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Loi Agec : la gestion des flux d’invendus non alimentaires s’avère difficile pour les entreprises

Comerso, spécialiste de l'anti-gaspi alimentaire et non-alimentaire en France, dresse un bilan de la loi Agec. 70 % des entreprises du secteur non alimentaire ne savent pas que celle-ci est entrée en vigueur. Beaucoup d’entre-elles rencontrent des difficultés dans la mise en place de process de revalorisation des invendus.

Publié le 23 janvier 2023 - 11h05
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Comerso

Comerso, éditeur d’une plateforme digitale et logistique BtoB proposant de faire de l'économie circulaire, a sondé les entreprises un an après l’application du volet antigaspillage de la loi Agec en janvier 2022. Depuis cette date, celles-ci n'ont plus le droit de détruire leurs invendus non alimentaires (habillement, produits électriques et électroniques, produits d'hygiène, puériculture, livres, fournitures scolaires, ...). Comerso a interrogé 234 professionnels travaillant dans des entreprises de toutes tailles, du grand groupe à la TPE. Il en ressort, pour commencer, que 70 % n'ont pas connaissance de cette obligation. 42 % déclarent qu'il est soit impossible soit difficile pour eux de valoriser leurs invendus non alimentaires neufs, et seulement 2 % affirment réussir à tous les valoriser. 17 % valorisent plus de 50 % de leurs invendus neufs, et, malgré l'interdiction, 7 % détruisent encore leurs invendus neufs et 16 % leurs invendus défectueux mais encore fonctionnels.


Des difficultés pour valoriser les invendus

Les entreprises ne semblent pas bien connaître le volet antigaspillage de la loi Agec. 49 % des sondés ne savent pas que la loi concerne tous les invendus neufs, et 79 % ne connaissent pas la hiérarchie de valorisation des invendus (1- Réemploi, 2- Réutilisation, 3- Recyclage). « La loi AGEC couvre des thématiques très larges (plastique, affichages consommateurs...) et les différents volets de la loi sont mis en application de façon progressive. Les entreprises ont du mal à s'y retrouver, que ce soit sur les échéances ou les périmètres d'application », observe Pierre-Yves Pasquier, CEO et co-fondateur de Comerso. De plus, pour 57 % des interrogés la valorisation des invendus défectueux mais fonctionnels est impossible ou difficile, et pour 71 % il existe des difficultés pour faire des dons aux associations dans le cadre du réemploi.


Encore du chemin à parcourir

Pour 49 % des entreprises, la loi Agec est perçue comme une opportunité, et pour 21 % comme une contrainte. « Il reste du chemin à parcourir sur la prise de conscience du gaspillage non alimentaire dans les entreprises ainsi que dans la sphère publique. Si le modèle des entreprises a, depuis toujours, été d'être très bien organisé sur la vente de produits neufs, le volet antigaspi de la loi AGEC les engage maintenant à gérer de nouveaux flux (de produits invendables, invendus pour les dons ou la revente en seconde main). La mise en place de ces nouvelles pratiques de gestion et de ces nouveaux processus s'avère parfois complexe et chronophage », explique Pierre-Yves Pasquier. L’année 2023 s’annonce encourageante : 50 % des entreprises souhaitent accélérer la valorisation des invendus non alimentaires.

 

 

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