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Descartes enregistre des résultats en hausse pour la treizième année consécutive

S'appuyant sur sa croissance organique et ses acquisitions, l’éditeur vise à répondre aux nouveaux besoins autour de trois tendances majeures : le TMS, le dernier kilomètre et la conformité réglementaire.

Publié le 15 mars 2019 - 10h50
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Voxlog | Paul Simon-Thomas, SVP sales EMENAR de Descartes

« Nous croissons de manière régulière depuis 13 ans, la moitié étant le fait d’acquisitions, l’autre moitié étant lié à la croissance organique », indique Paul Simon-Thomas, SVP sales EMENAR de Descartes. Sur l’année fiscale 2018 (du 1er fév. 2018 au 31 jan. 2019), le spécialiste des solutions logicielles Descartes Systems Group enregistre ainsi un chiffre d’affaires de 275,2 millions de dollars, en hausse de 16 % par rapport à l’exercice précédent avec des revenus issus du SaaS (en croissance de 18 %) qui s’établissent à 241,5 millions de dollars. Le résultat net atteint 31,3 millions de dollars, soit une hausse de 16 % retrouvée également au niveau de l'EBITDA qui s'établit à 93,9 millions de dollars.  Forte de 1 400 collaborateurs dans le monde entier et couvrant 36 pays, l’entreprise s’appuie sur environ 500 personnes en Europe où elle enregistre 78 millions de dollars de revenu annuel. Également présente dans l’Hexagone depuis une dizaine d’années, via une équipe d’une dizaine de personnes, Descartes y est en « veille permanente », visant à y assoir son implantation, notamment à travers des acquisitions d’entreprises.


Des acquisitions dans des domaines pointus

42 rachats ont justement été réalisés par le groupe depuis 2006, selon une philosophie particulière : « Ne pas faire trop grand mais plutôt de petites acquisitions pointues dans des domaines particuliers », comme l'explique Paul Simon-Thomas. Une stratégie aujourd’hui installée dans l’ADN de la société qui y voit un moyen de compléter ses compétences. Les dernières en date : Shiprush (solution d’order management pour l’e-commerce), PCSTrac (outil visant à aider les retailers et les prestataires logistiques à mutualiser le transport) et MacroPoint (réseau de visibilité temps réel basé sur la géolocalisation avec modèle prédictif de disponibilité de ressources) en 2018. Plus récemment, en février 2019, Descartes a acquis la quasi-totalité des actifs de Visual Compliance, fournisseur de solutions logicielles et de services visant à automatiser les processus de contrôle de conformité réglementaire à l’export, que Descartes destine aux petites et moyennes entreprises. Une démarche initiée pour répondre à l’un des trois besoins majeurs du marché observés par l’entreprise : la conformité réglementaire, en plus du TMS et du dernier kilomètre.

 

Maîtriser les coûts grace à la technologie

« Aujourd’hui le nombre de PME et de marchands qui se lance dans l’e-commerce transfrontalier est en train d’exploser », analyse Paul Simon-Thomas. Une nouvelle donne qui nécessite de calculer le coût rendu, dès le moment de l’achat, une fois les droits de douane et les taxes payés. « Il existe un vrai besoin dans ce domaine-là qui fait que nous avons investi dans Visual Compliance ». Dans le domaine du TMS (transport management system), Fabien Petitjean, senior solutions consultant, observe que c’est aujourd’hui la direction financière qui est partie prenante, voire moteur sur le sujet : « Dès que les montants sont très importants, cela a de gros impacts sur les résultats de l’entreprise. Ce sont donc les DAF qui imposent désormais la mise en place de TMS ». S’agissant du dernier kilomètre, Michel Waterschoot, sales manager Europe du Sud constate : « Les entreprises qui traitent les flux logistiques sont mis sous pression et doivent être capables de les adapter pour être efficaces. Nous permettons, grâce à notre technologie, de maîtriser les coûts tout en offrant un service à leurs clients ».

 

Si l’activité de Descartes se concentre aujourd’hui à 70 % sur la gestion du dernier kilomètre, contre 20 % pour le TMS et 10 % pour la conformité réglementaire, chacune de ces « branches » possède sa propre équipe commerciale. Descartes envisage de voir les trois activités davantage s’égaliser à l'avenir, prévoyant une « très forte croissance » sur la partie conformité réglementaire face aux enjeux de l’e-commerce transfrontière qui croît « de manière deux fois plus rapide que l’e-commerce domestique », indique Paul Simon-Thomas. Une situation qui, couplée à une croissance de plus de 50 % de la messagerie et de l’express depuis trois ans dans le domaine de l’e-commerce et à une domination du commerce en ligne BtoB sur le BtoC, se révèle créatrice d’un « capacity crunch » historique, avec une pénurie de chauffeurs, de surfaces de stockage et de moyens de transport, selon l’éditeur. « C’est cette quadrature du cercle que nous essayons de fluidifier en mettant notre technologie au service du secteur », conclut Paul Simon-Thomas.

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