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Un plan pour verdir les ports

Publié le 17 décembre 2020
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Parmi les grands axes du Plan français de relance économique figurent des mesures dédiées au « verdissement des ports », incluant des investissements dans de nouvelles infrastructures et pour la transition énergétique.

Dans son Plan de relance de l’économie 2020-2022 présenté le 3 septembre dernier, le gouvernement évoque une « accélération de la transition écologique des ports », ces derniers étant considérés comme « un maillon clé de la logistique française, tant à l’import qu’à l’export ». Financées à hauteur de 200 millions d'euros, les mesures de « verdissement des ports » passent notamment par un déploiement de solutions d’avitaillement en carburants alternatifs, avec des investissements massifs pour le développement d’infrastructures portuaires et d’équipements en faveur de la transition énergétique, ainsi que l’aménagement d’infrastructures fluviales ou ferroviaires pour faciliter le report modal.

 

Accélérer la transition énergétique

Ces grands sujets habitent actuellement les réflexions des acteurs de la place portuaire. Que pensent-ils de ces mesures annoncées ? « Elles vont toutes dans la bonne direction, simplement ce ne sont pas des mesures d’urgence, mais structurelles qui vont dans le sens de l’histoire, juge Jean-Marc Thomas, directeur général de CFNR Transport. Elles sont fortement teintées d’investissements à moyen terme qui auraient dû être réalisés de toute façon. Elles n’auront aucun effet sur le court terme qui va consister pour les entreprises de la logistique et de notre branche en particulier à ajuster les moyens aux prévisions d’activité de nos clients ». De son côté, le groupe CMA CGM indique accueillir « positivement » les annonces du gouvernement, jugeant que « pour accélérer la transition énergétique du transport maritime, le plan de relance doit permettre de développer en France des infrastructures portuaires pour l’avitaillement des navires en carburants alternatifs », mais remarque que si le transport maritime est concerné à travers les ports ou les interconnexions avec le fret inland, « il ne bénéficie pas d’un plan de soutien dédié au même titre que l’aérien alors que la transition énergétique du maritime passe nécessairement par des ruptures technologiques qui impliquent beaucoup de R&D ».

 

Soutien au ferroviaire et fluvial

Autre aspect important des mesures annoncées, celui du soutien massif au fret ferroviaire : « Très récemment, à travers notre campagne #Switchtorail, nous avons convaincu un de nos importants clients de basculer 5 000 conteneurs de la route vers le rail pour un gain de plus de 50 tonnes de CO2. Il est fondamental d’améliorer les interconnexions avec les ports pour réduire le temps de chargement et d’augmenter le nombre de sillons pour des fréquences accrues », énonce CMA CGM. D’autres, comme Contargo, espèrent effectivement voir entrer dans ce plan de relance des investissements supplémentaires sur les plateformes de transport combiné, fluvial ou ferroviaire, une modernisation de certaines d’entre elles ainsi qu’une fiabilisation des autres par une augmentation de leurs capacités : « À Valenciennes, par exemple, on a une extension du terminal mais pour des raisons budgétaires publiques et de subventions européennes, un second portique qui augmenterait la fiabilité du terminal n’est pas prévu. Cet investissement pourrait rentrer dans le Plan de relance. Dans les investissements, il ne faut pas oublier que le transport nécessite des infrastructures importantes », juge Gilbert Bredel, président de l’entreprise Contargo North France.

 

Pour Jean-Pierre Chalus, président de l’UPF, au-delà des investissements des ports en faveur de l’accélération de la transition écologique du transport maritime, en particulier en ce qui concerne les carburants alternatifs et l’électricités pour les navires à quai, le volet consacré aux aménagements d’infrastructures pour le fluvial et le ferroviaire, se révèle un point majeur : « Ce sont des éléments qui nous intéressent. Tout le monde aujourd’hui travaille à répondre à la demande et présenter des projets mûrs pour 2021 », juge-t-il. En plus des 4,7 milliards d’euros pour le fret ferroviaire, le plan de relance a ainsi vu le gouvernement annoncer une dotation de 175 millions d’euros en faveur du développement du fluvial, considérée comme « un bonus considérable » par VNF : « Cela va permettre d’augmenter les budgets liés à la restauration de l’infrastructure et à la sécurisation, avec l’objectif de garantir une fiabilité totale sur le réseau à grand gabarit étant donné notre objectif de disponibilité 24h/24 », anticipe Eloi Flipo, responsable de la division transport & report modal chez VNF.

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