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et logistique

Entrepôts

Des chariots et des hommes

Publié le 2 juillet 2015

2. Yannick Fauvel «Pas droit à l'erreur. »

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Impliqué dans le choix et l’évolution du matériel utilisé sur ce vaste site, Yannick Fauvel a
conscience de jouer un rôle essentiel dans la marche quotidienne de son entreprise. Aux commandes de son chariot Mitsubishi, il aime mettre en avant un métier varié et polyvalent.

« Le cariste est le lien avec le conteneur ou le camion. Sans lui, il n’y a pas d’échange possible ». Luc Brasseur, dirigeant du groupe CNM, spécialisé dans les solutions sur-mesure en transport et en logistique, est fier de noter le peu de turnover et l’ancienneté de plus de vingt ans de certains de ses salariés : « Nous les impliquons, ils se sentent concernés et tout le monde s’y retrouve ». Pour autant, avec 50 000 m² d’entrepôt sur 12 hectares, le quotidien des caristes de ce site basé à proximité du port du Havre (76) n’est pas de tout repos. « Nous sommes souvent en extérieur. Il y a des bosses, des quais de chargement, des rampes… Du coup, si vous n’avez pas un chariot avec de bons pneus et des sièges confortables, vous fatiguez vite », assure Yannick Fauvel, adjoint au responsable d’exploitation et cariste depuis 13 ans au sein du groupe CNM.

 

Son parcours est pourtant un peu atypique : avec un diplôme de comptabilité en poche et un premier poste de vendeur au sein d’une enseigne de bricolage, il découvre le monde de la logistique et ne le quitte plus. À 42 ans, il est aujourd’hui motivé par un métier varié et polyvalent « où l’on touche un petit peu à tout ». Il est vrai que les secteurs d’activité des clients de son entreprise sont très larges (grande distribution, industrie, maritime…) et les travaux de manutention associés importants. C’est donc 23 chariots Mitsubishi (19 en location longue durée et quatre en courte durée) qui circulent sur ce site. Et si chacun est affecté à une personne, ce n’est pas par hasard. Yannick Fauvel le reconnait naturellement : « Lorsqu’on passe plusieurs heures par jour dessus, inconsciemment on a des repères et des habitudes, même si on n’y fait plus attention. C’est un peu comme avec notre voiture, si l’on changeait de véhicule on serait un peu déconcerté par la différence de bruit, d’options… »

 

Comme un chauffeur avec son camion

Ces frontaux thermiques, de 1,8 à 5,5 tonnes (pour la majorité), sont très sollicités, notamment pour l’empotage et le dépotage de conteneurs. Le volume de ce parc et l’engagement de 900 heures en moyenne par an et par matériel a donc imposé à L2M, concessionnaire exclusif de la marque Mitsubishi en France, de détacher « in situ » deux jours par semaine l’un de ses techniciens. Cette présence, qui évite les ruptures d’exploitation particulièrement en hiver ou lors du redémarrage de l’activité en début de semaine, est aussi indispensable que l’implication des caristes.

 

Une évidence que tient à souligner une fois encore le dirigeant du groupe CNM : « Ils vivent tous les jours avec leur chariot. Il est donc normal de les faire participer au choix et à l’évolution de leur outil de travail comme on le fait pour un chauffeur avec son camion. Le contraire serait contre-productif. » « Et cela marche », insiste Éric Geslin, dirigeant de L2M en citant plusieurs évolutions prises en compte suite aux remarques des utilisateurs : l’adaptation de la longueur des fourches à un trafic de sacs plastiques fragiles, l’ajout d’un témoin de fin de gaz dans les bouteilles… « C’est gratifiant et valorisant d’être entendu, assure Yannick Fauvel. Avec parfois quatre tonnes dans les mains, nous n’avons pas droit à l’erreur. Les fourches peuvent devenir des tueuses, c’est beaucoup de responsabilité ! »

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