media supply chain
et logistique

Transversal

L'Aslog se rebaptise France Supply Chain et dévoile ses ambitions

Au cœur de la crise sanitaire, l'association logistique et supply chain s'interrogeait, jeudi 10 septembre, sur les pistes de transformation pour construire la supply chain du monde de demain. L'occasion de présenter son nouveau nom, France Supply Chain, et ses missions pour le futur.

Publié le 11 septembre 2020 - 11h30
A_1

France Supply Chain

 « Adieu l’Aslog, vive France Supply Chain », s’est exclamé Fabrice Lundy, chroniqueur économique, le jeudi 10 septembre lors de la vidéo-conférence organisée par l’Aslog autour de la thématique : « La supply chain, force vitale de la transformation ». Jour choisi par l’association supply chain et logistique, née en 1972, pour dévoiler son nouveau nom. « C’est une appellation qui dit mieux qui nous sommes. On parle de supply chain directement et on parle de la France pour porter haut nos couleurs », explique Yann de Feraudy, président de l’association, et DGA Opérations et IT du Groupe Rocher. Une évolution jugée « enthousiasmante » et « volcanique » par Pierre-Martin Huet, vice-président global supply chain de Michelin, dans « un monde incertain, de plus en plus en complexe et ambigu », comme le décrit Yann de Feraudy, convaincu qu’il est, dans cette situation, « important de faire de la supply chain un levier»  pour le rendre  « plus durable et efficace ». 

 

La force des Labs

Cette nouvelle dénomination ne verra pour autant pas les fondamentaux de l’association être bouleversés : « Nous allons faire du neuf avec de l’ancien. On va garder une équipe qui gagne et poursuivre nos efforts dans les mêmes directions », poursuit Yann de Feraudy, insistant sur les nœuds vitaux de ce réseau de professionnels, parmi lesquels figurent les Labs, des groupes de travail autour des thématiques RH, RSE, Digital, Intralogistique… « La force de l’Aslog ce sont ces Labs car on est dans l’échange d’expérience, de bonnes pratiques ». Exemple avec Jean-Marc Soulier, partenaire chez Wavestone, qui présente le lab Digital : « La digitalisation de la supply chain, c’est une réalité pour beaucoup d’entreprises mais elle pose beaucoup de questions de cas clients, de méthodologie, d'approches, de solutions, de partenaires… Ce besoin de guider et éclairer, c’est ce que propose le Lab digital avec l’organisation de webinar, de visites, des white paper, et enfin pour cette fin d’année, la production de notre deuxième panorama de la digitalisation des entreprises », détaille-t-il. Stéphanie Rott, supply chain and manufacturing group director de LVMH mettait quant à elle en avant le Lab RH, et son « approche différenciante », œuvrant sur les trois thématiques de l’attractivité, du développement des compétences et de la formation : « Il permet des échanges entre différents acteurs et la publication de contenus de très grande qualité. Le dernier en date est le Guide des formations supply-chain en France : un travail de titan qui a permis de recenser 44 écoles, une cinquantaine de cursus généralistes et une cinquantaine de cursus spécialisés ». Venu présenter le Lab RSE, Pierre-Martin Huet insistait sur la mise en œuvre en son sein de l’intelligence collective « pour accélérer sur les questions de la supply chain durable ». Un travail de concert ayant mené l’Aslog à unir ses forces avec le Movin'On Summit : « Nous avons créé un projet SupplyChain4good au sein duquel nous cherchons des avancées concrètes sur la supply chain durable : décarbonisation, écosystème portuaire, livraison urbaine, résilience de la supply chain …», décrit-il.

 

Une vision commune retrouvée dans tous les Labs qui s’est également traduite cet été par un travail collaboratif de 70 entreprises sur le sujet de la supply chain d’avenir, « en imaginant les leviers pour réaliser un futur souhaitable. Aujourd’hui, nous avons une matière qui irrigue les Labs et qui nous a donné la possibilité de confirmer les convictions qui sont les nôtres : l’expérience client au cœur des opérations, la résilience par construction, la collaboration comme vecteur de création de valeur », détaille Stéphanie Rott.

 

Missions et priorités de France Supply Chain

Au final, différentes équipes de recherche qui se rejoignent sur des ambitions communes, « celle de faire l’inventaire de ce qui existe, et de susciter et partager des expériences », résume Yann de Feraudy. Ce dernier souhaite impulser trois types de priorités à France Supply Chain : sensibiliser à l’aspect stratégique de la supply chain auprès des comités de direction, des dirigeants, des formateurs et des pouvoirs publics ; progresser par l’échange et s’ouvrir sur le monde ; faire progresser les concepts, à travers les formations, les travaux… Avec une conviction profonde pour l’association dans le futur : celle de la « performance pour un monde plus durable dans une logique end to end, des fournisseurs de nos fournisseurs jusqu’aux clients de nos clients ». Avec ses 450 entreprises aujourd’hui affiliées, le réseau devrait d’autre part être amené à grossir à l’avenir : « Plus on sera nombreux, plus on sera capable d’avoir de bonnes idées, des expériences concrètes et variées, et en gardant un état d’esprit humble. Le tout dans le respect des règles de la concurrence », résume le président de l’association dont le groupe Avril et Saint-Gobain figurent parmi les derniers arrivants. Avant l’entrée prochaine de SAP, qui, préfigurant cette venue, accueillait ce jour-là dans ses locaux, la vidéo-conférence : « Nous avons envie de rejoindre cette association car elle est formidable avec de belles entreprises de toutes tailles dans tout secteur d’activité. C’est un marché qui représente 38 milliards de dollars et qui croît. Et sur ce marché, SAP réalise dans la supply chain un chiffre d’affaires mondial de 3,8 milliards de dollars. Nous investissons 16 %  de notre CA en R&D, dont une bonne partie pour la supply chain », témoignait Gerald Karsenti, président de SAP.

 

La supply chain pour changer le monde

La pandémie de Covid-19 sera venue ajouter un nouveau défi aux challenges permanents des acteurs de la filière : consommateurs de plus en plus exigeants sur les délais, les prix, le respect de l’environnement ; approvisionnement bouleversé des ressources naturelles dû au changement climatique ; rythme accéléré des innovations technologiques… Face à ces bouleversements, l’association indique avoir défini une nouvelle ambition commune : « la Supply Chain pour changer le monde » en s’appuyant sur cinq convictions : mettre l’expérience client au cœur des opérations ; savoir anticiper les risques et gérer les crises ; mieux recruter, améliorer l’attractivité et les compétences ; avoir un impact sociétal et environnemental positif ; être dans la collaboration, vecteur de création sur l’ensemble de la chaine, auprès de toutes les parties prenantes. Un avenir qui se dessine à travers le prisme de l’intelligence collective, martèle Stéphanie Rott : « Apprendre plus vite et apprendre ensemble c’est la clef, et c’est l’objet de France Supply Chain ».

à lire aussi
CHAQUE JOUR
RECEVEZ LES ACTUALITÉS
DE NOTRE SECTEUR
INSCRIVEZ-VOUS
À LA NEWSLETTER
OK
Non merci, je suis déjà inscrit !