d’entreprises, y compris françaises. Jusqu’à cet évènement tragique, les entreprises ne s’occupaient généralement que du premier niveau de fournisseur car il y avait assez peu de visibilité et de maîtrise sur le sourcing de matière première et sur la sous-contractualisation de la fabrication. Il y a depuis eu un changement de mentalité car les entreprises se sont rendu compte que cela pouvait avoir un impact sur leur image de marque. Avec notre carte applicative, nous leur permettons de centraliser leurs échanges avec les fournisseurs de matières premières et les prestataires, et ce sur n’importe quel niveau. Elles peuvent à la fois maîtriser leurs communications avec une seule plateforme mais aussi standardiser la façon dont elles travaillent avec leurs fournisseurs. Nous mettons pour cela en place des procédures d’inspection des usines et des produits semi-finis et finis, d’inspection chimiques, de résistance au choc des produits, etc. À travers notre plateforme, elles vont pouvoir mettre en place des procédures harmonisées en fonction des gammes et des types de produits, et communiquer de manière centralisée avec les différents responsables d’audits et de tests. » Amber Road, qui cible plutôt les grandes entreprises, compte néanmoins de nombreuses TPE et PME enregistrées sur son réseau Global Knowledge.

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