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Les sept tendances qui marqueront la supply chain en 2019

Peu avant d'amorcer l'année 2019, Ivanti, société américaine spécialisée dans la gestion des systèmes IT, a identifié sept tendances de fond qui animeront le monde de la supply chain dans les douze prochains mois.

Publié le 13 novembre 2018 - 11h07
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Pixabay

Quel visage pour la logistique de demain ? À quelles évolutions doivent se préparer les entreprises ? C'est à ces interrogations qu'a tenté de répondre la branche supply chain du spécialiste de la gestion des systèmes IT Ivanti, en présentant sept tendances, technologiques ou sectorielles, à suivre avec attention.

 

1. Le basculement vers Android

Alors que les systèmes Windows Mobile sont peu à peu poussés vers la sortie, l'année 2019 devrait accélérer la migration des systèmes d'exploitation vers Android.  Pour de nombreux dispositifs en entrepôt, la fin de vie des OS mobiles de Microsoft signifie que, faute de mises à jour et de correctifs, ils finiront par devenir inefficaces et vulnérables aux cyber-attaques. Un problème que de nombreuses entreprises ont décidé de prendre à bras le corps en fragmentant le processus de migration, bloc par bloc. De quoi permettre une migration plus abordable, plus rentable et plus douce pour les collaborateurs. Il est d'ailleurs possible de donner aux terminaux les mêmes aspects et la même ergonomie sous Android que sous Windows, de manière à faciliter la transition et à prévenir toute perte de productivité.


2. Le retail en évolution

À l'heure où le e-commerce rebat les cartes de l'environnement traditionnel du retail, les enseignes se doivent d'embrasser ce changement en adoptant une bonne stratégie e-commerce. Et alors que le prix est devenu un facteur-clé dans les décisions d'achat des consommateurs, et qu'ils sont de plus en plus nombreux à se rendre en magasin pour faire l'expérience d'un produit avant de l'acheter au meilleur prix en ligne, les enseignes doivent introduire davantage de technologies en magasins : bornes digitales, technologies mobiles. En équipant les vendeurs de terminaux connectés (smartphones ou tablettes), ceux-ci peuvent accéder aux informations de disponibilité en temps réel sur l'ensemble du réseau de magasins et d'entrepôts et proposer si besoin au client de commander le produit, limitant les risques de perte de vente. De quoi offrir aux consommateurs des niveaux de service et de convenance similaires à ceux du commerce en ligne.

 

3. Des entrepôts hyper-locaux pour un dernier kilomètre toujours plus rapide

La livraison rapide est aujourd'hui devenue le meilleur moyen de rivaliser contre un géant comme Amazon. Aux États-Unis, Best Buy a inauguré un centre de distribution hyper-local à Los Angeles à moins de 80 kilomètres de 50 millions de clients potentiels afin d'améliorer sa capacité de livraison express. Et les marques vont devoir suivre ce mouvement pour rester compétitives. En effet, les centres de distribution hyper-locaux permettent de réduire la distance entre les produits et les consommateurs en diminuant le temps de livraison grâce à une chaîne logistique condensée, un aspect particulièrement pertinent dans le secteur alimentaire. Et face à une tendance du e-commerce entraînant la fermeture de magasins physiques, les enseignes peuvent y voir l’occasion de transformer leur business model et de convertir les mètres carrés de leurs boutiques existantes en entrepôts hyper-locaux selon Ivanti.

 

4. L'entrepôt, nouveau nid de drones

Complexe dans l'espace public pour des raisons de sécurité, l'utilisation de drones est déjà une réalité en entrepôt, et les capacités de ces appareils sont actuellement testées dans le cadre d'expérimentations aux multiples visages : identification des stocks, inspection des allées, tri des retours, transport rapide de petits articles d'un bout à l'autre d'un grand entrepôt... Équipé d'une technologie de scannage mobile, le drone peut lire des codes-barres et définir le stock restant de certains produits. Travaillant dans un premier temps aux côtés des humains, à terme, les machines devraient devenir indépendantes, bénéficiant d'une intelligence artificielle pour livrer des stocks en entrepôt ou même chez des clients. Une piste de travail déjà expérimenté par Ocado en 2017 avec des camionnettes de livraison sans chauffeur autour de Londres.

 

5. La cobotique, le meilleur de l'humain et de la machine

Si l'automatisation complète des entrepôts se profile, les commerçants continueront d'acheter des machines et des dispositifs nécessitant une interface humaine en 2019. Une réalité qui se traduit aujourd'hui par l'émergence des robots collaboratifs (ou cobots) dans les entrepôts, travaillant aux côtés des salariés. Avantages : des niveaux plus élevés d'efficacité, de productivité et de précision. Selon une étude du MIT, les équipes humaines et robotiques sont 85 % plus efficaces ensemble, permettant aux entreprises de tirer profit de la qualification des collaborateurs et de la précision des machines, comme dans le cas des rayonnages robotisés transportant en goods-to-man les produits vers un préparateur de commandes sur un poste fixe, lui évitant d'avoir à se déplacer. À terme, la robotique encouragera les humains à évoluer vers de nouveaux métiers, moins physiques et répétitifs, aux missions plus stimulantes et à forte valeur ajoutées. D'ici à ce basculement, les humains devront également jouer le rôle d'assurance qualité pour des robots toujours en phase d'amélioration.

 

6. Interconnectivité et visibilité de la supply chain

Trop souvent cloisonnés, les systèmes de la supply chain doivent aujourd'hui apprendre à communiquer selon Ivanti. Une tendance forte de 2019 sera donc l'interconnectivité des systèmes grâce à leur digitalisation. Symbole de cette ouverture, le système de gestion des commandes, l'OMS (Order Management System), qui assure que les actions de chaque système soient visibles à tout moment. Une visibilité globale permettant un meilleur partage des données et une collecte de ces dernières plus pertinentes susceptible d'avoir ensuite des applications directes en magasin.

 

7. Les lunettes intelligentes, encore une carte à jouer ?

Si leur utilisation en entrepôt a pu permettre d'apporter de la productivité et de l'efficacité aux collaborateurs, les lunettes intelligentes ont été victimes d'un véritable stagnation côté R&D depuis quelques années. En cause, les questions de santé posées par leur utilisation (maux de tête résultant du changement de champ de vision) ainsi que leur grande fragilité dans l'environnement de l'entrepôt. Pourtant, selon Ivanti, celles-ci pourraient à terme s'avérer très efficaces, indiquant aux préparateurs les itinéraires à suivre ainsi qu'un compte à rebours du temps dont ils disposent pour finir une tâche. Et si les précurseurs de cette technologie s'en éloignent (Google en tête), d'autres y investissent actuellement, tels que Apple ou Plataine, qui pourraient remettre les smart glasses sur le devant de la scène.

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