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Chronopost poursuit son automatisation logistique au nord de l’Île-de-France

En activité depuis novembre 2018, le nouveau hub automatisé de Chronopost, situé à Aulnay-sous-Bois, vient renforcer les trois sites de l’expressiste en Île-de-France. Avec une capacité de traitement de 130 000 colis par jour, la plateforme mise sur la technologie et prévoit déjà une extension pour 2020.

Publié le 4 mars 2019 - 10h45
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© REA_Romain Gaillard

HNI, pour « Hub nord Ile-de-France », c’est le nom donné au dernier-né de Chronopost. Installé sur le Segro Logistics Park d’Aulnay-sous-Bois (93) situé sur l'ancien site de PSA, et jouxtant le site de Carrefour, ce nouveau bâtiment, ouvert en novembre 2018, est doté d’une superficie de 10 000 m². Capable de traiter 10 000 colis à l’heure, et jusqu’à 130 000 colis par jour (le second en France en termes de dimension et de capacité de traitement), il vient renforcer le maillage territorial de l'expressiste dans la région, déjà doté de trois autres structures (Roissy-CDG, Chilly-Mazarin et Brie-Comte-Robert). « Avec cette ouverture, il s’agit pour Chronopost de maintenir sa qualité de service en termes de délai »,explique Didier Cadasse, directeur adjoint du hub. Situé à proximité de la zone aéroportuaire et des autoroutes A1, A3 et A104, le HNI vient facilement connecter le nord et l’est parisien ainsi que les 90 agences de Chronopost établies sur tout le territoire, soit en direct, soit via une traction par ses deux hubs intermédiaire situés à Corbas près de Lyon pour l'est, et à Poitiers pour l'ouest. Doté de 100 quais (dont 69 de chargements) et de 600 m² de chambres froides dédiées au frais et au surgelé, le hub accueille également une agence de distribution assurant chaque jour la livraison du dernier kilomètre de 7 500 à 9 000 colis au cours d’environ 60 tournées.

 

Un colis traité en quatre minutes

Pour tenir ses cadences (avec un colis traité en quatre minutes), le site d'Aulnay-sous-Bois est doté d’une machine de tri automatisée du constructeur italien Leonardo, dont la maintenance est effectuée par une équipe d’environ six personnes de l’expert en solutions automatisées Fives. Cette trieuse vient scanner, enregistrer et photographier chaque colis sur cinq faces, mesurant son volume, son poids avant de le dispatcher selon son code de destination. À l’arrivée sur le quai, les opérateurs estiment le remplissage du camion et l'indiquent via un terminal Zebra, une information ensuite affichée sur les écrans de contrôle. L’ensemble (plans des lignes, quais de chargement) est géré par la Control Room, le « nerf de la guerre », selon Didier Cadasse. Celle-ci s'assure du bon fonctionnement de la plateforme, avec l'aide d'un réseau de 500 caméras de surveillance.


Si l'automatisation est majoritaire sur le site, restent quelques éléments non mécanisables : les colis hors gabarits (plus de 1,30 m) qui représentent environ 5 % du total, ainsi que les « objets plats », trop fins pour passer par le trieur. Ces derniers concernent environ 3 % du flux et sont triés manuellement, scannés et dispatchés dans des box correspondant à leur destination. Des interventions manuelles que l’on retrouve sur la partie Chronopost Food, avec les zones Fresh (4°) et Freeze (un conteneur de 80 m3 à -28 °C) au bout du bâtiment, gérées par des opérateurs qui viennent charger les colis, notamment dans des roll glacières. Au total, 130 à 150 personnes, issues de Chronopost (encadrant les opérations) et de son prestataire logistique Onet, évoluent chaque jour sur le hub. En fonctionnement de 12 h à 7 h du matin, sept jours sur sept, celui-ci opère en deux temps : « De 5h du matin à midi, le site est confié à l’agence de distribution pour préparer les tournées, le contrôle des chauffeurs, etc. La tranche horaire de midi jusqu’au petit matin est elle dédiée au traitement des colis ainsi qu’à la préparation et au dispatch des tractions par les équipes de Chronopost et Onet », détaille Didier Cadasse.

 

Évolution technologique et projets

Le HNI bénéficie d’une innovation informatique : le LYM (pour Linhol Yard Management), un logiciel développé par ST Group, depuis internalisé chez Chronopost (qui l’a adjoint à son outil déjà en place de saisie des livraisons). Il permet au hub d’être informé dès qu’une agence envoie un camion avec son identification, son contenu, son taux de chargement, le temps avant son départ, afin de prévoir en conséquence son déchargement une fois arrivé sur le site d'Aulnay-sous-Bois. Un outil qui sera prochainement installé sur le hub de Chilly-Mazarin et qui pourrait intégrer à l’avenir de nouvelles évolutions, telles que la vision des trajets et des potentiels retards des conducteurs via un GPS intégré.


Aussitôt inauguré, le HNI s’apprête déjà à s’agrandir avec une extension de 8 000 m². « Nous prévoyons une livraison du bâtiment le 4 décembre 2019, suivie de la mise en place de l’installation sur huit ou neuf mois, pour un début d'activité aux alentours du troisième trimestre 2020 », spécifie Didier Cadasse. Des projets d’évolution guidés par la croissance des livraisons e-commerce projetée par Chronopost, dont les flux se composent à 40 % des transitions de ses agences et à 60 % de gros clients, y compris chez des grands acteurs de la vente en ligne. Le sud de la région devrait également subir des transformations, avec l’arrivée d’un cousin pour le HNI : le HSI (hub Sud Île-de-France) est aujourd’hui en projet chez l'expressiste qui ambitionne son ouverture à l’horizon 2024.

Le HNI de Chronopost en chiffres

■ 10 000 m ² de superficie sur 5,5 hectares de terrain ;

■ 90 agences livrées en France ;

■ 130 000 colis traités par jour ;

■ 1 colis traité en 4 minutes ;

■ 600 m² de chambres froides et 1 000 m² de bureaux ;

■ 12 millions d'euros d'investissements pour la réhabilitation, mécanisation, sécurisation et informatisation du site.

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