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Afilog lance sa 2e Semaine de la logistique et célèbre les innovations environnementales du secteur

Du 16 au 19 novembre, Afilog organise la deuxième édition de la Semaine de la logistique, qui ouvre les portes d’une quarantaine d’entrepôts dans l’Hexagone pour présenter les métiers de la logistique et du transport. L’occasion de faire le bilan d’une année chargée pour le secteur immobilier, un an après la signature de la charte d’engagement entre ses acteurs et les pouvoirs publics.

Publié le 16 novembre 2022 - 16h14
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Après une première édition réussie en 2021, la Semaine de la logistique de l’association professionnelle Afilog, spécialisée dans l’immobilier logistique, est de retour cette année. « Pendant quatre jours, ce sont 44 entrepôts qui ouvrent leurs portes au grand public dans 12 régions, avec plus de 600 visiteurs attendus. Les domaines sont variés : textile, alimentation... L’occasion de montrer que la logistique est un maillon discret, mais indispensable à l’économie de notre pays », résumait Claude Samson, président d’Afilog, à l’occasion d’une conférence de presse pour lancer cette semaine « portes ouvertes ». Une grande diversité d’entreprises participe à l’évènement : BT Immo, Cushman & Wakefield, FM Logistic, Prologis, Segro, Sogaris, Stef ou encore XP Log. Il faut dire qu’avec plus de 125 000 offres d’emploi à pourvoir dans la filière (logistique, transport, immobilier), la supply chain doit travailler son attractivité, y compris les acteurs publics (une dizaine de maires et de députés feront d’ailleurs le déplacement pour visiter des bâtiments cette semaine). C’est aussi dans ce sens qu’Afilog a souhaité communiquer sur l’état du secteur de l’immobilier logistique, un an après la signature de la Charte d’engagements réciproques environnementaux et territoriaux entre l’État et les acteurs du secteur.

 

Des acteurs engagés de chaque côté

Après une année d’échanges et de travail, Afilog peut aussi partager quelques résultats chiffrés. Au niveau des nouveaux projets menés, 60 % s’installent sur d’anciennes friches industrielles, pour répondre à la politique de zéro artificialisation des sols ; 90 % intègrent des panneaux photovoltaïques sur au moins la moitié de leur toiture ; et enfin 90 % font appel à des écologues pour apporter du conseil au niveau de la construction. À noter également que 80 % des projets préservent la végétation existante en dehors de l’emprise du bâtiment et des voiries. Plus généralement, la certification des sites est désormais devenue systématique pour les projets récents. Des efforts du côté du privé qui ont aussi trouvé des échos au niveau des institutions et de l’administration, comme l’explique Geoffroy Cailloux, sous-directeur des services marchands à la Direction générale des entreprises : « La logistique est au cœur des enjeux compétitifs, mais aussi environnementaux de notre pays. La charte affichait l’engagement commun de l’État et des professionnels, dans une démarche d’assistance mutuelle, pour aboutir à des entrepôts bien situés, dont on pourrait faciliter autant que possible la construction en contrepartie d’une application des meilleurs standards. Du côté des pouvoirs publics, cela passe par un canal de communication permanent avec les professionnels à travers des groupes de travail, mais aussi plus de transparence sur les procédures. Sur ce point, nous devons mettre en place des outils qui permettront d’aller plus loin, avec la possibilité pour les professionnels de se retourner vers l’administration en cas de litiges ou d’incompréhensions. Enfin, nous avons la volonté de lancer des travaux sur l’identification de lieux qui faciliteront l’intégration de la logistique, avec l’aide des réseaux locaux et des conférences régionales du Cilog, dont neuf ont déjà été organisées ». Une visibilité appelée de ses vœux par Anne-Marie Idrac, présidente de France Logistique : « Il faut que de véritables cartographies puissent être créées, nous permettant de connaître les capacités foncières de chaque région, mais aussi d’avoir un état du parc existant. Nous nous devons de concilier l’activité économique et les objectifs écologiques. Et cela passera nécessairement par une planification écologique globale, qui dépasse le cas par cas ». Cette capacité d’anticipation est en tout cas souhaitée par les pouvoirs publics aujourd’hui, en essayant de créer une rencontre entre l’offre et la demande.

 

Des projets vertueux et des efforts à mener

Côté développeurs, on se félicite de ces efforts et on en observe les premiers effets, comme le détaille Salvi Cals, managing director chez Panattoni France : « On constate la mise en place d’un dialogue. On avait tendance à se regarder à distance, mais nous allons maintenant vers une démarche collective d’approfondissement des dossiers. Chez Panattoni, nous avons déjà 56 dossiers qui s’inscrivent dans la démarche de la charte – dont une partie était déjà initié avant, signe que cette charte est l’aboutissement d’un processus itératif qui existe depuis de nombreuses années ». Cela représente 2 600 000 m² de bâtiments à construire pour l’entreprise. Même son de cloche chez Prologis, qui a évoqué son engagement pris au début de l’été 2022 pour réduire à zéro ses émissions de carbone en 2040, et la production d’un gigawatt d’énergie photovoltaïque grâce à ses sites en 2025. « Tous nos nouveaux projets vont être lancés sous le prisme de la limitation et de la réduction des émissions carbone. Cela peut être compliqué en ce moment, dans un contexte de hausse des prix de construction et de complexité à accéder au foncier. Prendre cet engagement est un challenge, mais nous allons le poursuivre, non seulement sur nos projets neufs, mais aussi sur le patrimoine existant », souligne Cécile Tricault, senior vice-présidente de Prologis Europe du Sud. En effet, si le neuf peut afficher les certifications les plus poussées (à l'instar de l'entrepôt carbone neutre de Prologis pour Monoprix, inauguré fin 2021), il faut également tenir compte du patrimoine logistique français, qui doit lui aussi faire sa mue environnementale. « Nous avons 146 entrepôts et nous sommes en train de faire l’audit de ces immeubles pour identifier les solutions capables de diminuer les émissions carbones », explique Cécile Tricault.

 

Côté délais administratifs, du mieux est aussi constaté : « On a vu, depuis la signature de la charte, de vraies améliorations sur les permis de construire qui ont été lancés, avec une durée moyenne de quatre mois, là où ils s'étendaient sur plus de 10 mois auparavant. Sur les dossiers ICPE, les délais demeurent encore relativement longs, au-delà des 10 mois, dans une trajectoire assez stable après la charte, ce qui peut être vu comme un bon signe, puisque la complexité de ces sujets n’a fait qu’augmenter l’année passée », explique Salvi Cals. Mais les professionnels attendent aussi des leviers pour le développement serein de leurs projets, avec plus de sites et de terrains pensés pour l’activité logistique, à la manière des Territoires de Logistiques qui avaient été dévoilés fin 2021 lors du Cilog. « Le concept de planification n’est pas forcément facile à entendre pour les professionnels, mais c’est ce qui va permettre de répondre à la demande de manière apaisée. Notre métier ne consiste pas à construire des entrepôts, mais à accompagner des clients qui ont besoin d’outils pour déployer leur logistique. La demande en logistique augmente et, en face, l’offre se raréfie, souvent pour de bonnes raisons avec l’arrêt de l’artificialisation. C’est un changement de paradigme que nous devons prendre en compte », estime Cécile Tricault.

 

Légende photo : Cécile Tricault (Prologis), Anne-Marie Idrac (France Logistique), Geoffroy Cailloux (DGE) et Salvi Cals (Panattoni France)

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