« Un vent nouveau sur le monde de l’immobilier logistique »

Quelle est la genèse de votre projet Storm Real Estate ?
Emmanuel Quentin : Le projet est né de plusieurs facteurs. En tant que propriétaire d’actifs, aucun outil ne permettait de comprendre ce qu’il se passait en temps réel sur le marché. À cela s’ajoutait une difficulté constante à obtenir de la data rapidement. Ce manque de visibilité et d’outils numériques généraient une perte de temps générale, pour les propriétaires comme les utilisateurs. Nous avons donc décidé de nous appuyer sur la digitalisation croissante de nos métiers et l’apport de l’IA pour offrir un outil rapide et qualitatif répondant à ces besoins. Disposant tous deux d’une longue expérience dans le monde de la logistique, nous avons quitté nos emplois respectifs pour démarrer Storm. Très rapidement, nous avons procédé à une levée de fonds, afin de nous entourer de développeurs compétents. Et en mars 2025, Morgan Vatin nous a rejoint en tant que directeur commercial associé. Aujourd’hui, nous lançons officiellement notre plateforme avec l’ambition de rassembler toutes les offres en immobilier logistique, de façon exhaustive. Les propriétaires reprennent ensuite la main sur leurs commercialisations, notre service étant complémentaire à leur rôle de conseil. En définitive, nous avons tout simplement créé un outil permettant plus de transparence et d’efficience, que nous aurions adoré avoir lorsque nous travaillions en foncière.

Pourquoi avoir baptisé votre entreprise Storm Real Estate ?
Guillaume Heemeryck : La digitalisation amène une tempête, un vent nouveau sur le monde de l’immobilier logistique ; il y a là une véritable volonté de dépoussiérer le secteur. Nous conservons notre expérience et nos expertises en la matière, mais avec la volonté de venir rafraichir la filière. Enfin, nous avons opté pour un nom anglophone pour des velléités de développement hors de nos frontières.

Quel est le concept de votre outil ?
Guillaume Heemeryck : Storm est une plateforme digitale spécifiquement dédiée au monde de l’immobilier logistique. Son principe est simple : elle met en relation les bailleurs ou propriétaires en immobilier logistique avec les utilisateurs de ces bâtiments logistiques (chargeurs et 3PL). Nous répertorions sur notre plateforme les entrepôts de 5 000 m2 ou plus ainsi que les messageries et sommes connectés en temps réel à de nombreux fournisseurs de données tels que l’Insee ou France Travail.

Quel est le fonctionnement de la plateforme pour les bailleurs ?
Emmanuel Quentin : Les bailleurs mettent en ligne la totalité de leurs actifs disponibles (vacants ou à développer) via des annonces qualitatives regroupant des données démographiques, une visite virtuelle, des photos… Ils disposent aussi d’un outil cartographique permettant de visualiser le marché de l’immobilier logistique en temps réel : qui est propriétaire, locataire, quelles sont les surfaces, les adresses…

Et pour les utilisateurs ?
Guillaume Heemeryck : En se connectant sur Storm, les utilisateurs de bâtiments logistiques disposent d’une vision à l’instant T des disponibilités du marché. Ils sont alors en mesure d’anticiper très rapidement la vision immobilière de leur business pour répondre à leurs besoins. En cliquant sur n’importe quel entrepôt, il est possible d’extraire de multiples données, de télécharger des plans, une brochure et d’avoir un contact avec les bailleurs. Enfin, en termes de recherche, divers filtres ont été appliqués par type de bâtiments (froid, dangereux, ICPE…) afin de faciliter l’exploration des actifs disponibles. Chacun peut ainsi avoir accès à toutes les informations et spécificités des bâtiments.

Sur quel modèle économique repose le développement de Storm ?
Emmanuel Quentin : Nous avons mis en place un système d’abonnement avec un engagement de 12 mois, dont le tarif varie en fonction des données et du volume d’annonces accessibles, le tout via un modèle SaaS. Pour Les utilisateurs, la plateforme est 100 % gratuite.

Comment a-t-elle été accueillie par les acteurs du secteur ?
Emmanuel Quentin : Nous avons démarré par une pré-présentation de l’outil lors du dernier Mipim et les premiers retours ont été positifs. Nous sommes ensuite allés chercher tous les propriétaires afin de consolider notre offre et de disposer d’un niveau d’exhaustivité important. Puis nous avons lancé la communication auprès des preneurs. De premiers grands noms nous ont d’ores et déjà rejoint, des acteurs incontournables du secteur confirmant notre positionnement.

Pour finir, quels sont vos objectifs pour 2026/2027 ?
Guillaume Heemeryck : À court/moyen terme, notre objectif est de conforter notre positionnement et d’augmenter le trafic en France, avant d’élargir à d’autres pays européens voisins pour continuer à accompagner nos clients sur leurs autres territoires.

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