Une série de nouvelles solutions pour la plateforme Transporeon

« 2022 a été très chargée. Alors que nous avions acquis Logit One fin 2021, l’année 2022 a commencé avec le rachat de SupplyStack et Nexogen, puis en août celui de Tracks, et nous sommes en cours d’acquisition par Trimble, introduit Pascal Turpin, head of business consulting chez Transporeon. Et la résultante de ces projets, c’est notamment une nouvelle fonctionnalité, Transport Operations venue s’intégrer directement dans le Visibility Hub de Transporeon ». Pour la plateforme de gestion du transport, la SITL était l’occasion de mettre en avant cette dernière innovation, acquise avec le rachat de SupplyStack, et permettant une meilleure gestion du fret multimodal (bookings maritimes, gestion douanière…) et multi-tronçons. « Cette solution bénéficie maintenant de la connectivité avec notre réseau de 158 000 transporteurs et prestataires logistiques. L’objectif était de proposer à nos clients chargeurs de pouvoir couvrir un plus gros scope de leurs flux avec la volonté d'aller vers cette partie LTL et multimodal que nous ne couvrions pas de manière aussi aboutie que dans Transport Operations ». Cette nouvelle tuile permet ainsi un passage aisé d’un mode à l’autre et la possibilité de combiner les modes FTL, LTL, FCL et LCL, tout en conservant une visibilité totale sur les opérations quotidiennes de bout en bout. « Le but est d’apporter au client la possibilité de se connecter avec tous ses prestataires de groupage-messagerie et de pouvoir visualiser plusieurs ordres de transport dans un seul environnement malgré des typologies de flux différents ».

« Atteindre l’objectif d’un avenir informatisé »

Deuxième innovation, la solution Digital Transport Documents venue anticiper la réglementation européenne rendant obligatoire le protocole eCMR (lettre de voiture électronique) pour tous les transports routiers de marchandises à compter de 2026. « Il ne s'agit pas seulement d'envoyer un PDF par email. Le document sert plutôt à connecter les parties et à partager les informations en temps réel. Les signatures numériques avancées n'ont pas encore été largement adoptées, en grande partie à cause de la déconnexion entre les entreprises. Hébergée sur la plateforme de Transporeon (avec le soutien de notre réseau d'expéditeurs, de transporteurs, de transitaires et de détaillants), la solution Digital Transport Documents a l'envergure nécessaire pour que cette technologie se généralise enfin, pour attendre l’objectif d’un avenir informatisé », juge Gerry Daalhuisen, responsable du pôle Dock Scheduling & Yard Management de Transporeon. Un outil mis en place pour travailler avec toutes les parties prenantes : chargeur, destinataire et transporteur. « Cette digitalisation du document permet, au moment du chargement, de collecter les informations du chargeur ainsi que sa signature, via un système d’application avec QR Code. Le transporteur a quant à lui accès tout au long du transport aux documents digitaux et il utilise ensuite ce système de QR Code quand il arrive chez le destinataire pour accéder à son identification et ensuite procéder à la signature. Toutes les informations sont stockées sur la Blockchain, un système très sécurisé permettant un échange de données rapides sur tout ce process dématérialisé ». Si Digital Transport Documents se concentre aujourd'hui sur l’eCMR, le projet ne s’arrête pas là et l’objectif, à l'avenir, est de proposer un outil intégré dans la plateforme Transporeon permettant de digitaliser n’importe quel type de formulaire, avec prochainement un nouvel ajout sur un document allemand : « Cela pourrait également concerner par la suite le BL [bon de livraison] ou encore des documents liés à la gestion de déchets comme nous l’ont suggéré récemment certains clients… ».

Affiner les calculs d’émissions CO2

La dernière innovation concerne l’évolution d’une solution existante lancée en juillet 2002, celle de suivi des émissions carbone, Carbon Visibility. Les mises à jour proposées vont dorénavant permettre aux opérateurs de flottes propres, qui n’y avaient pas accès auparavant, de partager leurs données de transport et télématique tout en utilisant l’outil de reporting sans frais supplémentaires. En élargissant la solution au monde des transporteurs, ces derniers « vont pouvoir non seulement calculer leurs émissions de CO2 grâce à l’outil mais aussi partager avec leurs clients chargeurs des données plus précises leur permettant d’affiner leurs calculs », détaille Pascal Turpin. Basées sur les données primaires de consommation de carburant (plutôt que sur le calcul par défaut ou le calcul modélisé), ces méthodologies de calcul s’avèrent de ce fait particulièrement pointues.

L’entreprise voit ainsi sa plateforme se renforcer avec ces trois innovations qualifiées de « majeures ». D’autres devraient-elles suivre prochainement ? « Nous avons maintenant un panel de produits varié et un scope très large qui permet vraiment de couvrir une grande partie des besoins de nos clients chargeurs et nous poussons également nos solutions sur la partie transporteur. Les achats de l’année dernière sont maintenant en place, l’officialisation de la vente [à Trimble] va être faite rapidement. Notre ligne de direction et notre stratégie vont s’affiner en conséquence dans les mois à venir », répond Pascal Turpin.