Immobilier
Nouveaux résultats pour l'étude Afilog autour du Covid-19 et de l'immobilier logistique
Dans la troisième édition de l'enquête mensuelle d'Afilog autour des conséquences de la crise sanitaire sur l'immobilier logistique en France, les acteurs interrogés notent une reprise forte mais craignent que les contraintes administratives ne s'aggravent.
Afilog, l'association professionnelle représentant les métiers de l’immobilier logistique et de la supply chain, poursuit la tenue de son sondage mensuel auprès de ses adhérents afin de mesurer les impacts de la crise sanitaire du Covid-19 sur le marché. Faisant le point sur la situation à date du 2 juin 2020, 47 entreprises ont donné leur témoignage dans un contexte post-confinement, pour cette troisième édition du sondage depuis le début de la crise.
Un niveau d'activité qui repart à la hausse
Côté reprise, les indicateurs sont plutôt positifs, avec 47 % des répondants notant une activité plus forte qu’en avril (15 % constatent eux un recul) et seulement 27 % déclarant une activité moins ou beaucoup moins forte qu’en temps normal. Si les raisons des baisses d'activité peuvent venir de la remise en cause de projets pour certains clients après la crise, 45 % des répondants estiment que le niveau d’activité est à peu près pareil à celui en temps normal. Mieux, 23 % d’entre eux ont déjà retrouvé leur niveau d’avant crise et 15 % attendent ce niveau dans les trois mois à venir. Seuls 8 % estiment qu’il leur faudra plus d’un an pour retrouver une situation normale ou qu’ils ne le retrouveront pas.
Sur le terrain, la plupart des chantiers sont repartis et plus des trois quarts des répondants n'ont plus de chantiers arrêtés. Un point positif même si les défis restent de taille : difficulté de la mise en place des mesures sanitaires ; négociations parfois plus compliquées avec les clients ; retards sur l'approvisionnement en matériaux. Sur les chantiers, les mesures sanitaires appellent à de nouveaux solutions : mise en place d'audio pour les projets, bracelets pour aider au respect de la distanciation sociale, signature sur écran ou encore dématérialisation des documents. Des aménagements qui peuvent être sources de réduction des accidents du travail selon certains répondants.
Difficultés administratives
Les acteurs de l'immobilier notent également plusieurs freins à la reprise d'activité. En tête, le délai de traitement des dossiers (ICPE par exemple) qui reste le souci de 73 % des répondants avec, selon les régions, une certaine absence de retour de la part des pouvoirs publics. Débloquer les verrous réglementaires et amplifier le lobbying pour la simplification administrative reste un objectif fort que les adhérents d'Afilog souhaitent voir l'association poursuivre à court et moyen terme. Plus généralement, le déconfinement des équipes reste un challenge et la moyenne de personnels toujours en télétravail est de 51 % chez les répondants. Enfin, 21 % des répondants voient tout de même 2021 comme une année à risque, avec l'impact à retardement des affaires non rentrées et des absences de commandes à cause du Covid-19.