media supply chain
et logistique

Innovation

« L’Internet des objets » dans l’organisation des flux de marchandises à l’échelle globale

Céline Bonniot, responsable marketing France et Benelux chez GT Nexus, analyse dans une tribune l'influence de l'Internet des objets (IoT) dans l'organisation de la supply chain et les principaux enjeux qui découlent de cette révolution.

Publié le 16 novembre 2015 - 12h25
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« En 1984, seuls 1000 objets étaient connectés à Internet. En 2012 ce nombre atteignait déjà les 17 milliards et il devrait atteindre les 50 milliards en 2020. Alors que le monde ne cesse de s’interconnecter via « L’Internet des Objets », la quantité d’information créée et partagée monte en flèche. Cela aura un impact profond sur le commerce international et notamment sur l’organisation des flux de marchandises à l’échelle globale.

 

L’Internet des objets est l’une des technologies les plus attractives à l’heure actuelle mais elle a besoin d’outils pour assurer son utilisation optimale.

Nous allons essayer d’analyser les trois enjeux majeurs à l’oeuvre derrière cette révolution : 

 

■ « L’Internet des objets » va générer une immense vague de données relatives à l’organisation des flux de marchandises à l’échelle globale. Ce ne sont plus seulement les PC, tablettes et smartphones qui sont connectés. Les usines, les navires, les machines et ce jusqu’aux cartons et aux objets les plus divers : tous sont aujourd’hui enregistrés et connectés via des capteurs. Ces derniers fournissent des informations en temps réel sur ces objets en leur permettant de communiquer directement leur état. Ils transmettent les informations les concernant, permettant ainsi d’avoir une image plus précise de l’avancement du projet. Les choix d’actions ou de stratégies peuvent ainsi se fonder sur ces informations appelées à se répandre rapidement. Cependant ces informations en elles-mêmes n’ont aucun sens si on ne peut pas les traiter.

■ Utiliser « L’Internet des objets » dans le cadre de l’organisation des flux de marchandises à l’échelle globale nécessite donc une plateforme spécifique. A partir du moment où les données seront diffusées depuis les partenaires commerciaux jusqu’aux navires, camions, usines, boutiques ou ports, il sera facile d’en extraire des informations. Elles auront cependant besoin d’être standardisées, classées et visibles afin de devenir utilisables. D’où la nécessité d’une plateforme permettant la centralisation des informations. Dans une logique similaire à celle du fonctionnement en interne du logiciel ERP (logiciel de Planification des Ressources de l'Entreprise), une plateforme permet de maintenir connectés les différents acteurs et les biens qu’ils produisent. Le stockage et le traitement des données permettent une transparence sans précèdent dans toutes les transactions et opérations commerciales. Les données traitées fourniront une sorte de tableau prévisionnel : météo capricieuse, retards au port ou livraison en retard des biens sont ainsi pris en compte afin d’évaluer les priorités et les options pour proposer automatiquement le meilleur choix possible. Le Cloud constitue la pierre angulaire, fournissant un écosystème en réseau : fondement nécessaire à l’utilisation de « l’Internet des objets » dans le cadre de l’organisation des flux de marchandises à l’échelle globale.

■ « L’Internet des objets est déjà ici aujourd’hui ». Afin d’accompagner la révolution des objets connectés, les 500 compagnies les plus riches du monde, selon le magazine Fortune, ont déjà commencé à implanter une plateforme fonctionnant en direct dans le but de répondre à des questions clés telles que : « Où est localisé ce chargement précis ? » ou « Quand celui-ci va véritablement arriver ? ». Dans le domaine maritime, cela signifie par exemple une traçabilité en temps réel de la location précise des cargaisons en utilisant un mélange d’AIS (système automatique d’identification des navires), de capteurs et de données satellites. Au-delà de la question du lieu où se trouve une cargaison à un instant, le véritable enjeu est sa future localisation à un instant t+1. En analysant des centaines de milliers d’informations en temps réel (trajectoire des navires, prévisions météorologiques, tweets concernant les grèves dans les ports d’arrivés, temps de séjours autorisés dans les différents ports, catastrophes naturelles, etc.), la plateforme rend ainsi possible une localisation prévisionnelle plus précise que jamais ; afin de fournir des indicateurs prévisionnels sur le moment précis d’arriver à l’heure près mais aussi sur le moment où la cargaison quitte le port d’origine. Dans le monde du transport de fret, cela représente une avancée majeure par rapport à la technique du Temps d’Arrivé Estimé (ETA) dont la précision peut varier de quelques jours voir de quelques semaines.

 

Les techniques permettant de tracer le mouvement des biens diffèrent encore aujourd’hui selon la région et le mode de traçage. Ces moyens d’actions peuvent encore se reposer sur le téléphone ou les e-mails. Une véritable traçabilité reste rare, ce qui minimise les recours possibles.

 

« L’Internet des objets », s’il est associé à un outil permettant un traitement efficace des données, amène en cela une nouvelle opportunité d’organisation pour le commerce international : de nouveaux niveaux de connectivité et une immense vague de données maitrisées afin d’assurer la livraison des biens dans les temps.

 

Céline Bonniot, Responsable Marketing France et Benelux chez GT Nexus »

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