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Entrepôts

Toitures d’entrepôts et ombrières photovoltaïques : une manne énergétique

Publié le 19 juin 2025

6. Sunrock importe son savoir-faire en France

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Sunrock

D’origine néerlandaise, Sunrock s’est spécialisée dans l’accompagnement des grands projets d’énergie solaire pour l’immobilier logistique. Ingénieur de formation, Macit Léo Yetis a rejoint l’entreprise en 2023 en tant que directeur des ventes et du développement commercial, afin d’accompagner sa montée en puissance en France. Entretien.

Comment ont évolué les équipes de Sunrock en France, depuis votre arrivée sur le marché début 2024 ?
Historiquement présent aux Pays-Bas et en Allemagne, Sunrock compte aujourd’hui 18 personnes en France, sur plus de 150 au total. En tant que spécialiste dans la relation avec les développeurs et les investisseurs immobiliers, notre agilité et notre expérience nous ont permis de nous développer rapidement au sein d’un marché on ne peut plus concurrentiel.

Sur quelles typologies de clients vous concentrez-vous ?
Nous nous concentrons très majoritairement sur les projets de solarisation d’entrepôts, bien que nous ayons récemment signé des installations de grandes envergures avec des industriels. Nous travaillons également avec des logisticiens n’étant pas forcément propriétaires de leurs entrepôts, tels des prestataires comme DHL.

Quelles différences notables constatez-vous entre les demandes de vos clients néerlandais et français ?
Les Pays-Bas connaissent d’importants problèmes de connexion au réseau électrique. Les propriétaires et locataires doivent ainsi gérer finement leur énergie, avec des besoins en autoconsommation plus poussés qu’en France. Nous avons ainsi beaucoup investi en recherche et développement sur les batteries de stockage et la partie logicielle consacrée au pilotage de l’énergie.

Comment expliquez-vous le peu de projets photovoltaïques français impliquant des batteries ?
Plusieurs raisons expliquent le retard du stockage en France. Le réseau électrique [piloté par RTE, ndlr] est meilleur que celui des voisins, avec moins de problèmes pour s’y connecter. Aux Pays-Bas, il faut parfois attendre trois ans avant qu’un actif logistique ne puisse retirer de l’électricité. Les propriétaires locaux sont donc prêts à payer pour des technologies plus chères afin que leurs bâtiments soient plus rapidement opérables. Deuxième raison : nous n’avons pas en France de subventions rendant attractives les installations de centrales impliquant des batteries, contrairement aux Pays-Bas. Mais je pense que dès 2026, nous rencontrerons beaucoup d’installations les intégrant. 

Que représente le prix des batteries par rapport à celui d’une centrale solaire ?
La présence de batteries de stockage peut équivaloir à 50 à 60 % du prix total d’une centrale photovoltaïque ; les investissements sont conséquents. Il est important de rappeler qu’une grande partie des entrepôts en France ne sont pas prêts à accueillir du solaire, mais que nombre d’entre eux pourraient être réadaptés. Il manque cependant une aide aux travaux, comme celle qui existe aux Pays-Bas, afin de motiver l’ensemble des parties prenantes (promoteurs, locataires, énergéticiens…) à réaliser de conséquents investissements sur des centrales, qui vont pourtant dans le sens de la transition énergétique et des objectifs de production d’énergies renouvelables souhaités par l’État français.

 

Focus

27 341 pannes en un an

Les Pays-Bas ont connu 27 341 pannes d’électricité en 2024, soit près de 17 % de plus que la moyenne quinquennale.

 

Source : chiffres de Netbeheer Nederland rapportés par le journal néerlandais De Telegraaf.

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